mardi 29 décembre 2009

Parc National de Fontainebleau : ce n’est pas suffisant !

Le maire d’Avon s'est publiquement positionné en faveur de l'étude d'un Parc National forestier pour le massif de Fontainebleau. La presse régionale s'en est faite l'écho et J.P Le Poulain essaye de surfer sur cette proposition pour reconvertir tant bien que mal le buffet de la gare dont l’acquisition au prix fort se résume à une erreur de gestion.

Il est bon de rappeler au Maire d’Avon que tout projet de Parc National ne prend vie qu'à l'initiative de l'Etat. C'est en effet une politique de l'Etat (à l’initiative de l'Etat, instruction et décision de l'Etat, puis gestion cadrée Etat par un Etablissement Public). Dans le meilleur des cas, un Parc National ne pourrait voir le jour avant plusieurs années. La reconversion du buffet de la gare en maison du parc est une fausse bonne idée !Le Maire d’Avon ne connaît certainement pas les conséquences d’un classement en Parc National, il oublie certainement les très hautes exigences et contraintes qui en découlent (accès limités, impôts supplémentaires…), il voit en cette proposition qui revient toutes les décennies un avantage électoral. Certes, Il est du meilleur effet aujourd’hui d’être un ardent défenseur de la nature !

A ce jour, les collectivités locales comme les associations sont associées aux grandes orientations de la gestion du massif et se sont engagées auprès de l’O.N.F dans la charte "Forêt patrimoine". Plan d'action, avec quatre objectifs : réaménagement des sentiers, clarification des trajets dédiés aux VTT, valorisation de nouveaux sites actuellement sous-exploités, développement de l'information sur les actions de l'ONF, notamment via un site internet. Ce plan permettra de mieux informer les usagers et de rappeler à chacun certaines règles pour une cohabitation plus harmonieuse : exploiter davantage la diversité des richesses de la forêt de Fontainebleau et désengorger certains sites dégradés par une fréquentation trop importante.

La forêt de Fontainebleau est un patrimoine exceptionnel, il serait plus ambitieux de s’orienter vers la mise en place d’un pôle de recherche européen de l’environnement qui attirerait de nombreux étudiants et compenserait le départ d’autres grandes écoles vers le plateau de Saclay. Le maire d’Avon aurait pu évoquer une université européenne à moins que son engagement pour le développement durable et la biodiversité ne soit superficiel et ne dure que le temps d’une campagne électorale.

L’Insead a ouvert la voie, l’avenir de Fontainebleau-Avon est européen : les laboratoires, les écoles de haut niveau se regroupent pour atteindre une taille critique et être éligibles à des projets subventionnés. Ne pourrait-on pas imaginer un campus, en ville au cœur du parc, et tout autour, en écrin biologique, la forêt de Fontainebleau ? Ne faudrait-il pas réunir autour d’une table les politiques, les associations, les scientifiques, les industriels et les citoyens pour un très très grand projet ? « I had a dream ».

lundi 21 décembre 2009

Avon : la commission du Développement Durable toujours en attente !

Depuis plus de cinq ans, les élus de l’opposition “Proches de Vous” réclament une municipalité soucieuse de l’environnement et du Développement Durable. En effet, ce souci n’a jamais été pris en compte dans les travaux engagés par la municipalité. Jean-Pierre Le Poulain, maire d’Avon durant toutes ces années, y a opposé un refus catégorique.

Mais un fait nouveau est arrivé : l’approche d’élections, tout doit être écologique et durable : les lessives, les voitures et les maires qui s’en moquaient éperdument il y a peu ! Pourquoi pas ?
Alors, Jean-Pierre Le Poulain consent enfin à créer cette commission et s’en octroie la présidence. Bien sûr il en retarde la mise en œuvre. Naturellement cette manœuvre ne nous étonne plus. Qui donc croit encore à un maire à la disposition et à l’écoute de ses concitoyens ? Nous sommes moins étonnés encore de le voir piétiner ouvertement ce dont il se vante publiquement. Ecologie, Développement Durable ? Oui, Durable pour sa mégalomanie, entérinée sans discussion par son équipe.

Cela donne concrètement :

• Le projet du quartier de la gare remis aux bons soins des bureaux d’études et promoteurs privés. Quid de l’Eco-quartier prévu ? Du profit privé et de la poudre aux yeux. A ce jour, à un mois du choix de l’aménageur, nous ne savons rien des choix possibles et surtout, nous refusons les priorités données au logement : pourquoi Avon devrait-elle rester une ville dortoir et les Avonnais condamnés à prendre le train chaque matin pour vivre ? Résultat : argent gaspillé sans bénéfice social.

• Aménagement de la gare : minéralisation, multiplication inutile des voies de bus (ils font un grand huit devant et derrière la gare : pollution, temps perdu), rien pour l’accessibilité des personnes à mobilité réduite.

• On continue de repeindre nos écoles sans les isoler (pour un surcoût faible). On sait pourtant que les contraintes du Grenelle arrivent et s’imposeront d’abord au patrimoine des collectivités. Il n’y aura plus qu’à tout refaire ! Résultat : argent gaspillé sans bénéfice écologique.

• On continue de planter des palmiers (essence coûteuse, non locale et peu efficace pour la végétalisation nécessaire des espaces urbains). On va chercher nos fleurs à des centaines de kilomètres…pendant que l’on laisse de côté la serre du Prieuré ! Résultat : argent gâché et aberration écologique.

• On fait ressortir de terre une source et son lavoir. Les 30 m3/heure d’eau, comme avant, vont tout droit à la station d’épuration sans même profiter aux Avonnais. Il suffisait de disposer quelques robinets pour faciliter l’usage de cette eau par nos concitoyens, souvent âgés, habitués à la boire…et la commune n’a plus à en garantir la potabilité ! Ils restent contraints de descendre dans le puits pour se servir. Résultat : travaux inutiles et coûteux pour un esthétisme, qui plus est, très discutable.

• Eclairage du lavoir digne des Mille et une nuits ; idem dans la rue de la moinerie où l’on a ajouté 12 poteaux supplémentaires d’éclairage public sur des trottoirs déjà encombrés de poteaux PetT et EDF (certains l’appellent la « Rue des poteaux »).

• Investissements 2010 : la municipalité privilégie l’achat d’un terrain Goulard (1.350.000 €, le quart de l’investissement prévu 2010 et pour lequel n’existe à ce jour aucun projet), à la réalisation d’un second terrain de foot pour la jeunesse Avonnaise, idéalement positionné entre Les Fougères et La Butte Montceau. Priorité refusée par nous : notre jeunesse avant tout !

• Quant aux Fougères, n’en parlez pas : secret défense !

Notre mairie « écologiste » dilapide les ressources financières de la commune et gaspille nos ressources naturelles. Devons-nous en tolérer le résultat qui sera, une fois de plus en année non élective, une augmentation de nos impôts locaux ?

En résumé, elle fait tout le contraire de ce qu’elle affiche : « Agir aujourd’hui pour mieux vivre demain ». Dans le domaine du Développement Durable : c’est l’inertie qui la caractérise !

Pour stopper ce gâchis et dans l’intérêt de tous, nous réclamons la mise en œuvre immédiate de cette « Commission du développement Durable », lieu idéal de concertation pour définir ensemble les priorités durables pour Avon sous forme d’un véritable « Agenda 21 reconnu », sans condition préalable, dans la transparence et enfin dans le dialogue.

mercredi 16 décembre 2009

Avon: un budget 2010 irréaliste

Intervention du groupe Proches de Vous au Conseil municipal du 15/12/2009.

Que de changements depuis le débat d’orientation budgétaire du mois dernier : le groupe Proches de Vous constate que la majorité municipale a soudainement pris conscience de la crise économique. Le rêve politique s’est brisé sur les réalités financières.

Le budget de fonctionnement 2010 est prudent : 13 461 588 €, en progression de 1,5% par rapport au budget primitif 2009 mais inférieur au réalisé 2009. Vous n’avez pas retenu l’hypothèse la plus pessimiste. Vous espérez un produit fiscal sur les ménages en augmentation à 7 000 000 €, mais il y a un risque important que la taxe d’habitation rapporte moins. Abandonnée par l’Etat UMP qui se désengage, et le département en difficulté, la ville d’Avon entre en récession et glisse sur la pente de la paupérisation.

Avant de baisser de 10% les prestations, d’étrangler les associations dont les subventions sont au mieux bloquées à leur niveau 2008, d’augmenter lourdement les tarifs et les impôts locaux, vous vous devez d’écouter le contribuable avonnais qui demande à la commune de faire le ménage dans sa gestion.

Si vous ne touchez pas pour l’instant aux salaires, il est nécessaire de baisser les charges de fonctionnement. Une politique d’achat rigoureuse doit être mise en place. Les nombreux bâtiments communaux sont mal isolés, consomment beaucoup d’énergie et de fluides, coûtent chers en assurance. La commune achète chaque année 50 000 l de carburants, ce n’est pas durable. En temps de crise, le budget communication doit être divisé par deux. Est-il raisonnable d’augmenter le budget fête et cérémonie de 30% ? Est-il normal de demander une hausse de 10% pour vos frais de représentation ? Faut-il encore augmenter les indemnités des élus alors que pour donner l’exemple elles devraient baisser de 15% ?

Et puis, il faut s’attaquer aux postes lourdement déficitaires. Vous avez créé des machines à déficit. Un exemple : la petite enfance. Le déficit annuel va passer de 300 000 € à plus de 720 000 €. Chaque année, vous allez signer un chèque de 1 250 000 € à une société privée (10% du budget). La ville d’Avon est prise au piège. Nous passons d’un système coopératif vertueux de garde des enfants à une activité mercantile qui enrichit une société domiciliée dans le 8ème arrondissement de Paris. Le contrat signé en juin doit être renégocié de toute urgence, il explique les difficultés 2009, et interdit tous les projets du mandat.

Du côté du budget d’investissements, ce n’est pas mieux. Vous prévoyez 5 261 093 € en hausse de 25%. Nous avons relu un article paru dans la République du 22/12/2008. D’un ton martial, vous annonciez 4 millions d’investissements dont la réfection des rues des Casernes et Fontenelle, la réhabilitation du buffet de la gare, les travaux à l’Eglise St Pierre. Vous ajoutiez « Il faudra s’habituer au bruit des pelleteuses » .

Tout cela a fait PSCHITT, il ne s’est rien passé. Et pour 2010, vous recommencez : travaux rue des Casernes et Fontenelle, Bel Ebat encore et toujours ( une autre machine à déficit ), Eglise St Pierre. Tout cela à crédit pour 3 700 000 €. Il y a un gros problème : l’auto-financement s’est écroulé et la commune ne peut recourir que de façon très modérée à l’emprunt car les intérêts de la dette sont de plus en plus lourds. La prochaine étape est la vente des actifs. Vous avez justement projet de céder le terrain de la rue des Déportés, c’est dommage pour l’école Avon-centre et les habitants du quartier qui auraient apprécié une salle de sports.

En 2010, il ne se passera rien : il faudra toutefois impérativement rénover le gymnase de la Vallée sous peine de poser des bâches. Et surtout ne pas acheter à prix d’or le terrain Goulard, un investissement en 2012 dans un deuxième terrain de foot-ball serait plus judicieux.

Le budget 2010 manque de souffle : rien en action économique, aucun projet pour l’éducation des jeunes, des programmes culturels sacrifiés et aucune projection sur le futur pour un développement durable d’Avon.

Nous voterons contre.

mardi 8 décembre 2009

Biodiversité à Avon

Natureparif et la maison départementale de l’environnement ont organisé le jeudi 5 novembre 2009, à la Maison dans la Vallée, une conférence-débat de grande qualité dont le sujet était la biodiversité et ses enjeux.

La biodiversité des espèces, des gènes et des écosystèmes est en danger . Le constat est terrible : il y a aujourd’hui de 100 à 1000 fois plus de disparition d’espéces qu’avant, 1 oiseau sur huit, 1 mammifère sur 4 sont menacés. Le milieu évolue trop vite, les espèces n’ont plus le temps de s’adapter.

4 conférenciers, représentant chacun un niveau de décision Europe-France-région-département, se sont succédés à la tribune pour faire connaître leurs travaux et sensibiliser la société civile à cette problématique qui s’inscrit dans le long terme.

Sebastian Winkler, directeur à Bruxelles du Compte-à-rebours 2010, a fixé un objectif à 2050 pour stopper la chute de la biodiversité, dont le coût est évalué à 6% du PIB, et qui rime souvent avec une paupérisation des populations.

Stéphanie Lux a exposé les actions de Natureparif, 4ème observatoire régional, qui dialogue avec les collectivités, valorise les bonnes pratiques et cherche à mettre en réseau tous les acteurs.

Christophe Parisot, directeur de la Maison de l’Environnement 77, est venu présenter le guide de la gestion différenciée qui propose aux municipalités un ensemble de solutions pour garantir une continuité écologique. Il y a en Seine et Marne 3 natures : la première est dite extra-ordinaire, elle regroupe la vallée de la Marne, le massif de Fontainebleau et la Bassée ; la seconde est ordinaire (mares, bosquets, chemins, vergers, rivières) ; la troisième est une nature de ville (vieux arbres, combles, espaces verts). Pour garantir un biodiversité, il faut un lien entre ces milieux, une trame verte et bleue. Entre 1989 et 2002, la population d’hirondelles a diminué de 41%, 600 espèces de papillons dépendent aujourd’hui du chêne. Les naturalistes conseillent de réduire les pesticides, d’espacer la tonte des espaces verts, de respecter les cours d’eau et leurs rives, de planter des arbres autochtones et de réaliser de petits aménagements urbains pour fixer les animaux dans les villes.

Claude Lagarde est revenu sur les actions de l’ONF en forêt de Fontainebleau : l’office a créé des réserves biologiques intégrales ou dirigées où les scientifiques peuvent améliorer leur degré de connaissance sur le long terme. Toute la forêt n’est pas encore répertoriée, on a encore découvert récemment de nouvelles plantes.

La conclusion est revenue à Jean-Philippe Siblet, président de l’Association des Naturalistes de la Vallée du Loing . La biodiversité ne doit pas être dissociée des problèmes de tous les jours. Un message d’espoir s’impose : il faudra en 2050 une biodiversité, et ce sont mille et une petites actions locales qui maintiendront la diversité du vivant.

Pour notre ville, quelles actions engager ? M. le Maire, contraint et forcé, a signé une convention avec le département. La commune s’engage à :
1. Favoriser les espèces de la flore locale (plantations ou pousses spontanées).
2. Diminuer le nombre de tontes des surfaces enherbées ; au mieux, pratiquer une seule fauche annuelle tardive sur certains sites.
3. Restaurer le point d’eau du Parc de Bel Ebat en une zone humide.
4. Améliorer les conditions de vie des insectes butineurs et des auxiliaires naturels.
5. Favoriser, si possible, la création de continuités écologiques.
6. Réduire la consommation d’eau d’arrosage.
7. Réduire la consommation énergétique des techniques d’entretien.
8. Favoriser la sensibilisation et la connaissance du patrimoine naturel auprès des habitants
9. Mettre en place une démarche de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires avec l’aide de la Direction Départementale de l’eau.

C’est une première feuille de route. Sera-t-elle appliquée ? Les palmiers avonnais vont-ils réellement migrer sous les tropiques ?

jeudi 3 décembre 2009

Téléthon à Avon le 4 et 5 décembre 2009

Le collège de la Vallée vous invite à participer à l'édition 2009 du Téléthon qui se déroulera vendredi 4 et samedi 5 décembre à la Maison dans la Vallée. 2 euros l'entrée.

Au programme

Vendredi 4 :
- 20h : le fantôme de Marseille de Jean Cocteau
- 20h30 : Emma et Emmy de Guy Foissy
- 21h15 : La demande en mariage de Tchekov, Théâtre sans animaux de J.M. Ribes par la Vallée du Théâtre

Samedi 5 :
- 15h : Poésies et chants ( école Avon Centre)
- 16h10 : La grippe à chien ninnin (clowns par le club théâtre du collège)
- 16h15 : La folle journée de Madame Zuzutteclown
- 17h15 : Danse et magie ( Maison des jeunes)
- 17h45 : Les profs retournent à l'école (J. Yomb et le personnel du collège)
- 18h00 : Le tour du monde antique en 10 minutes ( sections latine et grecque du collège)
- 18h20 : Les Dragons ( Pièce écrite par les élèves de Mme Benoit)
- 18h45 : Dans l'enceinte d'une grande entreprise et le coiffeur II ( sketches)
- 19h15 : Bataille navale et Ca fait peur de J.M. Ribes par Envie de théâtre
- 20h15 : duo de chant variété ( Carine et les chanteurs d'Arpège)
- 22h00 : Rock par le groupe New Start

mercredi 25 novembre 2009

Un cinéma multiplexe à Avon ?

Fermé depuis décembre 2006 en raison de sa vétusté, le cinéma le Sélect de Fontainebleau devait rouvrir ses portes au début de 2009. Classé art et essai ce cinéma est destiné à offrir aux cinéphiles de la région des films de qualité mais s’adressant à un large public. Le Conseil régional d’Ile-de-France et le Conseil général de Seine-et-Marne participent au financement de cet ensemble de quatre salles, dont deux équipées en numérique, qui pourra accueillir 360 spectateurs. Parmi eux les jeunes qui participent aux programmes collégiens et lycéens au cinéma.

Après de longues et multiples formalités et obstacles à franchir – le projet de rénovation du cinéma a 17 ans – le permis de construire a enfin été signé pour que les travaux puissent débuter. L’ancien bâtiment, très délabré, a été démoli et la construction du nouveau bâtiment devait débuter dans la foulée. Mais le chantier a été bloqué par un recours déposé par une association bellifontaine critiquant un projet « trop contemporain » qui défigurait la place Napoléon Bonaparte et ne prévoyait aucun stationnement.

Les travaux ont cessé. Une palissade entoure désormais, et pour très longtemps, le chantier. Cette clôture de fer et de plastique sera à Fontainebleau ce que le trou des halles fut à Paris, le symbole de l’impossibilité de mener à bien le moindre projet dans la ville impériale. A l’heure où le monde commémore le vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin dont les graffitis ont fait la renommée des tagueurs anonymes, Fontainebleau offre à sa jeunesse un magnifique support de création artistique.

Pendant ce temps, un multiplexe a ouvert ses portes à Varennes-sur-Seine avec ses six salles et ses 1157 places, un autre complexe, encore plus grand, vient d’ouvrir à Dammarie-les-Lys (10 salles, 2147 places)… Pendant ce temps, les subventions du Conseil général de Seine-et-Marne vont permettre de développer le cinéma de Champagne-sur-Seine. Pendant ce temps, les spectateurs continuent tant bien que mal à aller au cinéma. Mais où ?

Recours après recours le Sélect ne sera jamais reconstruit ce qui entrainera dans sa chute les salles de l’Ermitage – puisque les deux cinémas ont le même propriétaire – qui auront perdu leur rentabilité avec leurs spectateurs.

Si Fontainebleau ne veut pas du Sélect, pourquoi ne pas proposer un autre emplacement pour le deuxième cinéma ? L’agglomération de Fontainebleau-Avon a besoin de rééquilibrer ses activités. Un cinéma près de la gare serait un choix judicieux. Les spectateurs pourraient y venir en train, ceux qui sont contraints de se déplacer en voiture y trouveront facilement des places de stationnement le soir et le week-end. La gare est au cœur des liaisons par autobus et les pistes cyclables y convergent. Enfin, le quartier de la gare possède d’ores et déjà bars et restaurants qui attireront les cinéphiles avant ou après les films. Les commerces existants verraient passer devant leurs vitrines des centaines de promeneurs qui ne fréquentaient pas jusque-là le quartier. Ce surcroît de fréquentation attirerait de nouvelles activités commerciales, artisanales et de services créatrices d’emplois dont Avon a besoin. Avon trouverait là son cœur de ville, une âme, un lieu de vie qui irait à rebours de la tendance actuelle qui voit peu à peu disparaitre les commerces et transformer la commune en ville-dortoir.

Avon possède des terrains disponibles près de la gare SNCF et de la gare routière, le site proche de la forêt est exceptionnel. Tous les atouts sont réunis pour mener à bien un magnifique projet.
Une telle implantation serait une chance pour l’Ermitage, un cadeau aux cinéphiles et un formidable atout pour Avon.

Quelle orientation faut-il donner au quartier de la gare : de l’immobilier résidentiel ou des activités ?

mercredi 18 novembre 2009

Débat d'orientation budgétaire 2010

Intervention du groupe Proches de Vous au Conseil municipal d'Avon, le 17 novembre 2009.

Le groupe Proches de Vous a lu avec beaucoup d’attention le document préparatoire qui nous a été remis. C’est une accumulation de chiffres, de diagrammes, de ratios pas toujours complets et surtout calculés à partir des données 2008. Sous l’effet de la crise économique, la situation 2009 s’est fortement dégradée, et l’analyse fine des difficultés actuelles de la commune nous serait bien utile.

Les impôts et dotations encaissés en 2009 ont été calculés sur la base des revenus 2008 qui étaient bons. Cette année le PIB sera en baisse, et de nombreux contribuables gagneront moins d’argent, certains ont perdu leur emploi, d’autres en fin de droits échouent au RSA. Il faudra surveiller le nombre des logements vacants au 1er janvier 2010, le volume de mutation des biens va chuter de 25% à Avon, et l’on peut s’attendre, pour la 3e fois depuis 1945, à une baisse des recettes de la ville de 1% voire 2% en 2010.

L’année 2009 est l’année de tous les reports, de nombreux projets ont été décalés faute d’un montage financier ( aménagement rue des casernes, rue Charles Meunier, place de l’église, terrain de foot, gymnase de la Vallée).

Quelques projets ont été des réussites : la voie cyclable pour relier Avon à la Seine était dans les cartons depuis 15 ans ; c’est une idée novatrice qui réinvente le déplacement urbain, et les collégiens des Fougères l’ont plébiscitée pour rejoindre en toute sécurité leur quartier.

Beaucoup d’autres se sont révélés catastrophiques. M. le Maire Adjoint aux finances relevait il y a un an « des augmentations très fortes dans les postes d’achats extérieurs, des dépenses de personnel non maîtrisées, des suites d’investissements mal conduits ». La tendance s’est confirmée en 2009 :

- aménagement du square Daubenton : projet initial voté de 24 000 EUR, beaucoup de travaux en régie non chiffrés, et pour finir 300 000€ de voirie complémentaire en novembre 2009 ;

- buffet de la gare : 280 000 € investis en 2008, revenu 2009 : 0 €, la ville se lance dans le commerce et recherche un gérant pour rénover l’immeuble en mauvais état ;

- rénovation de Bel Ebat : projet initial de plus d’1 000 000 €, de nombreux avenants, un chantier arrêté pour cause de présence de plomb, on annonce déjà 250 000 € d’avenants sur 2010, avec aucune visibilité sur la bonne fin de la prestation et une affectation du lieu ;

- Privatisation de la petite enfance : en 2010, la ville versera un chèque de 1 040 000€ à une société privée (8% du budget de la ville) pour assurer le fonctionnement de la crêche familiale et de la halte-garderie de la Butte Montceau ; entre septembre 2009 et décembre 2009, les 15 enfants de la halte-garderie coûteront 101 914€ en fonctionnement pour une recette espérée de 15 000€.

La ville d’Avon est dans une situation financière très tendue, les erreurs de gestion ont pesé lourdement sur l’excédent d’exploitation, les charges extérieurs augmentent fortement, les revenus stagnent, et l’autofinancement ne permet plus ni de financer de gros projets ni d’emprunter.

Pour 2010, 2 orientations budgétaires sont possibles :

- la première, celle que vous proposez, est une gestion approximative avec une poursuite des investissements dans la voirie, la restauration de l’église pour 1 500 000€, un terrain de football synthétique pour 2 000 000€, l’achat de terrain Goulard pour 1 500 000€ ; il faudra alors augmenter chaque année les impôts de près de 10% pour financer toutes ces opérations,

- la deuxième qui est la nôtre, est de réduire drastiquement les dépenses de fonctionnement de la commune ( communication, cérémonies, carburants …), de moderniser la gestion de la ville, de ne pas augmenter les impôts et d’orienter l’investissement vers le productif : l’emploi, la formation des jeunes avonnais, la culture et l’adaption de la ville à un développement durable.

Patrick Devedjian, il y a quelques jours, reconnaissait avec amertume que son plan de relance avait permis à la France de se couvrir de … ronds points.

La commission du Grand Emprunt, présidée par Michel Rocard et Alain Juppé, a défini trois priorités : l’enseignement, les pôles d’excellence et l’environnement. Nous partageons cette analyse.

mardi 10 novembre 2009

Avon : l'UMP se rapproche du PC


Xavier Bertrand serre la main de Jia Qinglin. Crédit photo AFP.

Un conseiller municipal de la majorité annonce la venue prochaine à Fontainebleau de la troupe de l’Opéra de Pékin. Ce militant UMP passe sous silence l’accord (il faut dire un « mémorandum d’entente ») signé le 22 octobre dernier entre le secrétaire général de son parti, Xavier Bertrand et Jia Quiglin, président du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC).

L’UMP est donc désormais jumelée avec le Parti communiste chinois. Cette information est plus importante que la venue d’une troupe d’opéra, si prestigieuse soit-elle. L’UMP a donc officiellement décidé de « s’entendre » avec le plus puissant parti totalitaire du monde.
Rappelons pour mémoire que la Chine est le pays du monde qui exécute le plus de condamnés à mort, peut-être 8 000 par an, soit 80% des exécutions effectuées dans le monde et que les organes de ces condamnés sont souvent revendus à des hôpitaux en vue de transplantation. Que les minorités ethniques sont sévèrement réprimées, nous avons tous en tête le sort des Tibétains et plus récemment celui des Ouïgours. Que les étudiants qui avaient osé rêver en 1989 place Tien An Men à davantage de liberté, ont été depuis systématiquement arrêtés, jugés emprisonnés ou exécutés.

Faut-il rappeler aux militants de l’UMP qu’en Chine il est nécessaire de posséder un permis pour circuler d’une région à l’autre, que la presse n’est absolument pas libre, que l’internet est surveillé en permanence, qu’il est interdit aux Chinois d’adhérer à des partis politiques ou des syndicats libres et indépendants, que la politique de l’enfant unique oblige parfois des femmes à avorter « jusqu’au neuvième mois ». Nous arrêtons là cette liste sinon nous serions obligés de rédiger le plus gros catalogue du pire des musées des horreurs de notre siècle.
Ce qui intéresse l’UMP ne serait-ce pas en réalité une population de 1,3 milliard d’habitants et son gigantesque marché ? Peu importent les droits de l’homme si nous pouvons vendre des avions, des lignes de métro et des centrales nucléaires. Business is business.

Nous n’imaginons pas en effet que derrière ce « mémorandum d’entente » l’UMP ne trouve en réalité qu’un modèle de gouvernance. Un modèle dans lequel il n’y aurait plus de « système politico-médiatique » empêchant un chef d’Etat de favoriser l’accès de ses proches aux plus hautes responsabilités, un modèle dans lequel il n’y aurait plus d’opposition politique, un modèle dans lequel des élections à un seul tour permettraient au Parti de remporter les élections locales, un modèle dans lequel le Parti et ses amis contrôleraient bon nombre des principaux quotidiens d’information et de chaines de télévision.

L’Opéra de Pékin est le symbole vivant d’une civilisation millénaire, brillante et que nous admirons. Le peuple chinois est un grand peuple et la Chine un des acteurs fondamentaux du monde contemporain. Mais ceci ne doit pas empêcher la France de maintenir fièrement ses valeurs et les valeurs de la France ne sont pas celles du Parti communiste chinois.
A lire sur le site d’Amnesty International:
http://www.amnesty.fr/index.php?/amnesty/agir/actions_en_cours/chine/preoccupations_d_amnesty

Ps : M. le Maire d’Avon, aujourd’hui membre de l’UMP, applique les directives de son parti et multiplie les voyages d’études en Chine et au Vietnam ; le 6 octobre 2009, lors du Conseil municipal, l’UMP a curieusement soutenu l’élection d’un élu du parti communiste français à la commision d’appel d’offres ; le jumelage s’étendrait-il au PCF ?

L'avenue de Valvins dangereuse ... la nuit surtout !


Valvins : il y a 100 ans, avant l'automobile.

Poteaux EDF arrachés cet été, mur défoncé une nuit de septembre et arrachant le compteur gaz : décidemment, les noctambules qui entrent la nuit dans Avon, en provenance du pont de Valvins, ne respectent guère la limitation des 50 km/h qui s’impose dans toute agglomération.


Et pour cause, à ces heures tardives la voie est libre et, après le rond-point, ils sont sur une départementale, située sur le territoire de Samois, où ils peuvent rouler à 90 km/h ! Malheureusement, quand ils arrivent au panneau « AVON », situé bien tard juste au virage accidentogène du « Rendez-vous des pêcheurs », la vitesse de 50, voire 30 km/h s’impose d’elle-même si l’on ne veut pas faire une embardée sur sa gauche…ce qui arrive trop souvent la nuit, quand on est seul sur la départementale.


Qu’est-il possible de faire ?
Déjà, tout simplement, rappeler dès la sortie du Rond-point la limitation de 50 km/h qui s’impose à l’entrée d’Avon. Et pourquoi ne pas copier la municipalité de Vulaines qui a disposé des panneaux clignotants, équipés de radars, qui vous indiquent votre vitesse et le montant éventuel de votre PV ? C’est une sensibilisation qui marche !


E.J.

Avon

mercredi 4 novembre 2009

La station d'épuration de Fontainebleau-Avon montrée du doigt




Il y a un mois, Chantal Jouanno secrétaire d’Etat à l’écologie, en visite à la station d’épuration d’Achères dans les Yvelines, faisait un point sur le plan de reconstruction des stations qui doivent respecter en 2011 la directive européenne relative aux eaux résiduaires (Deru). En France, sur 146 stations hors normes en 2007, il ne reste que 12 stations où les travaux n’ont pas commencé, et début 2010 il ne demeurera que 3 mauvais élèves : Bordeaux, Versailles et … Fontainebleau-Avon.

L’information a été publiée dans tous les médias, presse et internet, excepté localement dans notre agglomération. Silence embarrassé de nos élus qui travaillent le prestige de la cité, et oublient les tâches communales les plus élémentaires.

Les photographies que nous publions ont été prises en juin 2009. L’état ancien et délabré de la station ne peut être nié (elle est cachée au grand public par une clôture hermétique), les rejets dans la Seine ne sont pas anodins. Nous polluons et ce depuis de nombreuses années.

Le sujet n’est jamais évoqué en conseil municipal. La station est gérée par la Communauté de communes où ne siège aucun membre de l’opposition verte, aux questions embarrassantes.

Le projet n’est pas un long fleuve tranquille :
- il y a plus de 15 ans, Pierre Pic alors maire d’Avon et président du district, lance une étude pour reconstruire la station
- en 1995, Jean-Pierre Le Poulain, nouveau maire élu, annule le projet de son prédécesseur,
- de 1996 à 2007, au gré des impulsions gouvernementales, des directives européennes et de l’implication des maires de l’agglomération le projet refait surface périodiquement,
- en 2007 : Jean-Pierre Le Poulain, président de la CCFA, lance son concept futuriste et irréaliste : une station belle esthétiquement, bien intégrée aux berges de la Seine, qui ne sent pas et dotée des technologies les plus avancées pour garantir une pureté maximale des eaux rejetées, une station de démonstration de la technologie française,
- début 2009, Odette Hugot, nouvelle présidente de la CCFA, annule la décision de son prédécesseur, invoquant un vide juridique non précisé dans le montage, 2 millions d’euros ont été dépénsés en étude pour un budget estimé de 20 millions ; un appel d’offres pour une maîtrise par un cabinet d’avocats est lancé,
- mai 2009 : M. Le Préfet de Seine et Marne, prend en main le dossier et demande à la CCFA de consigner 6,8 millions d’euros pour démarrer dans les plus brefs délais les travaux. Il s’agit là d’une grave sanction comme toutes les inscriptions d’office de dépenses dans le budget d’une collectivité locale qui ne fait pas face à ses obligations.

La nature est la grande perdante de ces guerres politiques. Le citoyen est interloqué devant tant d’incompétences et de gaspillages d’argent public.

Concevoir, construire et maintenir une station d’épuration est un métier de spécialistes : les normes de rejet à respecter sont complexes et en pleine évolution, les technologies de traitement progressent. Une opération réussie est une station bien intégrée et adaptée à la population de l’agglomération, conforme aux normes, aux coûts de construction raisonnables, utilisant une technologie fiable, et dont les frais de fonctionnement sont les plus faibles possibles.

Les élus, sûrs de leur supériorité, se lancent accompagnés de bureau d’études incompétents ou courtisans, se trompent ou se disent trompés, imposent sans écouter, inaugurent et s’auto-félicitent au détriment des contribuables qui, lucides, évaluent un rapport qualité-prix final.

Dans ce contexte, comment Monsieur Le Poulain, Maire d’Avon, étant par ailleurs Président de la commission Agenda 21 et du développement durable de l’AMIF, peut-il nous parler de développement durable, de biodiversité, quand il est co-acteur et co-responsable d’une pollution aussi grave par son importance et sa durée ?

mercredi 28 octobre 2009

Rencontre annuelle du sport à Avon

C’était une première : le mardi 20 octobre 2009, la ville d’Avon a accueilli à la Maison dans la Vallée la rencontre annuelle du sport organisée par le Conseil général de Seine et Marne. Tous les acteurs du sport de notre département se sont retrouvés, pour un temps de dialogue, dans notre ville très sportive et fière de ses 5000 licenciés. Les comités départementaux cotôyaient le sport scolaire, le sport nature et le haut niveau. La soirée, organisée autour de tables rondes, a été animée par différentes démonstrations de sports de combat.

Dans un très bon discours d’ouverture, Vincent Eblé, président du Conseil général, est revenu sur la politique sportive du département. « Le sport est une école de respect de soi-même et des autres », ces mots sont inscrits dans la charte départementale qui défend 4 grands principes fondamentaux : le sport doit être un acteur de développement durable, il doit être accessible à tous et pour tous, il est porteur de valeurs et enfin doit être au service de la santé et du bien être des pratiquants.

Vincent Eblé a exposé les multiples actions de l’année 2009 : la mise en place du schéma départemental des sports nature (le département veut faire de la Seine et Marne la première destination « durable » d’Ile de France), la signature d’une convention de 4 ans avec l’Union Nationale du Sport Scolaire pour développer la qualité du sport dans les collèges et les lycées, le challenge Thuram qui a réuni de jeunes footballeurs lors d’un tournoi animé par Lilian Thuram, avonnais de cœur, et enfin le soutien au sport de haut niveau.

Le président du Conseil général a terminé son allocution en revenant sur la situation actuelle du département. La crise économique frappe de plein fouet : le nombre de transactions immobilières a baissé de 30%, privant le département de 50 millions d’Euros de recettes sur les droits de mutation. Les bénéficiaires du RSA sont de plus en plus nombreux et indemnisés par le département. L’Etat a transféré de lourdes charges sans compensation (35 millions d’Euros en 2009). La situation financière est critique, et oblige le département a réduire ses actions et ses subventions. Première conséquence : l’aide versée aux communes pour favoriser l’apprentissage de la natation aux enfants des écoles primaires est supprimée, les communes vont devoir prendre le relais.

Les collectivités locales n’ont aucune visibilité pour 2010 : la réforme de la taxe professionnelle risque de leur faire perdre une partie de leurs recettes et de leur autonomie. L’Etat, déséquilibré par une dette gigantesque, est en quasi faillite et n’assure plus son rôle. Dans ce contexte, la préparation du budget 2010 est un exercice des plus complexes.

mercredi 21 octobre 2009

Avon financera le Grand Parquet !


Intégration dans la communauté de communes du stade équestre du Grand Parquet de Fontainebleau, décision du conseil municipal du 6/10/2009.

Le Grand Parquet, route d’Orléans, est un haut lieu du sport équestre français où s’exercent les disciplines de dressage, de saut d’obstacles et de concours complet. Il attire tous les amateurs de chevaux et propose des réunions de très grande qualité.

La mairie de Fontainebleau veut faire de la cité impériale une capitale du cheval. Elle a décidé de rénover entièrement le Grand Parquet : un projet de près de 10 000 000 € d’investissements est lancé. Elle a demandé à la ville d’Avon de partager cette lourde charge, en confiant la gestion du site à la communauté de communes.

Tous les groupes d’opposition de l’agglomération ( ils représentent plus de 50% des électeurs) dénoncent ce projet pharaonique, une folie des grandeurs. Fontainebleau se dit capitale du cheval et veut jouer dans la cour des grands, mais en a-t-elle les moyens ? En France plusieurs villes sont sur les rangs : Chantilly, Saumur, Caen, Royan, La Baule, Bordeaux… Au niveau européen, la compétition est encore plus rude. Aix la Chapelle en Allemagne est une agglomération de 260 000 habitants soutenue par de puissantes entreprises ; les jeux équestres mondiaux 2006 y ont été brillamment organisés, en 2014 ce sera au tour de Caen.

Le sport équestre de haut niveau demande des investissements de plus en plus lourds. M. Le Maire d’Avon a promis que cela ne coûterait rien ou presque rien aux Avonnais. Mensonge politiquement incorrect : l’investissement initial ne sera pas totalement subventionné, chaque année des frais de maintenance proches du million d’euros seront inscrits au budget de fonctionnement de la CCFA. Tout cela pour la gloire de nos deux maires portés sur le show business, et peu préoccupés de la ruine de 30 000 habitants. Nous ne tolèrerons aucune dérive financière dans ce dossier.

Il y a pourtant dans notre cité un exemple réussi de rénovation : l’hippodrome de la Solle a été relancé avec beaucoup de talent par un ensemble de partenaires de la filière équestre associé au conseil général. Le projet n’a pas été tapageur mais réaliste, les promoteurs n’ont pas voulu copier l’hippodrome d’Auteuil, ils ont su garder le caractère sylvestre et magique du lieu pour attirer un public de parieurs avertis qui n’hésitent pas venir de la capitale pour assister à une réunion d’automne.

Ne pourrait-on pas imaginer une solution similaire ? Ne faut-il pas garder des ressources pour financer d’autres projets plus proches des besoins des Avonnais : une médiathèque, des équipements sportifs ouverts au plus grand nombre, une résidence pour personnes âgées ?

mercredi 14 octobre 2009

Avon bientôt sous surveillance vidéo

Création d’un conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance, décision du conseil municipal du 6/10/2009.

La mission, sur le papier, de ce conseil intercommunal est noble : être un lieu d’information et d’échange, définir les actions de prévention, évaluer les résultats au niveau de Fontainebleau-Avon.

Ce que va en en faire M. le Maire est beaucoup plus inquiétant : la CCFA est une officine opaque et non démocratique puisqu’aucun conseiller d’opposition n’y participe. Confier à l’intercommunalité ce conseil, c’est se lancer dans une politique trouble de la sécurité locale, sans contrôle par le citoyen.

Avons-nous une recrudescence de la délinquance ? Vivons-nous dans une banlieue difficile telle Le Val Fourré, Montfermeil ou Grigny ? Non : 80% des délits se produisent dans Fontainebleau centre…et on voudrait montrer Avon du doigt ? La police nationale fait son travail et garantit correctement l’ordre public.

Le coût pour la CCFA pourrait atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros par an pour l’entretien et le personnel d’exploitation (cf l'expérience menée à Montereau). Une belle somme quand on nous explique qu’il n’y a plus d’argent ! Ne vaudrait-il pas mieux travailler la prévention en ouvrant aux Fougères, avec le club des jeunes, un local d’animation au lieu de la « maison de justice » prévue par le maire, donner aux adjoints au sport et à la culture plus de moyens ? Un jeune sportif ou musicien est bien dans sa tête, c’est la meilleure des préventions…mais tous ne peuvent se l’offrir !

Car l’objectif, non mentionné dans le texte, est d’installer partout dans la ville des caméras…avec, comme argument essentiel, que cela ne coûtera rien aux Avonnais, puisque le « Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance » les financerait avec la CCFA : nos impôts et les revenus de la CCFA (taxe professionnelle des entreprises), proviennent pourtant bien de nos poches ?

Nous n’osons pas imaginer la rue Rémy Dumoncel sous vidéo-surveillance: 150 habitants y font leurs courses comme dans un village, demain il n’y en aura plus, la peur les retiendra à leur domicile. Nous n’osons pas encore croire que, dans la cave de la mairie, une équipe de shérifs surveillera jour et nuit les allées et venues des citoyens.

M. le Maire veut créer une milice dotée de moyens électroniques. Milice, ce nom nous rappelle de mauvais souvenirs : un comité d’éthique est à mettre en place de toute urgence en même temps que le conseil de sécurité.

Le groupe Proches de Vous dénonce cette dérive sécuritaire et totalitaire. Nous appelons tous les Républicains de droite et de gauche, épris de liberté, d’égalité et de fraternité à s’opposer à cette décision.

Avonnais, vous êtes maintenant informés des projets cachés de la mairie. Accepterez-vous de payer ? Accepterez-vous de privilégier la dérive sécuritaire à l’éducation ? Enseignants, éducateurs et animateurs de jeunes sont nombreux à Avon et font un excellent travail : soutenons-les plus clairement au lieu de créer la méfiance à tous nos coins de rues ! Nos jeunes ont besoin d’éducation, d’activités formatrices…et pas de surveillance de leurs moindres faits et gestes. Ils sont l’avenir, aidons-les et faisons-leurs confiance !

Ps : pour en savoir plus connectez vous sur http://www.rue89.com/2009/10/11/videoprotection-des-fonds-public-pour-une-grande-arnaque

jeudi 8 octobre 2009

Hommage en Alsace, à Paul Mathery, "Juste" avonnais


Dimanche 6 septembre 2009, au centre de la bourgade, sur le mur de la synagogue de Villé (Bas-Rhin), place de la Liberté, (que de symboles !), a été inaugurée lors d'une cérémonie simple et empreinte d'émotion, une plaque à la mémoire de Paul Mathéry, Juste parmi les Nations.
La plaque fut dévoilée conjointement par Marie-Thérèse Natta, fille de Paul Mathéry, par le maire de Villé (à droite sur la photo) et par le président de la communauté de communes du Val de Villé (à gauche).

Rappelons que l'Alsacien, Paul Mathéry, secrétaire de mairie à Avon à partir de 1941, a fourni en vrais faux papiers tous ceux qui avaient besoin d'échapper aux autorités d'occupation allemandes et à leurs complices de Vichy, et ce en accord avec le maire Rémy Dumoncel et le Père Jacques, directeur du Petit-Collège où étaient cachés de jeunes juifs pourchassés. Le 15 janvier 1944, Paul Mathéry fut arrêté une demi-heure avant le Père Jacques et trois enfants juifs, le quatrième réussissant à s'échapper.

Le titre de Juste parmi les Nations est attribué par l'institut Yad Vashem en Israël à ceux qui ont aidé des juifs au péril de leur vie, sans recherche d'aucun profit. A titre posthume, Rémy Dumoncel et le Père Jacques avaient reçu ce titre en 1985, Paul Mathéry en 2003.
Depuis 1945, des rues d'Avon portent le nom de Rémy Dumoncel et du Père Jacques, mais le nom de Paul Mathéry n'est encore porté par aucun lieu de sa commune d'adoption. Dommage !

mercredi 30 septembre 2009

La gare de Fontainebleau-Avon défigurée





















Nous avions une petite gare en forêt, avec un charme tout provincial. Nous rêvions d’une gare verte, un concept novateur pour transporter sur leur lieu de travail tous les habitants de l’agglomération et recevoir les touristes qui viennent découvrir le château de Fontainebleau, la forêt et la Seine. Car le site est exceptionnel, vous descendez du train et les sentiers Denecourt s’ouvrent à votre curiosité : un paradis pour les randonneurs, les cyclistes, les varappeurs, les amoureux de flore et de faune, les scientifiques du laboratoire de biologie végétale et les artistes.


La communauté de communes a engagé de lourds travaux de rénovation (6 000 000€) sans consultation des élus de l’opposition, des associations, des citoyens et des riverains. Le désastre annoncé dans nos colonnes il y a plusieurs mois se confirme. Tout est bétonné, les arbres ont été abattus, les voies goudronnées et la gare minéralisée. Cette coulée verte que nous souhaitions encore développer est définitivement détruite : un mur anti-char coupe les collines de la ville. Lors d’une réunion qui s’est tenue vendredi à la Vallée, le président du CDAS (Comité de Défense d’Action et de Sauvegarde d’Avon, association agréée environnement) a raconté, avec émotion, comment le Tulipier de Virginie offert à la ville après la tempête de 1999, a été abattu devant la gare. Tout un symbole, à Avon il n’y a plus de pitié pour les faibles.


La gare ressemble de plus en plus à celle de La Courneuve ou d’Evry. La rénovation apporte peu : le circuit de dépose des bus est plus long et plus polluant. La gare est toujours interdite aux personnes à mobilité réduite : le tunnel de changement de quai est un obstacle pour les jeunes mamans avec des petits enfants, les personnes âgées, les voyageurs portant de lourdes valises. En descendant du train de Paris, les touristes conserveront pour toujours une triste image de la ville : imaginez que vous receviez des amis en les faisant entrer par la buanderie. En sortie de gare, vous traversez le parking couvert et débouchez sur la gare routière : une plate-forme bétonnée, sans âme, ouverte à tous les vents et isolée de la ville. Les voyageurs, dans la nuit et le froid de l’hiver, remercieront les architectes.


Il n’y a qu’un apport dans ce projet : le terrain convoité par un promoteur est aujourd’hui desservi, le contribuable a financé le viaduc d’accès. Nous nous posons une grave question : les élus ont-ils été manipulés ?


Car la deuxième phase de l’opération va suivre : 1000 nouveaux habitants vont s’installer autour de la gare dans des tours à bâtir, 500 voitures seront garées dans de nouveaux parkings.Contrairement au concept d’Eco-quartier autoproclamé de la mairie, aucun objectif de maîtrise de l’énergie n’est fixé ; aucune réflexion sur les activités du quartier n’a eu lieu : on veut entasser des Avonnais pour les jeter dans le train tous les matins : est-ce cela de l’urbanisme ? Aucune nouvelle activité professionnelle ne sera proposée sur place….alors qu’Avon est déjà ville dortoir. Mais nous craignons qu’il ne soit déjà trop tard : le ghetto- quartier est en marche !


mercredi 23 septembre 2009

Réhabilitation du manoir de Bel Ebat à Avon : un chantier en panne.

C’était il y a juste un an : Mme le Maire adjoint à la culture, posait devant le manoir de Bel Ebat, et confiait au journaliste de la République tous les détails du projet. Un an plus tard, le chantier n’avance pas et la mairie ne communique plus. Silence total, M. le Maire a avoué « des difficultés techniques importantes », d’autres élus évoquent à demi-voix qu’ils seraient heureux de « détruire » ce bâtiment pour repartir sur des bases solides.

Proches de Vous avait voté la rénovation de ce legs de la famille Durand qui y recevait, au début du XXe siècle, les plus grands musiciens français (Claude Debussy, Maurice Ravel, César Franck …) .

De toute évidence, le projet a été très mal géré. La mairie a fait cavalier seul : les habitants n’ont pas été consultés, les services culturels départementaux et régionaux n’ont pas été intégrés dans la démarche. Le coût très lourd des travaux (au moins 1 200 000€) grève le frêle budget d’investissement de la commune. Le bureau d’architectes n’a pas procédé à une expertise sérieuse du bâtiment : chaque mois de nouveaux avenants sont portés au contrat : la charpente est en mauvais état, les fenêtres sont à remplacer, le mur doit être consolidé, le plomb pollue l’ensemble des pièces …

Plus grave, les travaux ont été lancés sans que l’on connaisse l’affectation du bâtiment. On parle aujourd’hui d’y installer une médiathèque ou l’école de musique. Mais le manoir est une habitation bourgeoise, peu fonctionnelle et totalement inadaptée pour recevoir du public : les pièces sont petites, il n’y a pas d’espaces lumineux, l’accessibilité aux personnes handicapées est réduite. Une médiathèque demande de grands volumes insonorisées et bien éclairés, une école de musique un auditorium et des salles de répétitions.

A Avon, les projets calamiteux se suivent et se ressemblent. Il manque à la majorité municipale une vision et une compétence. Serions-nous trop critiques ? Non, car nous savons apprécier de belles réalisations. A Melun, la médiathèque l’Astrolabe, est une petite merveille : bâtiment futuriste sur les bords de Seine, grands espaces, aménagements intérieurs soignés et conviviaux, des livres pour tous les publics, Internet et le savoir numérique en libre-service. A Montereau, la rénovation de la halle Nodet est une réussite : le conservatoire de musique Gaston Litaize accueille plus de 500 enfants dans des conditions acoustiques exceptionnelles.

Il nous reste le concours des villes fleuries. Une 3ème étoile se profile à l’horizon.

mercredi 16 septembre 2009

Journées 2009 du patrimoine à Avon



Visite au lavoir du square Daubenton, rue des Déportés.

Nous avions il y a quelques mois suivi la naissance de ce projet communal et fait part de nos réserves ( notre article du 28/1/2009).

Le bilan est conforme à nos prévisions. Après plusieurs centaines d’heures de travail, le dépassement de budget est conséquent : l’enveloppe initiale de 30 000€ est passée à plusieurs centaines de milliers d’euros (soit 2 fois le budget annuel de l'école de musique ou 6 mois d'action sociale auprès des personnes âgées).

Le lavoir nouveau est réapparu après 30 ans sous les déblais.

Que dire du résultat ? Pour ne pas passer pour d’éternels critiques, nous vous laissons apprécier.

L’opération n’est en final qu’un geste d’urbanisme et non une action écologique. Les 30 m3 d’eau pure, que les Avonnais aiment venir chercher depuis toujours à la « Fontaine à Marie », continueront de s’écouler inutilement vers la station d’épuration. Quelques robinets auraient fourni de l’eau potable (selon la loi, la mairie n’est plus responsable de la qualité de l’eau). Quant au site, à défaut d’une reconstruction coûteuse du bâtiment, on aurait pu réduire la minéralisation et l’étanchéité des surfaces. Un parterre végétalisé améliore le confort d’été et retient l’eau de pluie. Pour finir, un square est un lieu de promenade où l’on aime rencontrer ses voisins, discuter à l’ombre, passer un moment au frais près du miroir d’eau que les enfants apprécient. Il n’est pas trop tard pour bien faire : quelques arbres, quelques bancs apporteraient de la convivialité, la mairie nous entendra-t-elle ?

Samedi 19 septembre, une reconstitution du travail des lavandières sera donnée de 15h à 17h.

Pour les amoureux de vieilles pierres et d’authentique, nous vous invitons ensuite à flâner sur le cours de la rivière Ecole, de Noisy/Ecole à Cély en Bière. Vous découvrirez de charmants lavoirs avec une charpente en chêne de la forêt de Fontainebleau, des tuiles anciennes et des pavages en grès. Vous vous arrêterez à Courances, le lavoir est situé sur la place de la mairie et jouxte le château. Vous terminerez votre promenade au moulin de Choiseau à Cély en Bière. Le propriétaire, Pierre Thiebaut, est architecte et organise une visite exceptionnelle durant les journées du patrimoine. Il est un expert de l’architecture des maisons rurales en Ile de France, et a remarquablement rénové l’ancien moulin qui est devenu monument historique.

Bonnes visites.

mercredi 9 septembre 2009

Avon: première maison éco-citoyenne avec production d'électricité

Le solaire est l’énergie renouvelable la plus facile à mettre en œuvre par un particulier. 25 m2 de panneaux solaires photovoltaïques installés sur le toit permettent de produire annuellement environ 2500 Kwh. Si la maison est très bien isolée, vous pouvez tendre vers le « zéro énergie » voire «l’ énergie positive », c'est-à-dire produire plus que vous ne consommez et revendre une électricité non polluante à EDF.

La première installation fonctionne depuis le mois de juin à Changis, au domicile de François Roy, membre de Proches de Vous Nous vous livrons son témoignage.

« ll m'a semblé naturel en tant que propriétaire d'un pavillon que ce dernier soit équipé de panneaux solaires. Ce genre d'installation existe depuis plus de 30 ans mais c’est seulement depuis 2006 que les particuliers ont commencé à s'équiper.

En 2008, j'ai fait appel à EDF pour l'installation de panneaux solaires et la revente d'électricité ; mais après de nombreuses sollicitations, je n'ai pas obtenu de réponses. A mon avis, aujourd’hui, ce genre de dossier avancerait plus vite.

Aussi, j'ai fait une demande de devis sur internet. J'ai pu obtenir rapidement la visite de techniciens ou commerciaux de 4 entreprises différentes. Au vu des devis, j'ai fait appel par courrier électronique à un technicien de l'ADEME (Melun) qui m'a conseillé.

L'entreprise retenue a installé 15 panneaux solaires, ce qui me permettra selon le contrat de revendre pour 1600€ d'électricité chaque année à EDF.
(coût de l'installation : 21500€. Prime région Ile de France : 1300€, déduction fiscale : jusqu'à 9200€).
Entre le 1er juillet et le 31 août 2009, mes panneaux ont produit 775 kwh d’électricité propre, revendus à EDF au prix de 0,60 €/kwh.

Pour votre maison éco-citoyenne, pensez à faire une déclaration de travaux en mairie, mais, en principe, la municipalité ne peut plus s'y opposer !

Je suis à votre disposition pour vous faire découvrir l'installation »

mercredi 2 septembre 2009

L'Alsace se souvient et rend hommage à Paul Mathéry

La commune d’Avon néglige ses obligations, et se désintéresse de son histoire.

Comme suite à l'article précédent sur la libération d'Avon et le tribut humain payé par la ville, il nous faut revenir sur l'histoire et la mémoire d'un homme : Paul Mathéry.

Rappelons que Paul Mathéry, secrétaire de mairie, faisait de "vrais faux papiers" pour tous ceux qui en avaient besoin. Il fut arrêté comme résistant dans la mairie-école qui correspond à l'actuelle école d'Avon-centre, et déporté à Mauthausen puis à Melk où il est mort. Il avait 37 ans. Il laissait une orpheline encore enfant, Marie-Thérèse.

Marie-Thérèse Mathéry-Natta a obtenu que son père, pour l'aide apportée aux juifs pendant la guerre, soit reconnu à titre posthume, "Juste parmi les Nations".

Depuis plusieurs années, elle vient régulièrement lors de la journée du souvenir des déportés, le dernier dimanche d'avril, aux cérémonies d'Avon et dépose sur la tombe du Père Jacques, au cimetière des Carmes, un hortensia. Dans le compte rendu de cette cérémonie en avril dernier dans le journal La République, on pouvait lire au milieu de nombre d'erreurs et inexactitudes, ce qui suit concernant les participants : "[…] Mme CHALUT-NATAL, descendante de M. Etienne CHALUT-NATAL, ancien adjoint au Maire mort en déportation. Ce fut d’ailleurs elle qui déposa la gerbe de fleurs sur la tombe du Père Jacques." Madame Marie-Thérèse Mathéry-Natta écrit alors au maire d'Avon. Nous publions ci-dessous de larges extraits de ce courrier qui n'a reçu aucune réponse à ce jour.

Monsieur le Maire,

J'ai été particulièrement surprise et consternée en lisant l'article de La République du 4 mai 2009 sur la Journée du souvenir des déportés conjointement organisée par les villes d'Avon et de Fontainebleau.

En effet, cette commémoration importante n'a fait l'objet que de quelques lignes essentiellement consacrées à l'énumération des notabilités locales, liste qui de surcroît n'est pas dépourvue de certaines erreurs, comme celle qui mentionne la présence de Mme Chalut-Natal dont, depuis des années, on n'a jamais vu aucun membre de la famille en cette occasion.

[...] M. Yoann Vallier [...] a répondu que sa direction n'envoie plus de journaliste couvrir les cérémonies patriotiques. Pour en informer ses lecteurs, il s'est contenté ici d'un texte et d'une photo, transmis par la mairie d'Avon.

Vous n'êtes certes pas responsable des manquements de la politique éditoriale de La République[...]. En revanche, ce que je déplore, c'est que le désintérêt du journal soit le reflet du vôtre. Cet article indigent est la reprise du communiqué de la mairie, rédigé à la va-vite, sans la moindre réflexion sur la signification de cette commémoration.

Tout cela est grave. Les gouvernements successifs insistent tous, et avec raison, sur le devoir de mémoire. [...] Ce qui importait, c'était moins les noms des représentants locaux que ceux des hommes morts dans les camps. C'est leur mémoire qu'il fallait célébrer. Cette cérémonie [...] est une occasion de rappeler qu'en sacrifiant leur vie, les déportés ont donné à la ville d'Avon une citation avec attribution de la Croix de Guerre (avec étoile d'argent), et à tous ses habitants une très belle leçon de courage.

Fort heureusement, toutes les municipalités ne sont pas aussi oublieuses que la vôtre. Le 7 septembre 2009, en Alsace, la Communauté de Communes du Val de Villé consacre trois journées à la mémoire de mon père Paul Mathéry qui est originaire de cette région. J'en suis fière et heureuse. Mais cette belle initiative n'efface pas pour moi la négligence dont vous avez fait preuve à l'égard de mon père et de tous ses compagnons d'infortune. J'ose espérer que lors des prochaines cérémonies, ils seront les uns et les autres traités avec la considération qu'une municipalité doit à ceux qui l'ont si admirablement honorée.

Je vous prie de recevoir, Monsieur, mes salutations attristées.
Marie-Thérèse Mathéry-Natta


A Villé, bourgade du Bas-Rhin, où naquit Paul Mathéry, il y a maintenant 102 ans, du 5 au 7 septembre prochain, une série de manifestations aura lieu dont le point d'orgue sera le dimanche 6 la pose d'une plaque sur le mur extérieur de la synagogue, suivie d'une réception à la mairie.
A quand un hommage à Avon, avec l'attribution du nom de Paul Mathéry à l'actuelle école d'Avon-centre, pour que l'histoire locale, quand elle en vaut la peine, serve d'exemple aux enfants d'aujourd'hui ?

mercredi 26 août 2009

Carrefour du Touring club à Avon: premiers accrochages, premières modifications

Le carrefour du Touring Club, avenue Roosevelt en face du magasin Picard, a été totalement reconfiguré en juin : reprise de la chaussée et des passages piétonniers, abattage des platanes pour élargir la voie, réfection des trottoirs, nouvelle signalisation, nouvel éclairage. Le but était de sécuriser ce carrefour très chargé et accidentogène car alimenté par 5 rues.

Le résultat de l’opération est très mitigé, il semblerait que ce soit encore plus dangereux :

- la chaussée a été refaite, elle est plus roulante qu’avant,
- le marquage au sol de teinte ocre entraîne une confusion dans la sélection des voies,
- les piétons et les vélos sont en grand danger, les automobilistes roulent vite et tournent sur la droite sans visibilité,
- le remplacement du feu sur la rue Lefèbvre par un stop, ne permet pas de réguler le flux de voitures venant de l’avenue des Carrosses et c’est la foire d’empoigne pour forcer le passage.

Les premiers accidents n’ont pas tardé, et début août les premières modifications ont été apportées ( signalisation renforcée, tourne à droite obligatoire en venant de la rue Lefèbvre).

Si M. le Maire d’Avon verse comme à son habitude dans l’auto-satisfaction, les contribuables avonnais et bellifontains peuvent s’interroger sur le bien-fondé de cette opération onéreuse (610 000 € TTC) et très mal préparée.

Le bonheur est-il dans le bitume ?

samedi 22 août 2009

Eté 1944: il y a 65 ans, la libération d'Avon !



Extrait du registre des délibérations municipales d'Avon en sa séance du 26 août 1944:


"Mercredi 23 août:
A midi 30 les premières estafettes de l'armée américaine apparaissent dans l'avenue de Fontainebleau [actuelle avenue Franklin Roosevelt], le mouvement s'accentue rapidement et bientôt les canons, les chars et le matériel impressionnant de toutes sortes défilent sous les acclamations et les vivats de la foule auxquels les soldats américains répondent par un gracieux salut."


Et pourtant le matin du 23 août 1944 l'inquiétude était grande à Avon après le dépôt par les Allemands, sous le pont du chemin de fer, de 3 grosses torpilles dont la charge pouvait anéantir tout le quartier de la gare. Mais la catastrophe a été évitée.


Des chars américains de l'armée Patton étaient arrivés à midi à Fontainebleau par la route de Milly et la Fourche, certains étaient passés par le boulevard circulaire fonçant vers Valvins. A part quelques rafales de mitrailleuses, avenue de la Gare, la libération de la ville s'est faite sans un coup de feu. Mais c'est à partir des Basses Loges, et à Valvins surtout, qu'on s'est battu. (A l'époque ce sont essentiellement des jardins maraîchers.) Les Américains sont sur la rive gauche de la Seine, les Allemands sur la rive droite, à Vulaines et Samoreau. Les combats durent plus de 24 heures et ce n'est que le 24 août au soir que la Seine est franchie par les Alliés, grâce à un pont de bateaux, le pont de Valvins ayant été coupé en deux.


Avon est donc libéré le 23 août 1944 mais le bilan de l'occupation allemande est lourd tant dans la ville même que dans la région. La bourgade d'Avon, qui ne comptait en 1939 que 4 500 habitants, a payé un lourd tribut, avec 23 déportés dans les camps de concentration ou d'extermination nazis. 5 seulement sont revenus. Trois membres de la municipalité : le maire Rémy Dumoncel, Etienne Chalut-Natal, adjoint, Aristide Roux, adjoint et trois fonctionnaires municipaux : Paul Mathéry, secrétaire de mairie, Lucien Canus et Léon Guéneau, responsables communaux du ravitaillement, de la cantine, de l'entraide aux familles de prisonniers de guerre, auxquels il faut associer le Père Jacques, directeur du Petit Collège des Carmes, tous les sept, déportés pour fait de résistance, font partie des 18 morts en déportation.


Dans la région de Fontainebleau, comme dans tant d'autres lieux en France, les exactions de l'armée allemande sont légions en cet été 1944, juste avant la libération. Le 21 juillet et le 17 août 1944, de la prison de Fontainebleau, des résistants, prisonniers, sont emmenés en camion, vers Compiègne avant déportation vers l'Allemagne pense-t-on alors. Mais le 7 décembre 1944, des soldats américains en poste à Fontainebleau vont chercher du sable en forêt et ... découvrent à quelques mètres l'une de l'autre deux fosses communes. C'est le charnier de la plaine de Chanfroy à Arbonne. Au total 36 corps qui ont été fusillés par les Allemands à quelques semaines ou jours de la Libération. Le plus jeune avait 16 ans. Parmi eux l'oncle d'un actuel médecin avonnais : Etienne Bailay.


Depuis 65 ans, Arbonne se souvient. Chaque année, une cérémonie sobre et émouvante se déroule le 3e dimanche ou 4è dimanche d'août. Elle aura lieu cette année à Arbonne, sous la présidence de Madame Gabet, maire d'Arbonne, qui prononce chaque année un discours différent et qui fait sens, ce qui est peu habituel dans ce genre de cérémonie. C'est à la plaine de Chanfroy le samedi 22 août, à 11heures. Nous ne pouvons qu'inviter les Avonnais à se joindre à cette manifestation de haute tenue.

mardi 21 juillet 2009

Nouvelle promotion BIA au collège de la Vallée à Avon


Le 25 juillet 1909, Louis Blériot, ingénieur et pilote, traversait la Manche.

Juillet 2009, le collège de la Vallée récompense ses jeunes aviateurs.

Le Brevet d’Initiation à l’Aéronautique est un vrai diplôme délivré conjointement par le ministère de l’Education nationale et le ministère des Transports. Dans l’académie de Créteil, quelques établissements, dont celui d’Avon, possèdent cette section qui fait des envieux.

25 collégiens de 4e, garçons et filles passionnés d’aviation, ont suivi durant l’année scolaire 40 heures de cours théoriques dans le cadre d’un « Itinéraire De Découverte ». Ils ont étudié la technologie des aéronefs, l’aérodynamique, la navigation, la réglementation et la sécurité, la météo et l’histoire de l’aviation (de Clément Ader à l’Airbus A380) . Toutes ces matières ont apporté un éclairage nouveau et appliqué aux cours de français, de mathématiques, de physique, de sciences naturelles, d’histoire, de géographie et d’anglais.

Le musée de l’air au Bourget a été la deuxième étape du projet. Une visite complète a permis de voir de près ces merveilleuses machines volantes reproduites dans les livres, mais encore plus extraordinaires en vrai.

La formation pratique s’est déroulée sur l’aérodrome d’Episy où ils ont été chaleureusement accueillis par l’Aéro-Club de la Vallée du Loing. Une bourse leur a été allouée pour 2 heures de vol en place avant avec double commande, et 2 heures en place arrière. En fin de journée, quand l’air est stable, la grande aventure a commencé : sortie du mono-moteur Robin DR400 du hangar, préparation et vérification d’avant vol, démarrage moteur direction le taxi-way, demande d’autorisation de décollage, plein gaz face au vent, roulage et décollage suivi d’un virage à gauche, et ensuite toutes les sensations du pilotage avec survol de la forêt, du château de Fontainebleau, de Nemours, du Gâtinais pour atteindre la Loire. Plus tard dans la soirée, sur l’aérodrome, un bruit de moteur a signalé le retour à bon port de l’équipage, comme un parfum d’Aéropostale.

A leur descente d’avion, les adolescents étaient différents. Aujourd’hui ils observent le ciel, ils regardent les avions qui passent, ils rêvent de préparer la « Private Pilot License ». L’aviation est une école d’excellence et des vocations sont nées : certains seront peut-être pilotes, navigants, ingénieurs ou techniciens en aéronautique.

Sur leur table de travail, un livre de St Exupéry est ouvert.

Dessine-moi un avion !

jeudi 16 juillet 2009

Entretien avec le Dr Hibon ancien pédiatre de la crèche municipale d'Avon

PDV : La mairie d’Avon a décidé lors du conseil municipal du 30/6/2009 de transférer la gestion de la crèche et du multi-accueil à une société privée, qu’en pensez-vous ?

Ce n’est pas vraiment une surprise, depuis plusieurs années la mairie a laissé la situation de la crèche se dégrader. Abandonner la crèche familiale municipale pour la petite enfance à une entreprise commerciale, est un aveu d’un relatif désintérêt pour ce service à la population que l’on externalise.

PDV : Vous avez longtemps été le pédiatre attaché à la crèche familiale d’Avon ?

Je suis arrivé à Avon en 1974. Jeune pédiatre à l’hôpital de Fontainebleau, j’ai très vite collaboré au projet de crèche familiale lancé par Pierre Pic, maire d’Avon et mis sur pied par la CAF quelques années auparavant. Dès janvier 1975, j’ai été recruté pour être le pédiatre référent de la crèche. Nous souhaitions donner la possibilité à de jeunes mamans de poursuivre leur activité professionnelle, la municipalité offrant un service de garde d’enfant de qualité et à taille humaine. L’idée d’organiser une crèche familiale et non pas collective, reposait sur un projet pédagogique doublé d’une étude financière (la crèche familiale est nettement moins coûteuse).

Pendant 32 ans, j’ai assuré le suivi médical et participé à la formation de nombreuses assistantes maternelles. Sous l’impulsion de Mme Février, dynamique directrice de la crèche, nous avions, dans les années 1980, plus de 150 enfants qui étaient accueillis par au moins 70 assistantes maternelles travaillant à domicile. Nous étions la plus importante crèche familiale du département, nous avons innové dans les projets pédagogiques et même ouvert des places à des enfants handicapés qui étaient refusés ailleurs.

PDV : Comment en est-on arrivé à cette situation où la commune baisse les bras et renonce à assurer ce service qui est une des ses missions premières ? ( la mairie parle de difficultés de recrutement)

Dans les années 90, la CAF, pour respecter la nouvelle loi, a limité la taille des crèches collectives ou familiales à 100 places et l’accueil sur 3 ans maxi. En 1995, le nouveau maire, Jean-Pierre Le Poulain, n’a pas mis les moyens nécessaires pour poursuivre le travail entrepris et ce malgré de nombreuses demandes. Les priorités semblaient avoir changé. Il s’en est suivi d’importants flottements dans la gestion administrative de la crèche : le personnel communal et les élus n’étaient pas motivés pour gérer une activité exigeante.

Dans une crèche, les problèmes sont quotidiens : tous les jours les parents déposent leur bébé et attendent un service irréprochable.

La directrice a pris sa retraite, elle a été remplacée par une personne diplômée mais moins compétente qui n’a pas su fédérer les énergies. L’équipe d’encadrement s’est sentie dévalorisée et non soutenue dans ses initiatives (plusieurs postes ont été supprimés). Beaucoup d’assistantes maternelles sont parties s’installer en libéral. Il reste environ 30 enfants et 15 assistantes. Le suivi n’est toujours pas informatisé correctement pour la PSU (Prestation de Service Unique) alors que les logiciels existent. La directrice a quitté son poste, alors que j’avais démissionné en juin 2007 en raison de notre impossibilité à communiquer. Il semble que le maire referme maintenant un dossier qui ne l’intéresse pas vraiment.

PDV : Socialement, il y a le problème des contrats des personnels employés par la crèche, qui sont remis au bon vouloir d’une entreprise privée ?

Plusieurs salariés approchent de la retraite après une carrière complète dans le secteur public, j’espère que l’entreprise privée concessionnaire saura valoriser leurs compétences.

PDV : Economiquement, c’est près de 10% du budget de la ville qui sera transféré chaque année vers le prestatataire, le coût par enfant est très élevé ( on parle de plus d’un million d’euros pour 50 places) ?

Ce qui me gêne dans ce montage c’est que la ville supporte le risque financier . C’est une fausse délégation de service public, quand la société des eaux assure un branchement, le particulier lui règle directement la prestation.
J’avais sollicité un regard sur la gestion de la crèche, ce qui m’a toujours été refusé alors que dans les premières années, la directrice et moi-même, étions entendus par le conseil municipal quand il s’agissait de prendre des décisions importantes, sans oublier les commissions de la petite enfance qui tenaient régulièrement compte de notre avis.

PDV : Humainement : la garde d’un petit enfant n’est pas un simple service commercial ?

C’est là le nœud du problème : il faut beaucoup de talent pour animer une crèche familiale. Les normes sanitaires sont contraignantes, la réglementation est complexe, un projet pédagogique doit être validé. Il faut s’adapter aux enfants qui sont tous différents, et aux parents dont les horaires sont de plus en plus chaotiques. Un multi-accueil ne peut être rentable : si le gérant, pour avoir une occupation maximale, impose des contraintes trop rigides, alors les parents n’utilisent plus la structure et sollicitent les assistantes maternelles libérales.

En ce qui concerne l’accueil chez une assistante maternelle dans le cadre de la crèche familiale, on peut dire qu’il existe une alchimie qui fait que cela se passe bien. C’est un métier autant pour l’encadrement que pour les assistantes.
Pendant les années de mon activité à Avon, grâce à un encadrement motivé, les choses se sont bien passées dans la sérénité et il n’y a pas eu de problème grave.

PDV : A Proches de Vous, nous privilégions une solution mixte : nourrices agréées suivies par la PMI et crèche familiale, qualité de prestation, souplesse et coût raisonnable. Quelle solution recommanderiez-vous ?

C’est déjà ce qui se passait jusqu’à maintenant. L’intérêt de la crèche familiale, entre autres, est le fait que les parents n’aient pas de relation financière avec l’assistante maternelle de leur enfant.
Faisons un essai de prestataire privé ! Il apportera des méthodes de gestion et un savoir-faire. Mais surveillons de très près l’opération pour éviter un dérapage incontrôlé. Et vérifions que la qualité promise soit réelle, avec la souplesse et une pédagogie satisfaisante.
Il ne faudrait pas que l’on transforme un « accueil » des petits en une « garde », sans projet pédagogique solide. Il n’est pas suffisant de les recevoir et de les garder jusqu’au retour des parents comme on le faisait « au XIX ème siècle » …


Dominique Hibon est docteur en médecine, pédiatre et Avonnais.

jeudi 9 juillet 2009

L'immobilier en crise à Avon

Les notaires d’Ile de France avaient donné la tendance, mais il manquait des données précises sur le marché immobilier de notre ville. La mairie vient de publier la liste des mutations de logement : sur le 1er semestre 2008, 161 biens immobiliers avaient changé de propriétaire à Avon, pour le premier semestre 2009 il n’y en a eu que 106, soit une baisse de 34%.

La crise immobilière est maintenant une réalité : les prix ont légèrement baissé (-10%), les délais de vente se sont allongés, les premières agences ont fermé leur boutique à Fontainebleau (la FNAIM parle de 12% de suppressions de postes d’agent immobilier).

Les programmes neufs à 5000 €/m2 trouvent difficilement preneurs. Malgré les aides de l’Etat, les primo-accèdants se voient refuser leur dossier par les banques qui ne prennent aucun risque. Les propriétaires repoussent les travaux de rénovation qui seraient bien utiles dans un parc de logements qui prend de l’âge et qui n’est plus aux normes d’isolation thermique, acoustique ou de retraitement de l’air.

Pour la commune, et plus encore pour le département, c’est une perte de recette fiscale sur les droits de mutation (Proches de Vous avait attiré l’attention de la mairie durant le débat d’orientation budgétaire de novembre 2008).

La tendance n’est pas optimiste : en 1993, lors de la précédente crise, il avait fallu attendre 7 ans pour voir le marché se relancer. Ce qu’il manque à notre ville, ce sont des emplois locaux. Le Sud Seine et Marne souffre : les dernières grandes industries ont ou vont engager des plans sociaux ( Rioglass, Corning …). Si nos voisins du canton de Moret travaillent à l’implantation d’entreprises, Fontainebleau et Avon n’ont engagé aucune politique volontariste et paient aujourd’hui le prix fort ( l’agglomération a perdu plus de 1000 habitants en 10 ans). Le centre de gravité du département se déplace vers Marne La Vallée qui se développe, et le renchérissement des frais de transport oblige les ménages à se rapprocher des zones d’activité bien desservies.

Le modèle du tout immobilier à Avon, soutenu par la majorité municipale, est une impasse pour notre ville.

mercredi 1 juillet 2009

Privatisation de la crèche et du multi-accueil à Avon

Déclaration de James Gaulon au Conseil Municipal du 30 juin 2009

A la veille des vacances, en catimini, la commune d’Avon s’apprête à céder toute son activité petite enfance à une société privée. Si cette mission prioritaire est cédée au privé, demain vous externaliserez aussi la paie, la voirie, l’animation sportive, ensuite vous supprimerez l’école maternelle : tous sujets déjà d’actualité au niveau national ...et la mairie pourra alors fermer ses derniers services car l’équipe municipale suffira pour signer les chèques aux services privés missionnés !

La mairie d’Avon semble vouloir aller plus vite dans la suppression des services publics que ne le demande son propre courant politique.

Concernant la crèche, comment en sommes-nous arrivés là ? Vraisemblablement par l’embauche de responsables incompétents qui ont détruit en quelques mois le travail d’équipes d’assistantes maternelles dévouées depuis de longues années. Ce ne sont pas, comme vous le dîtes, les difficultés de recrutement qui sont en cause en cette période de chômage !

En revanche, cette décision est lourde de conséquences :

- sur le plan social : vous licenciez des personnels attachés au service public, et vous les remettez aux bons soins d’une société privée et précaire : on connait la suite et on peut vous l’expliquer, si nécessaire ?

- sur le plan économique : vous passez un marché avec une société prestataire dans des conditions inacceptables : les risques financiers sont pour la commune et les profits pour le prestataire qui est une société anonyme domicilée avenue Hoche à Paris dont le capital est ridiculement faible (48 000 €). Les sommes en jeu sont énormes, 1 200 000 euros par an (si vos chiffres sont bons ???), soit près de 10% du budget de fonctionnement de la commune…sans compter les frais de gestion qui resteront à la mairie. Le coût par enfant est exorbitant !

- sur le plan humain, la garde d’un petit enfant n’est pas un produit commercial. Il faut qu’un lien se tisse entre l’assistante maternelle et le bébé qui s’éveille au monde et qui sera demain un citoyen. Le service d’une assistante maternelle, comme celui d’une mère, n’a pas de prix !

A Proches de Vous, nous croyons à un réseau de nourrices agréées suivies par la PMI, complété par une crèche familiale, qui gardent les enfants dans de bonnes conditions et à un coût très raisonnable. Au plan national, 80% des crèches dépendent des collectivités et 20% seulement d’associations privées, avec ou sans but lucratif. Pour votre information, dans les années 80, l’ASEFA (née à Avon : ASsociation pour l’Enfance de Fontainebleau et Avon) aidée par la CAF et les municipalités, gérait le « Bébé accueil » et organisait des colonies de vacances…à des coûts dérisoires pour la commune. Pourquoi ne pas faire appel ici à une association ?

En conclusion, Mesdames et Messieurs, sachez que nous nous opposerons par tous les moyens légaux à votre décision : nos enfants ne sont pas à vendre !

lundi 22 juin 2009

Avon ville fleurie: le jeu des 7 erreurs

Photo de gauche : l’affiche qui était récemment sur tous les panneaux publicitaires de la ville. Elle assure la promotion des services municipaux qui fleurissent la ville et qui ont obtenu une deuxième étoile.

Est-ce la margelle d’un puits fleuri ? Dans quelle rue a été pris le cliché ?

Photo de droite : nous avons retrouvé avec beaucoup de mal l’endroit bucolique. Il s’agit du pont SNCF de Thomery, rue Gambetta : sur la gauche imaginez l’émetteur de téléphonie mobile, à 100 m la centrale d’enrobés qui pollue tout le quartier et sur la droite, en contrebas, la voie de chemin de fer.

La photo a été retouchée, cherchez les 7 erreurs.

Faut-il tricher pour promouvoir notre ville ? N’y a-t-il pas des endroits charmants à Avon ?

Proches de Vous dénonce ces pratiques trop fréquentes à Avon. M. le Maire ne le dites pas avec des fleurs, mais parlez simplement et honnêtement aux Avonnais.

mardi 16 juin 2009

Résultats des élections européennes 2009 à Avon


Les résultats des élections européennes du 7 juin 2009 sont les suivants :
- inscrits : 8956
- votants : 3714
- exprimés 3618, soit un taux de participation de 40%

UMP : 1146, soit 31,67%
Europe Ecologie : 748, soit 20,67%
PS : 452, soit 12,49%
MODEM : 331, soit 9,15%
FN : 184, soit 5,09%
Front de Gauche : 171 soit 4,73%
Governatory : 142 soit 3,92%
MPF : 118 soit 3,26%
NPA : 112 soit 3,10%
Gaullistes : 85 soit 2,35%
Castany : 29 soit 0,80%
Lutte Ouvrière : 26 soit 0,72%
...

La participation a été très faible: il y avait 4870 votants exprimés aux municipales de 2008, il y en a 3618 pour ce scrutin. Les aînés, comme à leur habitude, ont rempli leur devoir électoral, les jeunes (18-35 ans) ont boudé le scrutin. Comment expliquer cette désaffection? La plaie du dernier référendum sur l'Europe n'est pas refermée, la campagne a été brève et très peu de débats télévisés ont permis aux candidats de défendre leurs idées, les ténors (excepté chez Europe Ecologie) ne se sont pas impliqués directement, préférant un mandat national à un mandat européen.

Nous notons avec une grande satisfaction la prise de conscience de l'importance de l'écologie et de la défense de l'environnement. Proches de Vous défend ces thèmes depuis plus de 20 ans. La bannière de notre site est de couleur verte, un beau vert printemps rempli d'espoir. Vous pourrez relire l'article que nous avons rédigé il y a bientôt 2 ans, il est toujours d'actualité.
http://avon-proches-de-vous.blogspot.com/2008/02/dveloppement-durable-ou-vivable.html

jeudi 11 juin 2009

Semaine de 4 jours à l'école primaire: premier bilan à Avon

Il y a un an, Xavier Darcos, ministre de l’Education Nationale, décidait de supprimer les cours du samedi matin à l’école primaire. La semaine de 4 jours entrait en application en septembre 2008 dans la plus grande improvisation : les enseignants et les associations de parents d’élèves n’avaient pas été consultés, les directeurs d’école n’avaient pas reçu les nouvelles instructions et les mairies étaient prises au dépourvu.

Un an plus tard, quel bilan peut-on en tirer ?

Tout d’abord, les parents semblent satisfaits : plus de dérangement le samedi matin, la grasse matinée pour la famille, du temps supplémentaire pour les courses, des week-end en amoureux enfin possibles, en un mot de la liberté !

Les enseignants sont inquiets car ils ne parviennent plus à boucler le programme : il manque 80 heures.

Et les enfants ? Ils sont les grands oubliés de la réforme. Les pédiatres ont attiré très tôt l’attention sur le rythme scolaire des petits qui ne supportent pas 2 jours continus de rupture dans la semaine. Les journées sont trop longues : certains arrivent à la garderie à 7h30 pour quitter l’école à plus de 18h. Les enfants sont fatigués.

Aujourd’hui, à Avon, plus de la moitié des élèves sont en difficulté. Ils sont alors dirigés vers 2 heures de cours supplémentaire qui ont lieu de 11h30 à 12h30, au pire moment quand ils sont affamés et épuisés de leur journée commencée de très bonne heure. Ils supportent très mals d’être inscrits sur cette liste noire du soutien scolaire car ils sont séparés des bons élèves et se sentent abandonnés. La cohésion et la dynamique de la classe en souffrent.

Le samedi matin était un jour différent. La maîtresse avait du temps : en classe les enfants échangeaient, la bibliothèque était ouverte, on s’adonnait à l’informatique ou aux arts plastiques. Les parents qui travaillent loin en semaine se retrouvaient devant l’école, rencontraient les enseignants et se sentaient intégrés au projet éducatif.

Certaines municipalités (Angers, Brest, Lille, Grenoble ) envisagent de revenir à 9 demi-journées.

Proches de Vous demande à ce qu’un bilan soit fait rapidement après discussion avec les enseignants, les parents d’élèves, les associations et les intervenants socio-éducatifs. Un débat public devrait être organisé car une décision pour la rentrée 2009 sera à prendre en conseil d’école.

Nous interviendrons au prochain Comité Consultatif de la Vie Scolaire qui se tiendra le lundi 22 juin 2009 à 20h45 en mairie.