lundi 27 décembre 2010

Voeux 2011


Bonne année 2011 à tous nos fidèles lecteurs.

mercredi 15 décembre 2010

Avon : un budget communal 2011 non sincère

Intervention du groupe « Proches de Vous » au Conseil municipal du 14/12/2010

La commission des finances nous a remis un budget 2011 très complet : les salaires des employés pourront être réglés, les services municipaux vont pouvoir fonctionner, les écoles seront ouvertes. C’est une très bonne chose.

Toutefois, en tant que conseillers d’opposition, nous allons prendre notre casquette de contrôleur de gestion et revenir sur toutes les insuffisances.

La situation économique des communes est difficile, le budget 2011 est en retrait par rapport à celui de 2010 : moins de 18 000 000€, à comparer à Fontainebleau (30 millions) et Montereau (40 millions). La population de la ville est actée à 14293 habitants en baisse de 300, ce qui signifie une diminution des dotations de l’état. Les postes les plus importants (sport, culture) voient leur enveloppe en baisse, les fonctions sécurité et voirie progressent. Nous aurions fait l’inverse, c’est ce qui nous différencie. Nous aimons le mouvement et le progrès.

4 thèmes seront analysés.

1er élement : les recettes.

Vous prévoyez une faible hausse des recettes, vous tablez sur un haut niveau de droits de mutation immobilière, mais nous pourrrions connaître une nouvelle hausse des taux d’imposition ou une modification des abattements. C’est un signe de mauvaise gestion. Nous allons parler pour les 65% d’Avonnais qui ont cette semaine envoyé un gros chèque au Trésor Public. L’effort fiscal à Avon est trop important, vous découragez les forces vives. Certains attendent 2014 pour vous mettre à la retraite d’office, d’autres sont déjà partis s’installer dans un petit village des bords de Seine.

2ème élément : le fonctionnement.

Il n’y a pas d’efforts très significatifs dans la gestion de tous les jours. Les consommations de gaz, d’eau, d’électricité sont élevées. Les bâtiments ne sont toujours pas correctement isolés, les robinets thermostatiques ne sont pas installés. Le parc véhicule n’est pas réduit, les frais sont importants. Vous danserez le 15 janvier quand d’autres villes ont annulé ces cérémonies de vœux fort onéreuses. Nous sommes loin d’un fonctionnement durable. Les charges de fonctionnement flambent (+30% en 2010). Un dossier épineux concerne la sous-traitance de la petit enfance à une société privée. Les chiffres 2010 sont là. Le déficit est passé de 300 000€ à 675 000€. Chaque enfant coûte à la commune 10 000€. Mme le maire de Nemours avait un déficit de 200 000€, elle a réglé définitivement le problème.

3ème élément : les investissements.

Que d’erreurs durant ce mandat : l’achat du buffet de la gare en 2008 pour 290 000€, toujours inoccupé et bientôt loué pour 200 EUR/mois, soit une rentabilité brute de moins de 1%. Il y a la rénovation de Bel Ebat (1 400 000€) : un chantier trop lourd pour Avon. Au château de Fontainebleau, le ministère de la culture a rénové l’extérieur du quartier Henri IV, puis s’est arrêté faute de crédits. Nous pouvons ajouter la vente braderie du terrain des déportés (275 000€ HT, soit 75€/m2), une mauvaise affaire. L’achat des terrains Goulard ( 1 300 000€) : un investissement hors de prix, qu’il faudra compléter par une reconstruction du centre technique. Imaginez ce que nous aurions pu faire pour la bibliothèque municipale avec cette somme ? Pendant ce temps, Montereau inaugure sa deuxième médiathèque. La ville du confluent progresse, Avon stagne.

4ème élément : les risques.

Une commune peut-elle faire faillite ? A priori non, le budget doit être en équilibre. Mais une collectivité garantit parfois des opérations faites par des tiers. Notre monde est financier, aujourd’hui nous voyons des pays (Grèce, Irlande …) qui sombrent pour soutenir des secteurs bancaires en grande difficulté. Plus près de nous, la ville de Grigny dans l’Essone est en faillite : elle attendait des subventions qui ne sont jamais venues, le préfet a mis sous tutelle la mairie. Sa première décision, augmenter de 50% les impôts. Résultat : tous les propriétaires fuient et la ville est encore plus pauvre.

Et à Avon, que risquons-nous ? M. Le maire a signé cet été un contrat d’aménagement très risqué pour la Zac de la gare. Nous ne trouvons pas dans le budget de provisions pour risques. Cela est très dangereux. Supposons que le PLU soit invalidé et que le chantier ne démarre pas. L’aménageur va demander à ce que ses frais soient payés. Il serait inconvenant que la nouvelle équipe municipale, qui arrivera en 2014, soit obligée de payer les dettes de la précédente.

Le budget 2011 n’est pas fidèle et sincère. Nous voterons contre.

mardi 7 décembre 2010

Augmentation des tarifs du cimetière d'Avon


Intervention du groupe « Proches de Vous » au Conseil municipal du 16/11/2010

Nos sociétés modernes nient la mort, et pourtant un jour le téléphone portable se coupe pour toujours. La rédaction très crue de la proposition d’augmentation des tarifs du cimetière nous raméne à des réalités.

On dit qu’un cimetière est à l’image de la ville. Le cimetière d’Avon est dans un état moyen. Il y a pire : à Massy, le cimetière est bordé de deux autoroutes, d’une voie de chemin de fer, il est surplombé par des lignes à haute tension et adossé à l’usine d’incinération des déchets ménagers. Si vous passez à Menton, sur la Côte d’Azur, arrêtez-vous au cimetière marin. C’est un endroit d’une grande beauté où l’âme dialogue avec les dieux. Plus près de nous, vous trouverez à la Genevraye un très beau cimetière, bien entretenu, autour d’une vieille église sur une colline.

Nous recevons beaucoup de visiteurs à Avon. L’accueil, très honnêtement, pourrait être amélioré. Sur la place, ils découvrent un dépôt de caveaux à tous les vents. La maison du gardien est en mauvais état. Une extension du cimetière est en chantier depuis 7 ans : mur éventré, clôture non réalisée, friche en devenir. Un jardin du souvenir a été aménagé avec beaucoup de goût, mais dans le cimetière, ils ne voient que très peu d’aménagement paysager, les cyprès ont disparu.

Avant d’augmenter les tarifs, le conseil municipal doit inscrire au budget des travaux de rénovation. C’est une urgence qu’il faut traiter avant la fin du mandat, c’est une marque de respect pour les familles.