jeudi 11 juin 2009

Semaine de 4 jours à l'école primaire: premier bilan à Avon

Il y a un an, Xavier Darcos, ministre de l’Education Nationale, décidait de supprimer les cours du samedi matin à l’école primaire. La semaine de 4 jours entrait en application en septembre 2008 dans la plus grande improvisation : les enseignants et les associations de parents d’élèves n’avaient pas été consultés, les directeurs d’école n’avaient pas reçu les nouvelles instructions et les mairies étaient prises au dépourvu.

Un an plus tard, quel bilan peut-on en tirer ?

Tout d’abord, les parents semblent satisfaits : plus de dérangement le samedi matin, la grasse matinée pour la famille, du temps supplémentaire pour les courses, des week-end en amoureux enfin possibles, en un mot de la liberté !

Les enseignants sont inquiets car ils ne parviennent plus à boucler le programme : il manque 80 heures.

Et les enfants ? Ils sont les grands oubliés de la réforme. Les pédiatres ont attiré très tôt l’attention sur le rythme scolaire des petits qui ne supportent pas 2 jours continus de rupture dans la semaine. Les journées sont trop longues : certains arrivent à la garderie à 7h30 pour quitter l’école à plus de 18h. Les enfants sont fatigués.

Aujourd’hui, à Avon, plus de la moitié des élèves sont en difficulté. Ils sont alors dirigés vers 2 heures de cours supplémentaire qui ont lieu de 11h30 à 12h30, au pire moment quand ils sont affamés et épuisés de leur journée commencée de très bonne heure. Ils supportent très mals d’être inscrits sur cette liste noire du soutien scolaire car ils sont séparés des bons élèves et se sentent abandonnés. La cohésion et la dynamique de la classe en souffrent.

Le samedi matin était un jour différent. La maîtresse avait du temps : en classe les enfants échangeaient, la bibliothèque était ouverte, on s’adonnait à l’informatique ou aux arts plastiques. Les parents qui travaillent loin en semaine se retrouvaient devant l’école, rencontraient les enseignants et se sentaient intégrés au projet éducatif.

Certaines municipalités (Angers, Brest, Lille, Grenoble ) envisagent de revenir à 9 demi-journées.

Proches de Vous demande à ce qu’un bilan soit fait rapidement après discussion avec les enseignants, les parents d’élèves, les associations et les intervenants socio-éducatifs. Un débat public devrait être organisé car une décision pour la rentrée 2009 sera à prendre en conseil d’école.

Nous interviendrons au prochain Comité Consultatif de la Vie Scolaire qui se tiendra le lundi 22 juin 2009 à 20h45 en mairie.