mercredi 27 avril 2011

Les tribulations d’un étudiant dans les transports en commun de l’agglomération de Fontainebleau-Avon.







Kevin a vingt ans, il est étudiant à Fontainebleau et loge à Avon. Il est « bus dépendant », il ne possède pas de voiture et son vélo, vandalisé par deux fois, a été rangé dans le grenier.



Nous l’avons rencontré à un arrêt, attendant stoïque sous la pluie, l’arrivée du bus. Kevin nous a parlé de son angoisse chaque matin de voir le bus en retard ou annulé. Tous les jours, il y a des imprévus et un trajet de 4 kms se transforme fréquemment en grande aventure. Sur les 4 lignes, la ligne A est l’objet de toutes les attentions (bus modernes, fréquence portée au quart d’heure dans les heures de pointe, calage sur les trains en provenance et à destination de Paris). Les autres lignes sont bien moins loties : le matériel roulant est ancien, parfois mal entretenu, voire accidenté et souvent sous-dimensionné pour le nombre de passagers qui s’y entasse. Certaines destinations ne sont plus accessibles à certains moments de la journée et la vitesse de déplacement n’excède parfois pas 6 kms/h, quand le bus est passé et repassé par la gare très difficile d’accés.

Kevin souhaiterait une amélioration de la qualité du service : plus de confort, une meilleure fréquence et une ponctualité parfaite. Les abris bus sont rares sur le réseau, les panneaux d’affichage reliés par radio au bus et annonçant son heure d’arrivée sont réservés à la ligne A. Beaucoup d’arrêts ont été déplacés et ne sont plus conformes à la réglementation sur le handicap : dernièrement, le bus s’est arrêté devant une tranchée, et Kevin a du prendre dans ses bras une personne âgée bloquée sur le marche-pied. Un matin de février, une épaisse couche de verglas recouvrait les rues ; l’avis de non-circulation des bus a été transmis par internet, mais trop tardivement, il était 7h30 et Kevin attendait depuis une heure un bus fantômatique.

Ils sont 6 600 voyageurs comme Kevin à utiliser chaque jour le réseau urbain de la communauté de communes de Fontainebleau-Avon, 6 600 citoyens pris en otages par un système géré par la communauté, le Syndicat des Transports d’Ile de France et l’exploitant Veolia. Qui est reponsable de ces insuffisances ? Personne, c’est le problème majeur de cette organisation, où le service public et l’intérêt du citoyen disparaissent devant les objectifs de rentabilité de l’exploitant, l’éloignement du Stif et les errances de l’exécutif local qui fait dans les effets d’annonce et utilise personnellement très peu le transport par bus.

Kevin étudie le développement durable, il rêve de transports en site propre et d’une mobilité complète. Ses chaussures usées trahissent sa dure réalité : la marche à pied sportive est toujours d’actualité. C’est décidé, lorsqu’il travaillera, son premier achat sera … une voiture.

vendredi 15 avril 2011

Nouvelle augmentation des taux d'imposition à Avon

La 4ème augmentation en 4 ans.

Avon, Conseil muncipal du 5 avril 2011

L’histoire se répète : tous les ans, au printemps, nous parlons des impôts et c’est la 4ème année consécutive où ils progressent. Après une augmentation de la taxe d’habitation de 4,9% en 2008, de 4,5% en 2009, de 3% en 2010, M. le Maire propose plus de 3% en 2011. Officiellement, si on lit le document de synthèse il s’agit de 1,50% , « égal à une augmentation moyenne de l’inflation ». La réalité est tout autre : nous délibérons sur les taux mais la réévaluation des bases décidée par l’Etat n’est pas connue. Il faudra ajouter plus de 1,50% au 1,50% pour être proche de la réalité. Notre débat d’aujourd’hui est prématuré voire nul juridiquement. La taxe sur le foncier bâti va progresser de 2%, sur des bases deux fois plus fortes que la taxe d’habitation.

Cela fait beaucoup, au moment même où les contribuables voient leur salaire ou leur retraite stagner. Les sommes en jeu sont très lourdes, c’est plus d’un mois de salaire. Regardez les villes du sud Seine et Marne qui se portent bien : elles n’ont pas augmenté leur taux depuis 2007. Augmenter les impôts est un signe de mauvaise gestion. Il est facile de demander au contribuable l’effort que l’on ne veut pas faire soi-même. A Avon il y aurait beaucoup de gains financiers à faire en travaillant mieux. Répertoriez les 10 postes budgétaires les plus en dérapage (Top ten), reformulez les fonctions et vous dégagerez des économies de près de 15% du budget de fonctionnement.

Mais vous n’écoutez rien, vous êtes enfermés dans vos certitudes. En 2014, les contribuables vous rappelleront les réalités. Proches de Vous s’oppose à cette nouvelle augmentation.

mercredi 6 avril 2011

Limogeage du maire adjoint à la culture d'Avon

Une décision irrespectueuse

Déclaration du groupe Proches de Vous au conseil municipal du mardi 5 avril 2011.

L’éthique en politique est une valeur qui n’a plus cours au conseil municipal d’Avon. En février, nous avons assisté à un procès politique. Aujourd’hui c’est un départ en exil au goulag. Aucun conseiller de la majorité ne prendra la parole pour dénoncer ce fait du prince. Alors, au nom de Proches de Vous, 1er groupe d’opposition, je vais rendre hommage à celle qui s’est consacrée pendant plus de quinze ans à notre ville. On ne peut pas parler de culture à Avon, sans penser à Béatrice Rucheton qui a su animer avec talent le service culturel et créer des événements originaux. J’associerai, Claude son mari, les enfants et les grands parents qui ont tous mis la main à la pâte. Aujourd’hui, c’est une famille avonnaise respectable qui est brûlée en place publique. Nous avons honte.

La Ve République a connu un grand premier ministre, Michel Rocard. Ce huguenot très intègre et compétent a été limogé par le Président de la République à qui il faisait de l’ombre. Le deuxième septennat fut catastrophique. Le Parti Socialiste, 20 ans plus tard, n’a toujours pas retrouvé le chemin de la victoire lors des élections nationales. Michel Rocard a fait une grave erreur en 1990 : il n’a pas parlé aux Français de la maladie de François Mitterand. Monsieur le Maire, les Avonnais se posent des questions. Vous avez mauvaise mine ; depuis de nombreux mois vous êtes souffrant. Avez-vous aujourd’hui tous vos moyens physiques pour diriger la ville ? Ne serait-il pas plus judicieux de confier la charge à votre premier adjoint ? Ce troisième mandat est crépusculaire.

En ces moments difficiles, et pour remettre un peu de baume au coeur de Mme le Maire adjoint, je dirai simplement que la grande histoire entre les Avonnais et Béatrice n’est pas terminée. Un nouveau chapître, j’en suis sûr, s’écrira dans quelques mois. Les électeurs sauront reconnaître le mérite.

Nous votons pour le maintien en fonction et nous demandons un scrutin à bulletin secret afin que chaque conseiller puisse s’exprimer en son âme et conscience.