lundi 27 décembre 2010

Voeux 2011


Bonne année 2011 à tous nos fidèles lecteurs.

mercredi 15 décembre 2010

Avon : un budget communal 2011 non sincère

Intervention du groupe « Proches de Vous » au Conseil municipal du 14/12/2010

La commission des finances nous a remis un budget 2011 très complet : les salaires des employés pourront être réglés, les services municipaux vont pouvoir fonctionner, les écoles seront ouvertes. C’est une très bonne chose.

Toutefois, en tant que conseillers d’opposition, nous allons prendre notre casquette de contrôleur de gestion et revenir sur toutes les insuffisances.

La situation économique des communes est difficile, le budget 2011 est en retrait par rapport à celui de 2010 : moins de 18 000 000€, à comparer à Fontainebleau (30 millions) et Montereau (40 millions). La population de la ville est actée à 14293 habitants en baisse de 300, ce qui signifie une diminution des dotations de l’état. Les postes les plus importants (sport, culture) voient leur enveloppe en baisse, les fonctions sécurité et voirie progressent. Nous aurions fait l’inverse, c’est ce qui nous différencie. Nous aimons le mouvement et le progrès.

4 thèmes seront analysés.

1er élement : les recettes.

Vous prévoyez une faible hausse des recettes, vous tablez sur un haut niveau de droits de mutation immobilière, mais nous pourrrions connaître une nouvelle hausse des taux d’imposition ou une modification des abattements. C’est un signe de mauvaise gestion. Nous allons parler pour les 65% d’Avonnais qui ont cette semaine envoyé un gros chèque au Trésor Public. L’effort fiscal à Avon est trop important, vous découragez les forces vives. Certains attendent 2014 pour vous mettre à la retraite d’office, d’autres sont déjà partis s’installer dans un petit village des bords de Seine.

2ème élément : le fonctionnement.

Il n’y a pas d’efforts très significatifs dans la gestion de tous les jours. Les consommations de gaz, d’eau, d’électricité sont élevées. Les bâtiments ne sont toujours pas correctement isolés, les robinets thermostatiques ne sont pas installés. Le parc véhicule n’est pas réduit, les frais sont importants. Vous danserez le 15 janvier quand d’autres villes ont annulé ces cérémonies de vœux fort onéreuses. Nous sommes loin d’un fonctionnement durable. Les charges de fonctionnement flambent (+30% en 2010). Un dossier épineux concerne la sous-traitance de la petit enfance à une société privée. Les chiffres 2010 sont là. Le déficit est passé de 300 000€ à 675 000€. Chaque enfant coûte à la commune 10 000€. Mme le maire de Nemours avait un déficit de 200 000€, elle a réglé définitivement le problème.

3ème élément : les investissements.

Que d’erreurs durant ce mandat : l’achat du buffet de la gare en 2008 pour 290 000€, toujours inoccupé et bientôt loué pour 200 EUR/mois, soit une rentabilité brute de moins de 1%. Il y a la rénovation de Bel Ebat (1 400 000€) : un chantier trop lourd pour Avon. Au château de Fontainebleau, le ministère de la culture a rénové l’extérieur du quartier Henri IV, puis s’est arrêté faute de crédits. Nous pouvons ajouter la vente braderie du terrain des déportés (275 000€ HT, soit 75€/m2), une mauvaise affaire. L’achat des terrains Goulard ( 1 300 000€) : un investissement hors de prix, qu’il faudra compléter par une reconstruction du centre technique. Imaginez ce que nous aurions pu faire pour la bibliothèque municipale avec cette somme ? Pendant ce temps, Montereau inaugure sa deuxième médiathèque. La ville du confluent progresse, Avon stagne.

4ème élément : les risques.

Une commune peut-elle faire faillite ? A priori non, le budget doit être en équilibre. Mais une collectivité garantit parfois des opérations faites par des tiers. Notre monde est financier, aujourd’hui nous voyons des pays (Grèce, Irlande …) qui sombrent pour soutenir des secteurs bancaires en grande difficulté. Plus près de nous, la ville de Grigny dans l’Essone est en faillite : elle attendait des subventions qui ne sont jamais venues, le préfet a mis sous tutelle la mairie. Sa première décision, augmenter de 50% les impôts. Résultat : tous les propriétaires fuient et la ville est encore plus pauvre.

Et à Avon, que risquons-nous ? M. Le maire a signé cet été un contrat d’aménagement très risqué pour la Zac de la gare. Nous ne trouvons pas dans le budget de provisions pour risques. Cela est très dangereux. Supposons que le PLU soit invalidé et que le chantier ne démarre pas. L’aménageur va demander à ce que ses frais soient payés. Il serait inconvenant que la nouvelle équipe municipale, qui arrivera en 2014, soit obligée de payer les dettes de la précédente.

Le budget 2011 n’est pas fidèle et sincère. Nous voterons contre.

mardi 7 décembre 2010

Augmentation des tarifs du cimetière d'Avon


Intervention du groupe « Proches de Vous » au Conseil municipal du 16/11/2010

Nos sociétés modernes nient la mort, et pourtant un jour le téléphone portable se coupe pour toujours. La rédaction très crue de la proposition d’augmentation des tarifs du cimetière nous raméne à des réalités.

On dit qu’un cimetière est à l’image de la ville. Le cimetière d’Avon est dans un état moyen. Il y a pire : à Massy, le cimetière est bordé de deux autoroutes, d’une voie de chemin de fer, il est surplombé par des lignes à haute tension et adossé à l’usine d’incinération des déchets ménagers. Si vous passez à Menton, sur la Côte d’Azur, arrêtez-vous au cimetière marin. C’est un endroit d’une grande beauté où l’âme dialogue avec les dieux. Plus près de nous, vous trouverez à la Genevraye un très beau cimetière, bien entretenu, autour d’une vieille église sur une colline.

Nous recevons beaucoup de visiteurs à Avon. L’accueil, très honnêtement, pourrait être amélioré. Sur la place, ils découvrent un dépôt de caveaux à tous les vents. La maison du gardien est en mauvais état. Une extension du cimetière est en chantier depuis 7 ans : mur éventré, clôture non réalisée, friche en devenir. Un jardin du souvenir a été aménagé avec beaucoup de goût, mais dans le cimetière, ils ne voient que très peu d’aménagement paysager, les cyprès ont disparu.

Avant d’augmenter les tarifs, le conseil municipal doit inscrire au budget des travaux de rénovation. C’est une urgence qu’il faut traiter avant la fin du mandat, c’est une marque de respect pour les familles.

mardi 30 novembre 2010

Téléthon 2010 à Avon


Maison dans la Vallée, organisé par le collège de la Vallée.

Au programme :

Vendredi 3
· 19h : Baudelaire par Claude Cornu
· 20h00 : Danse sévillane et flamenco
· 20h15 : Hip-Hop par Omnia, Dina et Kimberley
· 21h30 : Soirée Jazz, « Flying Notes » par Jazz dans la Vallée

Samedi 4
· 14h45 : « Mascarade », théâtre par les élèves de l’école Avon-Centre
· 15h30 : poésies et chants par l’école Avon-Centre
· 17H : chorale de Mme Ripet par les élèves du collège de la Vallée
· 17h20 : « je disais donc », théâtre par les élèves de Mme Bernardi
· 17h30 : « Le boléro montagneux », théâtre par l’association Envie Théâtre
· 17h40 : poésie en scène par les élèves du collège
· 18h15 : « La petite bonne femme », théâtre par Mme Dassonville
· 18h30 : « De balade en jeu de planches », théâtre de JP Allègre
· 20h00 : chant variété par Carine et les chanteurs d’Arpège

Entrée : 2,50€. Venez nombreux soutenir la recherche !

mardi 23 novembre 2010

Débat d'orientation budgétaire 2011


Penser Avon 2020.
Intervention du groupe « Proches de Vous » au Conseil municipal du 16/11/2010

Le groupe Proches de Vous a lu avec beaucoup d'attention le document préparatoire qui nous a été remis. C'est une accumulation de chiffres calculés à partir des données 2009, il nous manque le réalisé 2010.

Que retenir : les rentrées d’argent stagnent voire baissent malgré une augmentation des taux d’imposition, les dépenses augmentent lourdement et les erreurs de gestion déséquilibrent les finances communales.

Il faut lire entre les lignes le rapport de Pierre Vaissière, c’est du subliminal. Une phrase est aujourd’hui surlignée par rapport au rapport de l’année passée : « priorités 2011 : une maîtrise rigoureuse des dépenses de fonctionnement et notamment de la masse salariale et des charges de gestion courante ».

Une autre phrase est aujourd’hui accentuée : « un niveau d’autofinancement nécessaire au financement des investissements, afin de limiter le recours à l’emprunt ». L’année dernière, lors du débat, tous les groupes politiques voulaient emprunter. Seul Proches de Vous demandait une baisse des dépenses. Pierre Vaissière écrit : « La ville d’Avon a une réelle capacité à emprunter. Par contre, en cas de recours massif à l’emprunt, il conviendra de mesurer sa capacité à les rembourser ». En termes directs, Avon est une ville moyenne, qui n’a pas les moyens de rembourser les annuités. Changement de cap, fin d’une époque glorieuse. D’autres thèmes épineux ont été passés sous silence, nous y reviendrons lors du vote du budget 2011.

Le débat d’orientation budgétaire est un grand moment dans la vie politique de notre commune. Le législateur a voulu que les conseillers municipaux prennent un peu de temps pour préparer le budget. A Avon, le débat est mené tambour battant, 12mn42s plus tard, nous entendons un cri de victoire « c’est fait, passons au point suivant ».Il y a autour de cette table de nombreux talents. Nous aimerions réellement échanger, faire un « brain-storming », où tous les conseillers apporteraient des idées pour enrichir la réflexion et trouver de nouvelles solutions.

Il nous faut revenir à des fondamentaux : une ville ce sont des hommes et des femmes qui partagent un projet commun, la commune est au service de la population. Nous sommes au début d’une décennie et nous préparons 2020.

Il y a 3 grandes catégories de population . La première concerne les jeunes, l’avenir de la ville. Un rapport européen nous dit qu’en 2020 il faudra que 40% d’une classe d’âge possède un diplôme supérieur universitaire validé. Nous en sommes loin. Aujourd’hui 50% des garçons d’Avon, ne connaîtront pas le lycée général ou technologique. Jean-Marie Bockel a remis à M. Le Président de la République un rapport très intéressant sur la prévention sociale et éducative. Des idées sont à prendre et à mettre rapidement en application dans notre ville.

La deuxième catégorie concerne les adultes. Il faut de toute urgence renommer un adjoint à l’action économique. La priorité des priorités est l’emploi. Une grande municipalité est une municipalité qui maintient et développe l’activité. La fonction a été transférée à la CCFA, mais elle est loin. Nos commerçants souffrent, nos artisans, nos PME ont des soucis. Nous devons les aider. Michel Bréchemier, quelques semaines avant de nous quitter, nous disait : « Nous sommes 150 commerçants à Avon, ils sont 500 à Fontainebleau, on nous oublie ». Si Béatrice Rucheton ne se démenait pas à la culture, il n’y aurait plus de culture à Avon, si Jean-Paul Grandière ne prenait pas son vélo pour passer d’un plateau à l’autre, il n’y aurait plus de sport à Avon. Relançons l’action économique.

La trosième catégorie, ce sont les séniors. Dans 10 ans, le nombre de personnes de plus de 80 ans aura doublé. Nous recevons à notre permanence des retraités qui sont venus vous voir. Vous les avez orientés vers la maison de retraite de Fontainebleau. Avec une grande tristesse dans le regard, ils nous disent : « c’est un mouroir, nous voulons vieillir dans notre ville, avec nos amis ». Notre ville doit se préparer et adapter ses infrastructures et ses services.

Nous émettons donc les plus vives réserves sur vos orientations budgétaires pour 2011 ! De la voirie, de la voirie, toujours de la voirie et de l’immobilier.

Nous terminerons par quelques mots d’une grande dame. Elle s’appelle Marie-José Chombart de Lauwe, résistante de la première heure en 1942 à 17 ans, déportée, grand officier de la Légion d’Honneur. Elle a réagi vigoureusement à la triste attitude de M. Hortefeux durant le mois d’août. Elle a dit ces mots : « l’instrumentalisation des thèmes sécuritaires dans le discours politique actuel doit être décryptée et dénoncée, le général de Gaulle, lui, évoquait la nécessité de hisser sans cesse la France vers des sommets »

Alors, Mesdames et Messieurs, n’enfermons pas notre ville dans la sécurité, créons, imaginons une ville dynamique et chaleureuse.

mercredi 17 novembre 2010

Inauguration des travaux de la rue Fontenelle le samedi 20 novembre 2010.

Vincent Eblé, président du Conseil général de Seine-et-Marne sera présent à Avon, samedi 20 à 11h, pour inaugurer les travaux de réfection.

On ne reconnaît pas les rues des Casernes et Jean Fontenelle. Les lignes électriques et téléphoniques ont été enterrées, l’éclairage a été remplacé, les trottoirs ont été recalibrés et mis aux normes, la chaussée défoncée a été totalement refaite, un aménagement paysager a été intégré. Un budget de plus de 760 000 € ( dont 100 000 € financés par le département et 43 000 € par EDF) a été investi pour donner une nouvelle jeunesse à cette ancienne voie du vieil Avon.

Les riverains apprécient le charme retrouvé de leur rue, mais certains nous ont fait part de quelques inquiétudes. Les canalisations d’eau et de gaz n’ont pas été reprises, il est à espérer que dans cinq ans un autre prestataire ne se lance dans des travaux et ne défonce la chaussée. Les égouts sont restés en mode collecteur unique (les eaux usagées et de pluie sont mélangées), ce qui n’est plus aux normes actuelles des stations d’épuration. Plus inquiétant, le niveau de la chaussée est aujourd’hui au-dessus des trottoirs (elle n’a pas été rabotée), eux-mêmes au dessus des caves et garages. Il est à craindre, lors de violents orages, que les eaux de ruissellement ne débordent et envahissent les caves. La pose de caillebotis risque d’être insuffisante dans les situations extrêmes.

Curieusement, l’arrêt de bus si pratique pour les personnes âgées, a été supprimé.

Un manque de concertation est à regretter, comme souvent dans les travaux à Avon.
A Proches de Vous, nous souhaiterions installer six conseils de quartier : Avon-Centre, Butte-Montceau, La Vallée, Changis, Les Fougères, Plateau. Beaucoup de villes en disposent déjà, ça marche à Fontainebleau, vous pouvez lire les comptes-rendus très intéressants affichés dans les rues. A Avon, le maire s’y oppose, la démocratie est pour lui centrale et non locale et participative.

Et pourtant, qui mieux que l’habitant d’une rue peut en parler, participer au cahier des charges de rénovation et l’entretenir ?

mercredi 10 novembre 2010

Plaidoyer pour la musique à Avon et à Fontainebleau


Enseignement culturel dans le sud Seine-et-Marne, intervention du groupe Proches de Vous au conseil municipal d'Avon, le 28/9/2010.

Le Conseil général de Seine-et-Marne a proposé une étude pour connaître et améliorer les dispositifs d’enseignement des disciplines culturelles dans le sud du département. C’est une initiative très intéressante et la ville d’Avon sera collectivité « porteuse ».

La musique, la danse, l’art dramatique et les arts plastiques sont enseignés dans des structures très diverses : conservatoire, école municipale, association ou prestataire privé.
Les établissements souffrent de la crise économique. Certaines villes comme Montereau investissent dans la culture : conservatoire moderne, 550 élèves, 30 professeurs, un programme ambitieux.
D’autres se désengagent : Avon a liquidé l’enseignement de la musique. AMC, association loi 1901, est dotée d’une subvention insuffisante de 90 000 €/an ; les membres, les professeurs font le maximum, mais sans locaux fonctionnels, sans soutien de la mairie, un travail de très haute qualité ne peut plus être fait pour les 200 élèves.

Fontainebleau possèdait une très belle école de musique. Le maire a décidé de faire des économies pour financer d’autres projets. La dégringolade infernale se met en place : on augmente les tarifs, +10, +20% ; certains parents ne peuvent suivre, à la rentrée suivante il y a moins d’élèves, on augmente les tarifs : +5, + 10, + 20% ; d’autres parents renoncent, on réduit le nombre de professeurs, on contingente les heures, on supprime des disciplines. Et un jour, on privatise.

Il se passe des choses graves. Des parents d’élèves viennent nous voir, des professeurs nous parlent. Des adultes extérieurs à Fontainebleau ont été menacés de ne pas être réinscrits en juin. Certains élus se comportent de manière irresponsable : ils ne respectent plus les enseignants et les poussent vers la misère. Patrick Chadaillat, directeur de l’école de musique de Fontainebleau, avait eu un mot très juste : « les professeurs sont des artistes en résidence ». Quand le plus grand violoniste français joue à Pleyel le mardi soir, et vient à Fontainebleau donner un cours aux enfants le mercredi, nous, élus, nous lui devons la plus grande considération, c’est cela l’exception culturelle française.

M. Le Maire vous embauchez en septembre 3 policiers (90 000€/an à la charge de la commune). Nous vous demandons de compléter par 3 intervenants : un maître de musique, un maître d’art dramatique et un maître d’art plastique. Vous les détacherez ensuite dans les écoles maternelles et primaires de la ville. Vous récupérerez ainsi beaucoup d’enfants en difficulté, et vous ferez le bonheur de tous les écoliers.

mardi 2 novembre 2010

Que s’est il passé à l’école primaire Avon-Centre ?

A la rentrée de septembre 2009, une classe a été supprimée à l’école Avon-centre. L’effet de surprise passé, chacun a essayé de comprendre les raisons de cette décision : l’académie de Créteil a été soupçonnée, la mairie n’aurait rien fait … Rien de tout cela, les effectifs ont tout simplement baissé car de belles et grandes familles avonnaises ont retiré leurs enfants pour les confier à l’enseignement privé.

Nous avons rencontré, à notre permanence, des parents déçus par la faible qualité de l’école. Ils nous ont parlé du manque de cohésion de l’équipe pédagogique, de la directrice et de l’inspecteur de l’Education nationale aujourd’hui partis à la retraite, des services scolaires de la mairie qui étaient au courant mais qui ne faisaient rien. Ils ont évoqué les problèmes de micro-violence dans la cour de récréation, ils nous ont fait part de leurs inquiétudes pour l’avenir des enfants.

L’hémorragie a continué, une nouvelle classe a failli être supprimée en septembre 2010. Au moment où l’on parle des retraites à 67 ans, notamment pour les femmes ayant eu une carrière discontinue, on ne peut qu’être sensibilisé au problème de l’âge des enseignants. Il y a un temps pour tout. Un nouveau directeur, jeune et dynamique, a été nommé pour redresser l’école.

Il y a quelques semaines, l’Institut Montaigne (www.institutmontaigne.org) publiait un rapport sur l’échec scolaire en primaire et donnait des pistes intéressantes pour améliorer le système éducatif :
- Respecter l’organisation de l’école en cycles d’apprentissages cohérents : c’est éviter les redoublements, c’est aussi prendre en charge efficacement les éléves en difficultés, le soutien scolaire de 11h30 à 12h30 ne donne pas de bons résultats à Avon
- Revenir à une année scolaire plus ample et moins dense : la semaine de 4 jours a fait la joie des parents mais a pénalisé les enfants qui sont épuisés, moins réceptifs et confinés dans l’échec
- Miser sur la qualité des enseignants pour faire progresser le système : encourager la formation continue, recruter des hommes et des femmes compétents ayant la vocation
- Mettre en œuvre une gouvernance efficace des écoles : créer des établissements publics d’enseignement primaire, sélectionner et former des directeurs d’écoles de qualité ayant une réelle autonomie, revoir le rôle des inspecteurs de l’Education nationale.
Avon-Centre confirme la situation actuelle française. 20% des enfants sortiront du système sans formation.

C’est au primaire qu’il faut mettre en place des moyens pour travailler en petits effectifs. L’augmentation annoncée par M. Le Ministre du nombre d’élèves par classe ne va malheureusement pas dans le sens de la réussite pour tous.

L’éducation dans les écoles primaires doit être une priorité pour la commune.

mardi 26 octobre 2010

Violences urbaines à Avon








Les "casseurs" n'étaient pas des lycéens d'Uruguay-France
Nous nous sommes rendus sur place pour recueillir les témoignages.

Mardi 19 octobre 2010, des lycéens d’Uruguay-France étaient rassemblés, devant leur lycée dans le quartier de la Butte Montceau, pour protester contre la réforme des retraites. Des jeunes non-lycéens se sont joints au groupe, puis ont lancé des pierres sur les forces de l’ordre restées en retrait.

La proviseure et le proviseur-adjoint aidé par des personnels et des professeurs ont protégé la grille afin d’empêcher les intrus de pénétrer, ils ont fait rentrer les lycéens d’Uruguay qui ont trouvé refuge dans l’enceinte de l’établissement.

Les casseurs ont ensuite défié les forces de police, puis retourné 4 voitures dont 2 appartenant à des professeurs, cassé les vitres de l’abri-bus et incendié une poubelle. Suivis par la police, ils sont descendus vers la Vallée en « caillassant » au passage des appartements et des voitures rue de Nemours. Les gérants du bar « le Montceau » qui abaissaient leur rideau de fer ont été surpris par un groupe qui a fracturé une partie de la vitrine, ce sont les clients qui ont fait barrage et ont empêché le pillage.

La bande s’est ensuite dirigée vers la gare en passant devant le collège de la Vallée, où la principale, prévenue, avait fermé les portes de l’établissement après avoir fait rentrer tous les collègiens. Cette décision pleine de sang-froid a permis d’éviter le pire.

Aucun lycéen n’a été blessé. Les habitants de la Butte sont sous le choc.

Nous condamnons fermement ces violences qui ternissent l’image de notre ville et qui ne sont pas le fait des jeunes lycéens. Nous avons reconnu dans le groupe de casseurs quelques énergumènes. Ils ont 16 ans, n’ont pas de parents, sont en situation d’échec scolaire. En tant que parents d’élèves nous les avons connus en primaire puis accompagnés lors de visites au collège. En fin de 5è, ils sont partis en CFA où leur scolarité est chaotique. Habitant le quartier de la Butte, ils ont invité leurs amis de toute la région à venir mettre le bazar.

Derrière chaque cagoule, il y a un cas social. Ne faisons pas de raccourcis trop rapides : jeune=immigration=délinquance.

Soutenons notre jeunesse qui étudie ou qui travaille, elle est l’avenir de notre ville.


mardi 19 octobre 2010

Importante manifestation des lycéens de Fontainebleau et Avon contre la réforme des retraites.






























Ils étaient près de 1 500 mardi 12 octobre 2010 pour une manifestation bon enfant dans les rues de Fontainebleau. Le cortège regroupant les lycées Couperin et François 1er a descendu la rue de la paroisse pour un sit-in improvisé devant la mairie de Fontainebleau, où le 1er magistrat, fervent partisan de la réforme, s’était retranché. Quelques mots historiques ont été prononcés lors de la réception d’une délégation. Des parents d’élèves nous ont fait part de violences policières lors de la dispersion du cortège entre 13 et 14h. Il semblerait que les forces de l’ordre étaient très nerveuses, et ont répondu à des provocations au lieu de protéger les adolescents. Six gardes à vue sur mineurs auraient été menées dans des conditions humiliantes au commissariat de Fontainebleau (voir sur le net MEDIAPART FONTAINEBLEAU).

Au plan national, François Fillon et Brice Hortefeux ont immédiatement dénoncé les organisations syndicales qui manipulaient selon eux les lycéens. Dominique Voynet, maire Vert de Montreuil où un jeune a été touché au visage par un tir de flash-ball, a dénoncé ce qu’elle qualifie de « violences policières contre les lycéens ». Les fédérations de parents d’élèves ont appelé au calme.

Que dire de la manifestation de Fontainebleau ? Elle était spontanée et ce qui frappe c’est la sincérité des lycéens. Certains ont étudié les textes de la loi et s’inquiètent de travailler jusqu’à près de 75 ans. La plupart expriment tout haut un malaise dans les lycées. La région rénove les bâtiments, fournit tout le matériel numérique mais l’Education Nationale est à la peine : les suppressions de postes se font sentir, les changements à répétition du ministre accélèrent les réformes. Les directeurs d’établissement font le maximum, mais les moyens sont limités : comment enseigner les langues étrangères à un groupe de 35 élèves, comment assurer un soutien sans professeurs supplémentaires ? En classe de seconde, les livres ne sont toujours pas disponibles, les professeurs ne connaissent pas les programmes du futur bac, l’improvisation est totale. De jeunes professeurs sont directement affectés à des classes sans formation à la pédagogie en IUFM.

La génération 2010 est différente de la 2006, ou de la 1995. C’est la première génération internet. Ils sont nés avec le net, ils l’utilisent tous les jours. Le soir, ils se connectent, rejoignent leur tribu, échangent des nouvelles et travaillent en mode coopératif. Ils lisent la presse internationale en VO. Ils sont lucides sur la situation économique et savent qu’ils devront s’expatrier. Mais ils sont très débrouillards, ouverts, intelligents et talentueux. Ne brisons pas leur rêve, soutenons leur projet !






mardi 12 octobre 2010

Réforme des retraites: et si toutes les pistes n'avaient pas été explorées


Lycée Uruguay-France : des lycéens en grève illimitée
Avon

De notre envoyé spécial

Depuis bientôt dix jours les 58 élèves de terminale L de M. Planchet, professeur d’histoire, géographie et civisme, sont en grève illimitée et refusent d’assister à ses cours.

« Les cours de M. Planchet sont très difficiles à suivre et nous craignons pour le bac qui approche » dit Xavier, un des délégués de classe. Sa camarade Claudie ajoute : « nous avons du mal à comprendre ses cours, son élocution est chuintante et quasiment inaudible ». Un autre élève Luc, renchérit : « ouais, en plus il n’arrive pas à écrire au tableau, et parfois il quitte la classe au milieu d’un cours, comme ça, sans explications… »

Le chef d’établissement, (on dit désormais le Proviseur Directeur Général) soutient le professeur ; « nous sommes conscients des difficultés rencontrées par les élèves de M. Planchet, mais ce cas de figure est courant avec les enseignants âgés et nous devons faire avec. Les élèves doivent être plus tolérants et accepter les professeurs tels qu’ils sont. De toutes façons il n’y en a pas d’autres…»

Madame Doucet, élue du SGFSEN-UNPPI et représentante (sans droit de vote) des professeurs au Conseil des Actionnaires du Lycée défend elle aussi M. Planchet. « Il est désormais essentiel d’aménager les conditions de travail des professeurs seniors. Nous tenons, dit-elle, que le CA accepte la sieste d’après le déjeuner. Il s’agirait d’officialiser une pratique courante car tous les collègues de son âge (entre nous, nous les appelons la « génération Sarkozy ») dorment l’après-midi devant leurs élèves, ce qui engendre des perturbations. De même nous espérons que le Rectorat, (on doit dire maintenant la Société Rectorale à Responsabilité Limitée™), organisera le ramassage à domicile de ces professeurs, car depuis sa privatisation, la MAIF® refuse d’assurer les conducteurs de plus de 65 ans. Enfin il est urgent de réserver les salles du rez-de-chaussée à nos anciens car nombre d’entre eux ont beaucoup de mal à monter les escaliers à cause de leur arthrite ».

M. Planchet est dans sa salle de classe, assis à son bureau devant soixante chaises vides. C’est un petit homme de 75 ans, il enseigne au Lycée Uruguay-France depuis 1992. M. Planchet répond difficilement à nos questions. « J’ai beaucoup de mal à vous comprendre, nous avoue-t-il, mon audition n’est plus ce qu’elle était et depuis la privatisation de la MGEN®, les appareils auditifs, comme les lunettes, ne sont plus remboursés. » Aux plaintes de ses élèves il rétorque : « il est vrai que mon élocution s’est modifiée avec le temps. Les années passent et les dents tombent. C’est d’autant plus gênant que les prothèses dentaires sont hors de prix de nos jours ! » Et sur le problème du tableau et des sorties précipitées : « le tableau, c’est à cause de l’arthrose, je ne peux plus écrire de la main droite. Quant à mes sorties, elles sont dues à ma prostate, je dois impérativement aller aux toilettes toutes les 30 minutes. Je sais que les élèves sont perturbés mais mettez-vous à ma place… »

Avant de s’assoupir M. Planchet nous confie qu’il comprend les revendications de ses élèves, « si cela ne tenait qu’à moi je serais parti à la retraite depuis longtemps déjà… » La sonnerie retentit, il ne l’entend pas.

Une file de personnes âgées attend devant la porte du réfectoire géré par la firme « SchoolFood® & C° ». « Ce sont les anciens du Lycée, indique le gardien en uniforme bleu marine appartenant à la société « SchoolGuard® & C°», des professeurs, des administratifs, des personnels de service, parfois il y a même un ancien proviseur. Ils attendent qu’on leur distribue les restes de la cantine. Vous savez, les retraités doivent vivre avec si peu… »

mardi 5 octobre 2010

Vandalisme à Avon, épisode 2




Le suspect a avoué, c'est le maire.


Fin juillet 2010, le maire d’Avon a procédé à un grand nettoyage du local des élus Proches de Vous. La salle de réunion a été fermée, la plaque sur la porte d’entrée a été déposée. Dans un courrier envoyé en septembre, le maire interdit dorénavant aux élus de rencontrer les habitants dans le local mis à disposition.


C’est un manque de politesse envers des élus : une administration prévient avant de passer aux actes.


C’est un manque de respect envers le premier groupe d’opposition qui est présent au conseil municipal depuis 15 ans. Nous n’imaginons pas Bertrand Delanoé, maire PS de Paris, démonter la plaque du local de l’UMP.


C’est un abus de pouvoir. La loi autorise bien les élus à recevoir les citoyens dans le local qui leur est affecté, dans le respect du bon fonctionnement des services publics, ce qui est le cas.


La plaque sur la porte du local avait été apposée il y a près de 10 ans. Cela n’avait jamais posé de problèmes. Il y avait inscrit ces quelques mots « Proches de Vous, démocratie locale de proximité ». C’est la démocratie qui est directement visée dans cette opération. C’est un symbole de la république française que l’on piétine.


M. le Maire d’Avon a publiquement fait part de son souhait de parti unique. Il fait sombrer Avon dans une dictature à la mode moldave. Nous ne pouvons pas accepter de tels dérapages.


M. Le Poulain n’est pas digne d’être le maire de tous les Avonnais.



Pj : le courrier de la mairie




mardi 28 septembre 2010

Vandalisme rue Rémy Dumoncel à Avon

Qui a démonté la plaque « Proches de Vous » ?

Au 51 rue Rémy Dumoncel, la mairie met à la disposition des élus d’opposition un local de 15 m2 (la loi prévoit un lieu de travail et d'expression).

Sur la porte était apposée, depuis près de 10 ans, une plaque toute simple portant la mention « Proches de Vous , Démocratie locale de proximité ».

Elle signalait le lieu où l’on pouvait rencontrer les élus d’opposition. En face de la mairie, un contre-pouvoir démocratique et républicain travaillait à enrichir le débat pour le bien de tous les habitants.

En août, des Avonnais nous ont prévenus de la disparition de la plaque qui, bien entendu, n’a aucune valeur marchande.

Est-ce la farce d’un potache ?

jeudi 23 septembre 2010

Avon : des journées du patrimoine et des grands hommes





Belle exposition de photographies sur les grilles du manoir de Bel-Ebat : il fallait reconnaître quelques figures ayant séjourné dans notre ville. Un nouveau venu dont nous vous avons déjà parlé s’est joint : Paul Mathéry qui fut secrétaire de la mairie d’Avon en 1944, puis déporté et mort pour la France.

Nous aurons aussi une pensée émue pour celui qui aimait tant faire découvrir la ville lors des journées du patrimoine et qui nous a quittés il ya quelques mois.
Muni de son bâton de marcheur, entouré d’un groupe, il arpentait les rues. Il s’arrêtait devant chaque curiosité et racontait l’histoire des grands et les petites histoires de la vie de tous les jours. Il était la mémoire vivante de notre ville.

La mairie d’Avon a donné son nom à une venelle, petit chemin sillonnant entre les jardins et reliant les rues principales. L’endroit ne pouvait mieux convenir au randonneur et jardinier qu’il était.

Nous dédions ces journées du patrimoine 2010 à notre voisin et ami Bernard Pamart.

jeudi 16 septembre 2010

Avon : un été sécuritaire

Conseil municipal du 28 juin 2010.

Avant la campagne estivale du ministre de l’Intérieur et les reproches du ministre de l’Industrie, M. Le Maire d’Avon a décidé, en juin, de renforcer les effectifs de la police municipale ( +30% sur le budget sécurité).

L’objectif était très simple : pouvoir disposer d’une police municipale le samedi, et agrandir la plage horaire en semaine de 8h à 20h. Cela fut présenté comme une demande « légitime » des Avonnais en quête de sécurité. Pour cela, il est proposé aux agents de travailler chaque semaine 3 jours à raison de 12h/jour.

Nous sommes dubitatifs sur cette organisation du temps de travail : après 7 heures de travail, le salarié n’est plus aussi productif, les 5 dernières heures sont de la présence au bureau. Deux pauses de 20mn sont prévues, elles ne permettront pas de prendre un repas suffisant. Le surcoût pour la ville est de 90 000€/an (c’est le montant annuel de la subvention de fonctionnement allouée à l’association AMC qui gère l’école de musique et ses 200 petits élèves). Inefficacité, dérapage financier c’est le type même de décision que nous dénonçons dans la gestion approximative de la municipalité.

Quelle mission faut-il donner à la police municipale ? Nous aimons nos agents. Nous les voyons passer régulièrement dans la ville sur leur scooter : ils déposent des plis chez les conseillers municipaux, ils font fonction d’appariteur, ils encadrent les manifestations, ils patrouillent et assurent l’îlotage, ils discutent avec la population de tous les problèmes divers de la ville. L’été, ils peuvent à votre demande, vérifier que personne ne s’est introduit dans votre maison. Avon est un gros village composé de six hameaux, les policiers sont les garde-champêtres de notre commune.

Faut-il leur en demander plus ? Non. Il serait dangereux de risquer leur vie dans la gestion d’opérations de banditisme. Ils ne sont pas armés, ils ne sont pas formés, ils ne sont pas encadrés pour des missions complexes. Le maintien de l’ordre public est du ressort de la police nationale, on ne s’improvise pas policiers de la Brigade Anti Criminalité.

Nous étions, il y a quelques mois, présents dans un quartier pour discuter avec les habitants. Ils nous ont avoué qu’ils n’avaient pas vu un conseiller municipal depuis cinq ans. La meilleure des préventions est d’être présent partout, de ne pas laisser la désespérance s’installer.

Prévention-répression, un équilibre est à trouver dans notre ville.

jeudi 9 septembre 2010

Fontainebleau-Avon-Recloses: un nouveau président en cumul de mandats

Jeudi 2 septembre 2010, un nouveau président a été élu en remplacement d’Odette Hugot, démissionnaire pour « cause de santé ».

La chronologie de cette affaire est curieuse : il y a quelques mois Recloses a sollicité son intégration à la communauté de communes. Quelle est la synergie entre un village de 700 habitants distant de 7 km et une agglomération urbaine ? On accorda généreusement au nouveau venu 4 sièges au conseil communautaire ( Il y en a 12 pour Fontainebleau, 12 pour Avon et aucun pour les oppositions), et en sus le maire de Recloses se vit proposer un poste de vice-président avec indemnités.

Jeudi, les 12 conseillers avonnais s’attendaient à voir élire au poste de président, un adjoint d’Avon, ce qui paraissait tout à fait logique dans le cadre d’une alternance après plusieurs années de direction bellifontaine. Que nenni, l’arithmétique fut perverse : 11 Fontainebleau + 4 Recloses et le maire de Fontainebleau se vit propulser à un poste qu’il convoitait.

Comment expliquer l’attitude du maire d’Avon ? Naïveté politique ou machiavélisme ? Nous lui avons posé la question en conseil municipal, il a refusé de nous répondre. Pourquoi ne défend-t-il pas les intérêts de sa commune ? Avon participe à la mutualisation des pertes de la communauté de communes, Fontainebleau en privatise les profits.

Le nouveau président est proche d’une situation de cumul des mandats : il est maire, conseiller régional, et en 2012 sera le mieux placé pour être le futur député de la circonscription. La loi précise qu’un élu ne peut recevoir mensuellement plus de 8 100 € d’indemnités.

Guy Carcassonne, un éminent juriste en droit constitutionnel, est revenu il y a quelques mois dans la presse sur le problème des cumuls. Dans une démocratie moderne, cette tendance politique est, pour lui, une plaie à cautériser. Un homme, si doué soit-il, ne peut correctement occuper plusieurs postes. Pour le faire, il s’entoure d’équipes qu’il faut rémunérer une deuxième fois, il bloque l’ascension de nouveaux talents, il devient un professionnel qui gère sa carrière et oublie l’intérêt général.

En 2014, le législateur va modifier le fonctionnement des communautés de communes. Attendons de voir si notre agglomération retrouve un équilibre démocratique et une efficacité technique. Si la situation ne s’améliorait pas, il faudrait envisager une sécession pour une communauté plus humaine. L’avenir d’Avon est sur la Seine.

mercredi 1 septembre 2010

Fontainebleau-Avon: cacophonie dans les transports urbains

10, 30 ou 50 km/h pour les voitures, 8 km/h pour les bus.

La rentrée de septembre 2010 risque d’être très chargée dans les rues de l’agglomération.

La mairie de Fontainebleau a décidé unilatéralement de réduire la vitesse de 50 à 30 km/h pour le plus grand bonheur des cyclistes et des piétons. Elle a annoncé ensuite que certains boulevards resteraient à 50 km/h. Avon de son côté ne modifie pas ses règles de circulation.

L’amélioration de la sécurité est un souhait louable, mais l’application est très expérimentale. Il manque l’expertise des spécialistes de la Direction de l’Equipement qui savent gérer un trafic urbain : 30 km/h dans la rue des Pins c’est trop rapide, dans l’avenue des Cascades c’est trop lent. Le conducteur qui traversera la communauté de communes devra être très vigilant pour respecter un code de la route de plus en plus personnalisé (les panneaux de limitation sur 500m se multiplient). On peut s’attendre à une pluie d’amendes.

Fontainebleau en profite pour modifier le sens de circulation de certaines rues : la rue de la Paroisse et la rue Royale passent en sens unique, la rue de France est de nouveau remaniée ( la 3ème fois en 5 ans) et va devenir un axe majeur pour sortir de la ville . Le carrefour des Maréchaux s’annonce comme le haut lieu des embouteillages à venir. L’asphyxie menace la ville à l’heure de la dépose des enfants à l’école.

Les lignes de bus doivent également évoluer en septembre : la dénomination des lignes change, les parcours s’adaptent au nouveau plan de circulation et plusieurs arrêts sont ajoutés.

Nous avons testé le réseau :
- à la sortie du marché, nous avons pris le bus devant la mairie de Fontainebleau,
- la remontée de la rue Grande très encombrée est difficile,
- une première dépose se fait devant la gare, le bus repart sur l’avenue, redescend à la gare routière,
- nous changeons de bus et repartons vers la butte Montceau.

Bilan : 30 mn de transport pour 4 km. Les quartiers avonnais des Fougères, de Changis et de la Butte ( 8 000 habitants ) sont les grands oubliés.

De nouvelles modifications du plan de circulation sont à prévoir dans les prochains mois. Le sujet irrite les habitants lassés de tant de bricolage. Une concertation au sein de la communauté de communes aurait été préférable.

jeudi 26 août 2010

Du château de Fontainebleau à la Seine, idée de balade à vélo













C’était le rêve un peu fou d’un architecte de François 1er : relier le château de Fontainebleau à la Seine. A St Germain en Laye, Henri II le fit ; à Fontainebleau Henri IV créa le Grand Canal. Vous pouvez aujourd’hui réaliser ce rêve, à vélo.

Route des Cascades, entrez dans le parc du château et longez le Grand Canal.
Porte de Changis, prenez la rue du Montceau si typique du viel Avon, rejoignez la Maison dans la Vallée et empruntez la piste cyclable de la rue du Vieux Rû, le manoir de Bel-Ebat est sur votre droite, au rond-point franchissez la porte de la Voie Douce.
Découvrez le parc du Prieuré des Basses Loges, traversez la rue Bezout, prenez l’allée forestière aménagée et vous arrivez au port de Valvins. La Seine splendide et rafraîchissante vous attend.


vendredi 23 juillet 2010

La piscine de Fontainebleau-Avon toujours fermée au public








Fontainebleau-Avon, dimanche 11 juillet 2010, 35 degrés à l'ombre : la piscine est fermée pour travaux, après 2004, 2005 et 2006 c'est la quatrième année de non disponibilité de l'équipement; les enfants ont oublié les petits bonheurs aquatiques.


St Pierre les Nemours, dimanche 11 juillet 2010, 35 degrés à l'ombre : la piscine est ouverte, les nageurs se détendent dans les bassins, les familles pique-niquent sur les pelouses, un air de vacances ...

Le dossier de la piscine révèle toute l'incompétence de la Communauté de Communes de Fontainebleau-Avon. De graves erreurs ont été faites, nous demandons la démission du directeur des services techniques.

vendredi 16 juillet 2010

Un stade central pour Avon


Lors du conseil municipal de 29 juin 2010, l’équipe municipale à décidé, contre notre avis, d’investir dans le stade du Rocher, excentré, au lieu de tenir la promesse qu’elle avait faite aux Avonnais et tout particulièrement à Olivier IFWANGA , de réaliser un stade au cœur de la ville, rue Catherine Mansfield, entre la Butte et Les Fougères.

Voici le contenu exact de notre intervention que, bien sûr, vous ne trouverez pas dans le CR du Conseil municipal, censure oblige :

«Mesdames et messieurs,
Un stade en centre ville, c’était la promesse de la campagne électorale de la majorité municipale : une de plus qui est oubliée !

Par ailleurs et contrairement à ce qui nous a été répondu en commission travaux, le club de football d'Avon et ses membres ont seulement été consultés sur le choix du lieu du futur terrain synthétique, et ils se sont prononcés pour le terrain de l'ancienne réserve 13 (Rue C. Mansfield) par courrier à Monsieur le Maire.

Ce terrain est plus central au vu des différents quartiers de la ville, et plus proche du quartier des Fougères (population qui a le plus de difficultés à transporter ses jeunes enfants) et offrant plus de possibilités en terme d'espaces.

Par contre, le club n'a jamais été consulté, ni informé dans le détail sur les plans actuels. De plus, il s'inquiète de son avenir lorsque le terrain dit « des Glières » aura disparu (disparition programmée) et qu'il ne pourra plus s’entraîner sur les terrains de la Touffe : Avon ne disposera plus que d’un seul stade, insuffisant pour le club !

Nous nous prononçons donc contre l’opération prévue au stade du Rocher »

La ville va investir près de 2 millions d’euros en oubliant l’intérêt de ses enfants qui en ont le plus besoin. Le premier adjoint a gagné : il faut bien garder de la réserve foncière pour bétonner !
Bien évidemment, comme d’habitude, le débat n’a pas eu lieu, la majorité a voté comme un seul homme et nous sommes passés au sujet suivant. Merci Monsieur le Maire !

Ps : le stade du Rocher est géographiquement limitrophe du CNSD (ex EIS), sur un terrain ONF situé sur le territoire de la ville de Fontainebleau ; il est prévu de reconstruire 250 m2 de vestiaires, de remplacer l’éclairage du terrain d’honneur, et d’y installer une pelouse synthétique qui offre une grande disponibilité par tous les temps, supprime l’entretien et l’arrosage, mais choque dans un environnement nature au milieu de la forêt. Les terrains de la coupe du monde étaient tous en gazon naturel.

vendredi 9 juillet 2010

Le Conseil général présente son projet de territoire pour la Seine-et-Marne

Savigny le Temple, vendredi 28 mai 2010

En public, devant un parterre d’élus locaux et de citoyens de Seine et Marne, le président du Conseil général a présenté le projet de territoire qui se veut le fédérateur des énergies autour de 5 grands chantiers emblématiques.

La Seine-et-Marne c’est 1,3 millions d’habitants dont 35% de moins de 25 ans, 72 000 entreprises, 420 000 emplois, une agriculture très forte, une plateforme aéroportuaire, des entrepôts de logistique, une activité touristique qui est la deuxième en Ile de France après Paris.

Le Conseil général s’est engagé dans l’élaboration d’un modèle d’aménagement singulier et novateur : développement économique, cohésion sociale et préservation de l’environnement, les trois piliers de toute véritable politique de développement durable, dont la seule finalité est le bonheur de l’homme .

Le premier chantier se nomme « Accessibilité et qualité des services pour tous » : une forte demande en services dans les domaines de la santé, de la petite enfance et de la formation se fait sentir dans des communes péri-urbaines ou rurales. L’accès au numérique haut débit est une priorité. Deuxième chantier : la mobilité ou offrir des modes de transport adaptés pour un emploi, des études ou les loisirs. Troisième chantier : diversifier l’offre de tourisme et de loisir en renouvelant l’image du département ( il y a place pour le tourisme mondial, le tourisme d’affaires, le tourisme patrimonial et le tourisme vert). Quatrième chantier , bâtir le territoire modèle de la construction durable : riche de ses ressources naturelles, la Seine-et-Marne se doit de développer une filère d’éco-construction complète et intégrée. Enfin cinquième chantier : un nouvel équilibre ville nature, dans un développement urbain durable respectueux de la biodiversité.

La démarche utilisée pour ce projet est novatrice : les citoyens, les élus, les acteurs socio-économiques ont participé à travers 8 réunions publiques réparties sur tout le territoire, des travaux en commission, des échanges sur le site Internet. C’est une forme moderne de démocratie participative qui a permis d’enrichir le projet.

Nous sommes très loins des méthodes de travail de notre exécutif communal qui travaille seul en comité réduit, dissimule les projets, organise des réunions qui ne sont que des monologues et finalement oublie l’intérêt général dans des réalisations sans envergure.

Les élus Proches de Vous étaient présents à Savigny le Temple pour soutenir le Conseil général, les maires d’Avon et de Fontainebleau étaient absents.

jeudi 1 juillet 2010

Le maire d’Avon signe le traité de concession de la Zac de la gare, et met en péril la ville.


( les tours du futur quartier de la gare de Fontainebleau-Avon, photo montage, un air de Grigny Essonne)

Conseil municipal, mardi 29 juin 2010 ; intervention du groupe Proches de Vous.

La commune d’Avon est semblable à un sportif de l’extrême adepte du saut à l’élastique, il est au sommet d’une falaise, à ses chevilles une corde en caoutchouc, devant lui le vide. Il hésite, va-t-il percuter le fond du ravin, va-t-il rebondir, va-t-il s’écraser contre la falaise ?

Mmes et Messieurs les conseillers, l’heure est grave : vous allez prendre la décision de confier à une société l’aménagement de la gare.

Ce dossier est mal né : manque de concertation avec les riverains, les citoyens, les élus, les associations, les forces vives économiques, la CCFA, le département, la région. L’opération n’est pas un projet urbain mais une simple opération immobilière de près de 80 millions d’euros : « business is business » a plusieurs fois répété M. Le Maire, et l’on va concentrer 1 000 personnes dans des tours sur une gare.

On crée une cité dortoir : regardez le nombre de places de parking prévu, il y 1 place par appartement il en faudrait 2. Regardez le peu de place laissée aux activités commerciales. Les expériences menées il y a 40 ans dans l’Essonne à Courcouronnes ou à Grigny se sont avérées catastrophiques : les communes gèrent aujourd’hui une misère et une insécurité généralisées. Nous sommes très loin des concepts du développement durable qui placent l’homme au centre de son monde économique, environnemental et social.

Le projet comporte de nombreux risques techniques et économiques. Le cahier des charges est incomplet : c’est un chèque en blanc pour l’aménageur. Le bilan financier prévisionnel est très très optimiste.

Pourtant il y a dans la majorité municipale plusieurs chefs d’entreprise habitués à signer des contrats. Comment peuvent-ils accepter les conditions imposées ?

Quelques exemples de clauses du traité:

« Si les conditions économiques de mise en oeuvre de l’opération (…), devaient remettre en cause les conditions de l’équilibre économique de l’intervention d’Aménagement 77 (…), la Ville aura alors le choix soit de compenser la différence entre ces éléments (augmentation de la cessibilité, changement de programmation, versement de subventions de collectivités publiques tierces, suppression de tout ou partie du fond de concours, participation financière de la ville …), soit de résilier le contrat. Dans cette dernière hypothèse, la Ville prendra en charge l’ensemble des frais engagés par Aménagement 77, dûment justifiés. Compte tenu de la nature particulière des propriétaires fonciers, ces dispositions sont également applicables dans l’hypothèse où ceux-ci refuseraient de vendre leurs biens à Aménagement 77 aux conditions d’équilibre du bilan, telles que ces conditions résultent du bilan financier prévisionnel. »

« Le Concessionnaire sera rémunéré d’une part sur la base d’un forfait annuel de 54 000 € HT indexé sur l’indice INSEE de la construction et révisé annuellement à la date anniversaire de la signature des présentes et d’autre part en pourcentages »

« Au titre de la mission de liquidation, après l'expiration du présent contrat, le Concessionnaire imputera un forfait de 54.000 € HT » ; « Toutefois, en cas de rachat ou de résiliation du contrat (…) le Concédant sera néanmoins tenu de prendre en charge l’ensemble des préjudices subis par l’Aménageur »

Il est facile de lancer une Zac, il est très difficile d’en sortir surtout si la crise économique ralentit la commercialisation, c’est la ville d’Avon qui paiera les avenants et les pénalités. De nombreuses villes se sont ruinées : Fontainebleau a déboursé 800 000 EUR non prévus sur Magenta, Poissy ou Cannes ont failli sombrer.

Il y a 20 ans, à Fontainebleau, Paul Séramy s’est lancé dans une aventure ( la géothermie) qui a endetté pour 30 ans la ville. Demain, dira-t-on de Jean-Pierre Le Poulain qu’il a bétonné Avon, paupérisé tout un quartier et ruiné la commune ?

Mmes et Messieurs les conseillers ne vous engagez pas aujourd’hui, le dossier doit être retravaillé avant tout choix définitif.

vendredi 25 juin 2010

Avon Les Fougères : un lieu convivial






« GOUTER ENTRE VOISINS »

A l’initiative de copropriétaires des Fougères, une rencontre entre voisins a eu lieu le 19 juin dernier, dans la plus grande simplicité et la plus grande convivialité.

Ce goûter s’est déroulé dans une ambiance chaleureuse et festive, en ce samedi après-midi, près de la Chapelle des Fougères.

Malgré un temps maussade, les habitants venus des deux copropriétés n’ont pas hésité à se rencontrer, et pour certains nouveaux arrivés sont venus faire connaissance, ils ont partagé les pâtisseries généreusement confectionnées par les habitants du quartier.

Les enfants venus nombreux ont largement participé, par leur enthousiasme en venant déguster les pâtisseries, confiseries et boissons.

Pour l’occasion, une sono a été installée ainsi qu’un baby foot .

Les personnes présentes souhaitent établir un lien au sein de leur quartier, et que soient organisées des activités, ainsi qu’une véritable fête dans un futur plus ou moins proche.Elles souhaitent, en collaboration avec les syndics et l’aide de la municipalité, organiser dans le respect du règlement de la copropriété une vraie manifestation (Festival des cultures) derrière la chapelle. L’objectif serait d’installer un podium et d'inviter des jeunes talents et artistes à se produire en spectacle. Chacun apporterait autour d’une grande table un mets de son choix.

Pour tout contact : bouviernoelle@yahoo.fr

vendredi 18 juin 2010

Avon, un compte administratif 2009 en demi teinte

Recettes en stagnation, charges en hausse, résultat en forte baisse

Le compte administratif est pour une commune ce qu’est la publication des résultats dans une entreprise : un moment très attendu. La section de fonctionnement (la vie de tous les jours) doit dégager de l’argent pour alimenter la section investissement qui reçoit les subventions et les emprunts. La loi n’autorise pas une commune à être déficitaire.

12 983 154 € ont été dépensés en section de fonctionnement pour 14 162 264 € de recettes, 6 150 389 € en dépenses d’investissement pour 5 750 900€ de recettes.

M. Le maire d’Avon a immédiatement entonné le chant de la victoire, la ville a dégagé un excédent, mais il est passé très vite sur le fait que celui-ci a baissé de 50% par rapport à l’année précédente.

Avon a souffert des premiers effets de la crise économique. Sans un suivi budgétaire rigoureux et quelques encaissements exceptionnels, la ville aurait pu terminer l’exercice dans le rouge.
Nous passerons sur un contrôle de la fiabilité des comptes (méthodes comptables, restes à réaliser, amortissements, transferts entre sections, sorties d’inventaire …). Nous faisons confiance au service financier de la ville et nous regarderons les fondamentaux.

Les recettes des impôts locaux ( taxe d’habitation et taxe foncière bâti et non bâti ont rapporté 6 859 250€ ) augmentent très faiblement malgré une hausse de 4,5 % de la taxe d’habitation. Cela signifie que les Avonnais gagnent moins ou que des logements sont vacants. L’Insee a noté une baisse de la population en 2009, c’est un grand sujet d’inquiétude. Les dotations de l’Etat (4 396 124€) sont une nouvelle fois en baisse. Du côté des dépenses, les charges à caractère général flambent (+10% à 3 589 000€) et les frais de personnel à plus de 7 200 000€ restent très lourds, malgré le licenciement de 21 personnes travaillant à la petite enfance.

La gestion de la fonction famille est révélatrice. En juin 2009, il a été décidé de confier à une entreprise privée la petite enfance : transfert de la crèche familiale recevant 50 enfants de 3 mois à 3 ans, et création d’un multi-accueil de 20 places. Le surcoût sur 4 mois est de 130 000€. Une grave erreur de gestion a été commise : le marché signé est un désastre pour les finances de la ville.

La capacité d’autofinancement se réduit comme peau de chagrin. L’endettement à 6 800 000€ pèse de plus en plus lourd. Les indices de structure basculent à l’orange : par exemple, le taux de mobilisation du potentiel fiscal est aujourd’hui à 110% (il était de 89% en 2007), cela veut dire que les Avonnais sont trop lourdement imposés.

Que se passera-t-il en 2010 ? Les charges vont augmenter de 20% (la sous-traitance de la petite enfance pèsera très lourd sur une année pleine), les recettes n’augmenteront pas, l’excédent s’écroulera, la marge d’auto-financement va baisser de 30%, et la ville d’Avon devra ralentir ses investissements faute de capacité de remboursement.

A l’horizon 2014, de grandes incertitudes planent sur l’équilibre financier de la ville qui manque cruellement d’activités économiques rapportant de la taxe professionnelle.

vendredi 11 juin 2010

L’école Avon-Centre a 120 ans et si nous lui donnions un nouveau nom !


Projet « Paul Mathéry » soutenu par Proches de Vous

1) Cette école, comme les autres écoles d'Avon, n'a pas actuellement de nom autre que sa localisation géographique: "Avon-centre", à la différence de la très grande majorité des écoles de France.

2) Donner un nom significatif à une école, lieu d'éducation et d'enseignement c'est vouloir transmettre des valeurs à des enfants à travers le nom choisi.

3) Le nom de "Paul Mathéry" s'impose absolument pour cette école puisque c'est en ce lieu, alors mairie-école d'Avon, que Paul Mathéry, secrétaire de mairie, fut arrêté par la Gestapo le samedi 15 janvier 1944 vers 9h30 (avant l'arrestation vers 10h30 du Père Jacques et des trois enfants juifs cachés dans son collège sous des noms d'emprunt, puis vers midi de la famille Weil à Fontainebleau).

4) Paul Mathéry a été arrêté comme résistant et pour avoir, à ce titre, utilisé sa fonction de secrétaire de mairie, préparant en ces lieux-mêmes de la mairie d'Avon les "vrais faux papiers" nécessaires au sauvetage des persécutés et personnes recherchées par l'occupant et les autorités de Vichy (juifs, communistes, réfractaires au Service du Travail Obligatoire…). Ses activités résistantes étaient étroitement associées à (voire précédaient) celles du maire, Rémy Dumoncel, du Père Jacques et de cinq autres personnes liées à la municipalité. Il a plus que d'autres à Avon eut cette implication directe de faire les faux papiers, puisque, à l'époque les différents papiers d'identité, cartes d'alimentation, etc. arrivaient vierges dans les mairies et le secrétaire de mairie prenait ensuit le risque de les remplir avec des noms, âges, lieu de naissance, adresse, etc. inexacts et avait tous les vrais tampons pour les valider.

5) Paul Mathéry fut terriblement torturé à la prison de Fontainebleau (selon le témoignage du Père Jacques, lui-même, auprès de ceux qui furent autorisés à le rencontrer en prison); pourtant il n'a rien dit de ce qu'il savait sur son groupe de résistants (Rémy Dumoncel est arrêté quatre mois plus tard).

6) Paul Mathéry fut ensuite interné à Compiègne puis déporté à Mauthausen en Autriche où il mourut du typhus, dans un Kommando annexe de ce camp, à Melk le 2 août 1944.

7) Jusqu'à présent le nom de Paul Mathéry n'a été honoré dans la ville d'Avon que collectivement: à travers le nom de la "rue des Déportés" ou sur la plaque de marbre du hall de l'hôtel de ville. Mais il n'a pas eu droit au même honneur que Rémy Dumoncel ou le Père Jacques dont des rues portent le nom depuis le 28 octobre 1945. Cette discrétion à son égard est due à la volonté de Madame Veuve Paul Mathéry, isolée dans sa douleur. Aujourd'hui sa fille, Madame Marie-Thérèse Natta, souhaite au contraire qu'on rende hommage à son père selon ses mérites.

8) Paul Mathéry aurait pu rester tranquillement à attendre la fin de l'occupation, il avait un métier, une famille, ne craignait rien a priori. Il a choisi une autre voie: s'engager, agir malgré les risques, parce qu'il a jugé intolérable cette occupation étrangère, ce régime raciste et antisémite, la fin des libertés républicaines. Un tel engagement doit être expliqué aux jeunes aujourd'hui et dans l'avenir; il ne s'agit pas simplement de conserver pieusement le souvenir d'un nom mais de le rendre exemplaire pour le présent et le futur. Il faut apprendre aux enfants d'Avon le sens des valeurs morales et la nécessité de prendre parfois des risques quand le respect de la personne humaine est en jeu.

La majorité municipale est frileuse. Anciens combattants, républicains et parents d’élèves soutenez notre projet !

mercredi 2 juin 2010

Lettre ouverte à Madame le Maire de Recloses

Madame,

Vous vous préparez à entrer dans la communauté de communes de Fontainebleau-Avon, mais savez-vous ce qui vous attend ?

La CCFA est aujourd’hui une organisation opaque et non démocratique. Plus de la moitié des électeurs n’y est pas représentée, et il faudra attendre la mise en place de la réforme Balladur en 2014 pour transformer cette officine UMP en une vraie collectivité transparente.

La gérontocratie est une forme ancienne et stérile de gouvernance, excepté dans notre communauté où la présidente a été élue au bénéfice de l’âge. C’est tout dire sur les batailles d’ego qui se déroulent en son sein pour la gloire de quelques uns, et au détriment de l’intérêt général.

L’absence de concertation en amont et des études bâclées font que les projets CCFA présentent fréquemment des malfaçons . La grande spécialité est de casser ce qui a été réalisé l’année précédente : que l’on pense à la piscine encore fermée où l’on découvre de nouvelles malfaçons, au carrefour du Touring Club mal étudié ou à l’aménagement de la gare qui n’est pas aux normes.

Depuis 15 ans, la communauté de communes est responsable d’une pollution majeure de la Seine : Fontainebleau-Avon fait partie des trois dernières villes françaises ne possèdant pas une station d’épuration aux normes européennes. Le projet en cours coûtera deux fois plus cher que celui de Montereau.

La politique en matière de logement social est catastrophique : M. le Maire de Fontainebleau a demandé à l’OPH d’acheter à l’Armée, à un prix déraisonnable, les barres de la Faisanderie. Puis il a bloqué le projet de rénovation supprimant les rentrées locatives. Aujourd’hui l’Office est en redressement, et les communes vont devoir le renflouer sur leurs fonds propres.

La CCFA se lance dans des projets pharaoniques (le Grand Parquet) à crédit : les deux communes, ne pouvant plus emprunter lourdement, ont décidé d’endetter la communauté. C’est une gestion des plus faciles qui repousse sur nos enfants le financement.

L’agglomération est en déclin démographique et économique : c’est aujourd’hui une évidence très dure à avouer.

Alors, Madame le Maire, suivez notre conseil : en l’état actuel des choses, choisissez une autre communauté plus proche de ses habitants et fuyez Fontainebleau-Avon.

samedi 29 mai 2010

Les raisons d’une colère : trop c’est trop !

Retour sur le conseil municipal du 18 mai 2010

Ce dernier conseil avait pourtant bien commencé. A la demande de « Proches de Vous », le maire avait en effet accepté de ne pas être président de séance, prise de fait par le premier adjoint, compte tenu que l’on débattait des comptes administratifs 2009 (c’est la loi). Le maire a quitté la séance. Pour la première fois depuis de nombreuses années, le débat a pu avoir lieu dans la sérénité, arguments et réponses des deux côtés étant écoutés, analysés et les avis respectés.

Une fois le maire revenu, il n’y a plus eu de débat, ni d’échange. Dans sa magnanimité, il nous autorise tout juste à exprimer notre point de vue, toujours trop longuement à son goût d’ailleurs, mais systématiquement sans réponse, sans échange alors que c’était le cas le quart d’heure précédent : le maire a toujours raison, il fait ce qu’il veut, quand il veut, comme il veut !
De ce fait, le ton monte…et pas spécialement de notre fait : « Ensemble pour Avon » et « Avon, l’avenir en action » ont donné de la voix pour essayer de se faire entendre et obtenir ce débat démocratique que nous recherchons tous.

Passons vite sur les différents points à l’ordre du jour : le maire continue de refuser le débat et à l’occasion envoie quelques propos désagréables ou proprement scandaleux à l’intention de l’opposition. Nous débattons (plus exactement : « devions débattre ») de l’adhésion de Recloses au sein de la CCFA. Celle-ci, de fait, va amener Avon à être minoritaire au sein de la communauté de communes : un risque réel qui mérite débat ! L’échange est vif et au milieu des invectives de part et d’autre, notre maire en rajoute, crie le plus fort (comme si l’intensité sonore était un moyen de piloter une équipe municipale : c’est plutôt, à notre avis, la preuve d’une impuissance à le faire !). Il nous accuse alors de « l’injurier sur nos blogs, moyennant quoi il ne répondra plus à nos questions ! »

Comment respecter un maire qui ne vous respecte pas ?

Par contre, ce qu’il fait avec son équipe municipale et comment il le fait mérite notre attention et notre jugement : c’est notre mission d’opposition et elle n’est pas simple quand on nous refuse l’information à tous les niveaux et que nos moyens sont plus que limités. Nous ne jugeons pas la personne, nous jugeons son action politique. Sa façon de faire est un déni de démocratie:

a. Refus de débat sur des dossiers qui engagent l’avenir de la ville telle la ZAC de la gare
b. Refus du débat sur les dossiers d’aujourd’hui comme les Fougères
c. Refus de débat sur les dossiers structurants, dont l’ « Agenda 21 » sur lequel devait travailler la Commission « Avon Durable ».

En effet, ce dossier est important à nos yeux car il prépare l’avenir de nos enfants : il n’y a pas plus belle mission politique ! Obtenu de longue lutte, elle n’est aujourd’hui après un an qu’une chambre d’enregistrement. On y liste ce qui est fait : le standard, le plus facile…et on fait beaucoup de mousse avec un petit savon. Quant à l’avenir, on n’a pas encore le temps d’en parler !

Si on écoute notre maire, tout est ou sera durable à Avon (y compris les chantiers, mais leur durée ne fait pas toujours plaisir !). L’affichage est parfait dans les journaux, Elan et toute la communication suit. Mais en réalité, le débat n’existe pas et pour être sûr qu’il ne puisse pas y en avoir, notre maire divise pour régner. Sur les trois volets du développement durable, deux seront désormais traités par la commission « politique de la ville » (Domaines social et économique : décision unilatérale du maire) et un seul, l’environnement, par la commission « Avon durable ». Non seulement le débat politique sera parcellaire, mais l’action importante qu’est l’organisation des services en structure de projets ne verra certainement pas le jour. Chacun tirera dans son coin. Pour l’information des Avonnais, on trouvera bien quelques actions à monter en épingle, même si cela n’est pas justifié : puisque votre maire vous le dit !

Le comble dans tout cela, c’est que notre maire ne croit même pas à ce qu’il fait ! Relisez l’éditorial d’Elan N°63. Il ironise sur le sujet et pense même que l’on exagère le problème. Les guerres pour le pétrole, l’augmentation des coûts et les stocks limités ne suffiraient pas, selon lui, à justifier d’agir aujourd’hui : c’est pourtant son slogan ! On comprend alors que son seul souci soit de paraître agir en exploitant son relationnel local (multiplication des rendez-vous écologiques en soirée)…mais surtout de ne rien faire. Le « green washing » ou blanchiment vert type !

Et si le problème, à Avon, s’appelait Jean-Pierre Le Poulain.

mercredi 19 mai 2010

Les Fougères : une ambition pour l'avenir

A l’appel de conseillers municipaux d’opposition (les groupes "Avon: l'avenir en action" et "Proches de Vous"), un petit groupe d’Avonnais des Fougères s’est réuni le vendredi 16 avril au soir dans la salle des Terrasses. Le seul objectif était, ce soir là, d’écouter les Avonnais des Fougères afin de rapporter au Conseil municipal ce qu’ils y entendraient.

Force est de constater qu’ils ont été grandement récompensés de leur démarche ! En effet, dès le début de la réunion, leur a été exprimée une reconnaissance pour leur présence : « Nous ne voyons personne de la municipalité, depuis plus de 5 ans ! Nous sommes oubliés : ne serions-nous pas avonnais ? Pourtant, nous payons des impôts »…ces quelques mots venaient tout droit du cœur !

Puis chacun s’est exprimé plus longuement sur son quartier. Tous sont fiers d’être des Fougères, ils aiment leur quartier et y vivent bien. Mais ils souhaitent ne plus être les laissés pour compte de la municipalité : eux aussi ont droit à des équipements et services municipaux. Un jeune a bien su exprimer à tous le malaise ressenti par ses copains : « Nous nous sentons abandonnés, non accompagnés dans notre recherche d’avenir et très mal renseignés ». Par contre, grâce à un retraité passionné d’échecs, les jeunes s’y sont mis et sont aujourd’hui tout aussi passionnés…mais il n’y a que le dessus de la poubelle pour installer leur jeu ! Dommage qu’un petit nombre d’entre eux, désabusés et révoltés, en arrivent à ne plus respecter l’espace public et gâchent la vie de certains habitants, en particulier en mettant la radio de leur véhicule à fond.

Pour une « Maison des associations » .

Très vite, le consensus s’est fait autour de cette nécessité : un lieu de rencontre pour tous, jeunes et anciens, chacun à son heure, pour se rencontrer et agir ensemble en lien avec les associations avonnaises (« Couleurs Terrasses » par exemple) et les structures municipales existantes (Maison des jeunes ; bibliothèque ; clubs sportifs ; etc.).
Quant à la proposition de la municipalité d’installer un point d’accès au droit, elle pourrait s’y intégrer naturellement sous forme d’une permanence de conseil juridique à horaires fixes. Ainsi, tout le monde y trouverait son compte.

Un « Festival des cultures » bientôt aux Fougères ?

Tous les habitants souffrent de la mauvaise image de leur quartier. Mais « comment casser cette mécanique infernale ? ». Le quartier des Fougères est riche de la diversité ethnique de ses habitants qui, le plus souvent, vivent en bon voisinage. Mais « l’ignorance et la méconnaissance génèrent la peur » : alors, il faut se rencontrer pour mieux se connaître !

Le site des Fougères s’y prête à merveille. Sur le style de la « Fête des voisins », on pourrait organiser, avec l’aide des services techniques de la municipalité, un évènement plus large, plus ouvert sur l’extérieur afin de « faire venir » tous les Avonnais aux Fougères…comme ils viennent chaque année au vide grenier du centre ville.

Ainsi, de fil en aiguille, l’idée d’un « Festival des cultures » s’est imposée. Sur la pelouse, on partagerait nos plats cuisinés typiques, mais aussi nos chants, nos danses, nos poèmes, slams, etc. et l’on s’enrichirait ainsi de la culture de nos voisins qui en deviendraient moins étrangers.

Heureux de ces échanges, nous nous sommes séparés sur la promesse d’une prochaine réunion (vendredi 21 mai 2010, toujours à 20h30, à la Maison dans la Vallée) pour :

1. après information plus large, motiver l’ensemble des habitants du quartier sur ces 2 objectifs et permettre ainsi un débat au sein des 2 syndicats de copropriétaires.
2. et mettre en place un comité d’action qui fera avancer ces projets.

A très bientôt donc !