mercredi 28 septembre 2011

Primaires socialistes à Avon : le grand jour approche

C'est une grande nouveauté démocratique: les citoyens vont pouvoir choisir leur candidat pour l'élection présidentielle de 2012.

A Avon, deux bureux de vote seront ouverts dimanche 9 octobre 2011, et dimanche 16 octobre si nécessaire.

Pour les électeurs des bureaux 1,2,3,4,8,9 et 10, le vote aura lieu salle Léon Béra à la Butte Montceau. Pour les électeurs des bureaux 5,6 et 7, le scrutin se déroulera salle polyvalente des Terrasses aux Fougères.

Pour tout savoir : http://www.lesprimairescitoyennes.fr/

jeudi 22 septembre 2011

Très forte augmentation de la taxe d'habitation à Avon en 2012

La suppression de l’abattement à la base provoquera une hausse de la taxe comprise entre +5 et + 35%.

Intervention du groupe Proches de Vous au conseil municipal du 20 septembre 2011.

Nous avons reçu, il y a quelques jours, un étrange courrier de Monsieur le maire nous menaçant de poursuites en diffamation. Il est difficile d’être un conseiller d’opposition à Avon. La loi nous demande de contrôler l’action de la majorité, Monsieur le maire veut nous réduire au silence : notre local a été cadenassé, notre plaque a été démontée (elle est retenue en otage depuis un an), on nous interdit de recevoir les citoyens, on nous promet de nous envoyer des gros bras pour nous casser la tête. Et bien nous ne nous tairons pas. Cet été, nous avons dit dans la presse « de graves erreurs de gestion sont commises par la majorité municipale ». Monsieur le maire ne comprend pas. Surprenant, aujourd’hui, dans cette séance, beaucoup de décisions sont totalement incohérentes.

La plus grave est la modification des abattements de la taxe d’habitation. En faveur des citoyens, pas du tout. La présentation de la délibération est séduisante : « afin de péréniser les services publics existants, il est proposé de supprimer l’abattement général, mais dans le même temps de ne pas pénaliser les plus fragiles ». Hypocrisie, démagogie. 6033 familles, soit 90% de la population vont voir leur taxe d’habitation augmenter. La recette attendue supplémentaire est de 474 000 €, rapportée à un produit annuel de 2 890 232 € en 2011, elle se traduira par une hausse moyenne de plus de 15% de la taxe d’habitation. Du jamais vu. Un habitant d’un logement de valeur locative moyenne (3 700 €) verra sa contribution augmenter de 30%.

La France est championne en terme de fiscalité : plus de 45% de nos revenus sont déjà prélevés par l’Etat. Si chaque hobereau joue avec la fiscalité, nous ne pourrons pas nous en sortir. Un pays fait pire aujourd’hui en Europe, c’est la Grèce qui est en quasi faillite. Un impôt vient d’y être créé en toute urgence, il s’agit d’un prélèvement annuel de 1000 EUR par appartement, à régler sur la facture d’électricité. La ville d’Avon est aux abois, ce sera 85 euros par foyer. Est-ce la chronique d’une faillite annoncée ?

Cette mesure est une honte. Je vais demander à Monsieur Le Préfet d’intervenir sur le dossier. Nous cache-t-on des choses ? Pour modifier la fiscalité, il faut d’abord un budget qui explique et justifie, puis procéder. Je doute de la régularité de votre démarche. Enfin, en tant que contribuable, et comme Angela Merkel le fait, je vais vous demander de mettre en place un plan de redressement de la commune d’Avon : pour donner l’exemple, -25% sur les indemnités versées aux conseillers municipaux, -25% sur les achats extérieurs, un blocage de la masse salariale et une réduction de 25% des investissements.

jeudi 15 septembre 2011

Cambriolages d'été à Avon

Retour de vacances chahuté : la porte du garage a été forcée, quelqu'un est entré dans la maison, des bijoux et de l’argenterie ont disparu. Plusieurs personnes ont connu ou entendu parler de cette mésaventure. C’est devenu banal mais cela reste une expérience difficile.

Direction le commissariat de Fontainebleau pour rédiger une déclaration de vol. Le fonctionnaire de police à l’accueil est très précis dans ses questions. Le doute se glisse, le délit a-t-il réellement eu lieu ? Suis-je un affabulateur ? Après quelques bafouillements, je suis invité à patienter en salle d’attente pour une durée de 2 à 4 heures.

La salle est petite et sale. Les locaux du commissariat sont vétustes. Comment la Police Nationale peut-elle travailler et accueillir les citoyens dans de telles conditions ? Les personnes convoquées par les inspecteurs et celles déposant une plainte sont assises face à face et se dévisagent : partageons nous la même affaire ? Le temps est long. Les cloisons sont mal insonorisées, on entend la radio de la police qui égrène les affaires en cours en Seine-et-Marne : vol à main armée à Pontault Combault, bagarre à Melun. A l’accueil arrivent d’autres plaignants : un nouveau cambriolage, un vol de papiers. Finalement je ne suis pas seul dans mes malheurs : derrière la vitre opaque du commissariat un autre monde existe, plus sombre que celui de la place du marché inondée de soleil.

Après trois heures d’attente, un officier de police judiciaire me reçoit. Son bureau est un Algeco dans la cour du commissariat. Il prend ma déposition avec beaucoup de professionnalisme. A mes questions sur l’origine de ces cambriolages, il répond de manière évasive et blasée : le cas est si courant. Après une demi-journée de procédure, je ressors hagard, la perte des biens matériels devient accessoire après ce voyage au bout de la nuit.

Quelques semaines plus tard, je recevrai un courrier du procureur classant l’affaire faute de preuves.

Que faire pour lutter contre cette criminalité ? La mairie d’Avon a doublé les effectifs de la police municipale. Les délits persistent, la police rassure les retraités mais n’est pas efficace contre les professionnels bien organisés. Il y a l’alarme électronique : elle se déclenche pour un rien et l’intervention de la société de surveillance prend du temps. Il reste les voisins qui peuvent surveiller discrètement votre maison et prévenir si un camion de déménagement entreprend le chargement de vos biens lors d’une absence. Et puis, il y a la Police Nationale qui doit disposer de moyens en matériels et en hommes pour assurer sa mission : enquêter, remonter les filières, arrêter les coupables. La protection des biens et des personnes est une mission trop sérieuse pour une commune, elle est du ressort de l’Etat.

jeudi 8 septembre 2011

La vérité sur la fin du cinéma "Le Select", place Bonaparte, à Fontainebleau



Fermé depuis décembre 2006 en raison de sa vétusté, le cinéma le Sélect de Fontainebleau devait rouvrir ses portes au début de 2009. Classé art et essai, ce cinéma était destiné à offrir aux cinéphiles de la région des films de qualité mais s’adressant à un large public. Le Conseil régional d’Ile-de-France et le Conseil général de Seine-et-Marne participaient au financement de cet ensemble de cinq salles équipées en numérique qui pouvaient accueillir 1000 spectateurs. En 2009, le permis de reconstruction a été suspendu par un recours déposé par une association de protection du patrimoine. Le 1er juin 2011, la propriétaire a annoncé l’abandon du projet : il y aurait eu une baisse de 28% de la fréquentation des cinémas bellifontains en 2010, contre 13% au niveau national. Les banques se sont désengagées.


Dans la presse locale, et chez les élus UMP, nous avons assisté à une campagne très violente contre les associations : interview et radio-trottoir à l’appui, les coupables étaient désignés à la vindicte populaire.


La vérité, comme toujours, est beaucoup plus nuancée. Première erreur de la mairie de Fontainebleau : elle a autorisé la démolition de l’ancien bâtiment avant validation définitive du permis. Le quartier est aujourd’hui une friche industrielle. Deuxième erreur : la mairie n’a pas suivi les recommandations de l’Inspecteur général de l’Architecture et du patrimoine, qui en juin 2009, écrivait : « ce projet est de nature à porter gravement atteinte aux abords du Château de Fontainebleau ». Il y a eu ensuite un dialogue insuffisant entre le propriétaire, l’architecte, les pouvoirs publics et les associations. La crise est arrivée et le Select est mort d’une réalité économique incontournable qui s’appelle la rentabilité.


Et pourtant, nous apprécions beaucoup notre cinéma bellifontain de quartier. La programmation est éclectique, l’accueil parfait. Il est agréable de sortir en ville pour voir un bon film, puis d’aller diner en urbanité et non dans une zone industrielle. Les propriétaires ouvrent leur cinéma aux écoles, recoivent les réalisateurs et acteurs de films à petit budget, accueillent les associations pour des projections engagées avec Amnesty International ou pour les grandes causes écologiques. Mais il est difficile de résister face au matraquage des grands groupes : un réseau de comité d’entreprises proposait récemment un E-billet à 4,25 €.


Que faire pour aider les cinémas de ville ? Augmenter l’attractivité commerciale ! Il faut des parkings gratuits pendant 3 heures. Il faut un accès facile en transports en commun tard dans la soirée. Il faut soutenir un réseau de bars et restaurants, lieux de convivialité et complémentaires du cinéma. Il faut compléter l’offre commerciale et de loisirs. Il faut garder les étudiants. En un mot : promouvoir une ville accueillante, vivante et différente.

jeudi 1 septembre 2011

Pourquoi faut-il financer la Mission Locale de la Seine et du Loing ?

Valérie Lacroute, maire de Nemours et présidente de la Mission Locale est venue présenter, le 28 juin 2011, au conseil municipal d’Avon , son rapport d’activités 2010. Cette association loi 1901 accueille, informe, oriente et accompagne les jeunes de 16 à 25 ans sur des questions liées à l’emploi, la formation, la santé, la mobilité, la citoyenneté et au logement. Dans un monde parfait, si tout jeune sortait du système éducatif avec un métier, elle n’aurait pas lieu d’être. Dans notre société moderne, elle complète l’action de Pôle Emploi et des services sociaux.

Elle intervient sur 79 communes du Sud Seine-et-Marne, En 2010, 2113 jeunes ont été accueillis dont 329 Avonnais. 73% sont sans emploi.

La Mission Locale a pour objectif de favoriser l’insertion professionnelle et sociale des jeunes déscolarisés ou en rupture avérée de scolarité. Une conseillère assure l’accueil à la Maison des Jeunes d’Avon, le mardi matin et le jeudi matin de 9h à 12h. Les demandes portent sur l’aide à la recherche de formation, au soutien dans l’élaboration du projet professionnel et dans l’aide à la recherche d’un emploi. Depuis le début de l’année, 10 jeunes avonnais ont participé à un parcours d’orientation professionnelle, 21 jeunes ont signé un contrat CIVIS pour bénéficier d’un accompagnement soutenu. 5 500 € ont été versés par la Mission pour les soutenir dans leurs démarches d’insertion (aide au permis de conduire, aide au financement de formation, aide dans la recherche d’emploi). Le conseil général a octroyé 3 243€ dans le cadre du Fonds d’Aide aux Jeunes.

Pour se financer la Mission sollicite les communes : 1€ par habitant/an, soit pour Avon 15 000 €. En 2009, la mairie d’Avon victime de la crise a suspendu sa cotisation. Monsieur le Maire reprochait le manque de transparence de la Mission et le peu d’informations sur le suivi des Avonnais. Valérie Lacroute a repris en main l’association, remplacé le directeur tombé en longue maladie, publié le rapport d’activités et a édité une toute nouvelle lettre d’informations. « L’accès à l’emploi des jeunes garantit l’avenir et le dynamisme de notre territoire », cette démarche fédère l’ensemble des maires du Sud Seine-et-Marne. En conseil municipal, et après plusieurs plaidoyers de conseillers de la majorité et de l’opposition, Monsieur le Maire a promis de rétablir le versement de la cotisation de la ville.

Deux autres associations (Partage77 et Coup de Pouce) sont complémentaires à la Mission et s’adressent à tous les adultes. Elles proposent de redonner une dignité par le travail. Plusieurs membres de Proches de Vous interviennent bénévolement au conseil d’administration et dans la vie des ces associations.

François Hollande a fait de l’emploi des jeunes une priorité pour 2012.