lundi 19 décembre 2011

Vote du budget 2012 de la ville d'Avon

Un budget autiste.

Intervention du groupe Proches de Vous au conseil municipal du 13 décembre 2011.

Nous avons eu lors du dernier conseil municipal un intéressant débat d’orientation budgétaire où chacun a pu s’exprimer. Nous espérions que la majorité municipale écoute les remarques des oppositions. Il n’en a rien été. La majorité poursuit dans ses certitudes, c’est de l’autisme. Nous suivons de près la fonction « Affaires scolaires » : en 2012, elle progressera de 1% soit moins que l’inflation, la fonction « Aménagement urbain » augmentera de 8% et dépassera pour la première fois le budget éducation. C’est un signe. Une municipalité qui réduit l’enseignement, est une municipalité qui ne croit pas à son avenir.

Nous entrons dans une nouvelle récession économique, le budget 2012 l’ignore. Prenons les dépenses de fonctionnement. Aucun effort n’est réellement fait : la commune ne réduit pas son train de vie. La ville d’Avon est un paquebot où la croisière s’amuse. Que de fêtes, que d’inaugurations. Aujourd’hui en décembre, on se prépare pour la cérémonie des vœux, il faut un repas, il faut un orchestre. Un autre exemple qui illustre bien l’air du temps à la mairie d’Avon : le service communication envoie un courriel aux conseillers annonçant que des cartes de visite allaient être proposées. 2 heures plus tard, nouveau message : les conseillers d’opposition n’y ont pas droit. Mesdames et Messieurs de la majorité, à l’heure de l’I-phone, c’est de la vanité qui coûte cher.

Pendant ce temps là, le peuple souffre. L’Esigetel ferme : 300 élèves ingénieurs ne vivront plus dans l’agglomération mais à Villejuif. C’est une très grande perte pour la ville. En terme d’image, Avon était reconnu comme pôle de compétence en technologies informatiques, possèder une école d’ingénieurs est un label de haute qualité. En terme de relationnel, ces jeunes étudiants apportaient tout leur dynamisme à l’agglomération. En terme financier, c’est une perte sèche pour la communauté de communes. Mesdames et Messieurs les politiques, vous êtes co-responsables de cette situation : votre manque de vision sur l’avenir, votre incapacité à travailer ensemble avec tous les acteurs du Sud Seine-et-Marne, votre absence de soutien à la création d’un pôle universitaire et économique international hypothèquent le développement de notre ville.

Dans le budget 2012, il y a 1 million d’euros de charges à caractère général et extérieur à annuler. C’est là qu’il faut agir. Et puis nous assistons à un nouveau dérapage de la masse salariale : + 4,22%, +300 000 EUR. L’augmentation de 15% de la taxe d’habitation servira tout juste à compenser. Que sera l’année prochaine ? Vous parlez de GVT, nous en doutons : la rémunération principale des titulaires baisse de 2,2%, mais les primes augmentent de 25% (+ 177 353 EUR), le budget pour les non titulaires augmente de 18% (+138 500 EUR). Que faites-vous ?

Du côté des recettes, ce n’est pas ce que nous souhaitons. Nous avons dit en septembre que nous étions contre l’augmentation de 15% de la taxe d’habitation. En pleine crise économique, c’est de l’inconscience politique. Imaginez un instant, que toutes les strates fiscales de l’hexagone aient la même attitude, 15% pour la communauté de communes, 20% pour le département, 25% pour la région et 20% pour l’état. L’économie française explose : les contribuables n’ont plus d’argent, ne dépensent plus, le chômage s’accroit, les déficits aussi et l’on augmente une nouvelle fois les impôts. C’est la méthode grecque. Nous avons déposé un référé auprès de Monsieur Le sous-préfet, le dossier est aujourd’hui en préfecture. Nous disons qu’il s’agit d’un abus de pouvoir caractérisé.

Nous arrivons aux dépenses d’investissement. Vous proposez la création d’un nouveau multi-accueil pour 600 000 EUR. C’est une action de promotion électorale pour assurer la réélection du futur candidat Le Poulain. La ville n’a pas les moyens : aujourd’hui, avec les subventions, il y a un effet d’aubaine, demain vous signerez un nouveau chèque de 300 000 EUROS annuel pour People&Baby. Vous venez de créer un Relais d’Assistantes Maternelles, appuyez vous sur les assistantes libérales qui gardent plus de 80% des petits Avonnais et ne coûtent rien à la commune. Le deuxième projet est la réfection de la rue Charles Meunier. Il n’y a pas urgence, il faut décaler le projet. Vous avez dit lors du dernier conseil que vous souteniez l’entreprise Goulard. Les employés de Goulard sont aujourd’hui intégrés au groupe Vinci qui saura leur trouver du travail, ne vous sentez pas obligés de casser les rues pour assurer de la charge.

Car les recettes d’investissement sont à la baisse. La ville prévoit de dégager une capacité d’autofinancement nette de 181 000 EUR, c’est de plus en plus faible. Si on y ajoute une dotation aux amortissements de 497 974 EUR, nous obtenons un autofinancement qui ne sera pas suffisant pour couvrir le remboursement en capital de la dette (867 304 EUR). La ville d’Avon n’est plus en mesure de payer son annuité d’emprunt ( 1 270 326 EUR en 2012 ). Vous êtes dans la situation de Fontainebleau il y a 2 ans. Il faudra soit augmenter lourdement les impôts et/ou réduire le train de vie et/ou vendre les bijoux de famille. Et vous envisagez un nouvel emprunt de 1 300 000 EUR. En 5 ans, vous aurez doublé la dette de la ville. La nouvelle équipe qui arrivera en 2014 n’aura aucune marge de manœuvre, elle devra rembourser avant d’entreprendre quoi que ce soit.

Nous votons contre votre proposition de budget.

lundi 12 décembre 2011

Rapport d’activité 2010 de la communauté de communes du pays de Fontainebleau

Intervention du groupe Proches de Vous au conseil municipal du 15 novembre 2011

Vous avez lu dans la presse locale un article sur la fusion des communes de Fontainebleau et d’Avon. C’est un publi-reportage suggéré par la mairie de Fontainebleau qui « informe » l’opinion. Une fusion, oui, mais il faudrait auparavant que la communauté de communes fonctionne.

Le citoyen ne connaît rien sur elle, aujourd’hui il découvre un nouvel impôt sur sa taxe d’habitation, une ligne « intercommunalité », en augmentation de plus de 10%.
La structure n’est toujours pas démocratique : l’opposition qui représente plus d’un électeur sur deux n’est pas représentée. Le fonctionnement est opaque : les rapports des conseils communautaires ne sont même plus publiés.

Nous voudrions revenir sur trois faits marquants .

Le premier, c’est le grand Parquet qui vient d’être inauguré, un investissement très lourd. L’année passée, à pareille époque, nous avions demandé, et nous étions tous d’accord, de mettre en place une régie financière afin de suivre les coûts. En 2011, c’est exactement l’opposé qui a été fait : le budget du grand Parquet est caché au fond de l’Office de Tourisme sans aucune communication aux élus.

Le second, c’est l’affaire de la renégociation du contrat de l’eau. Nous sommes plusieurs élus, majorité et opposition, qui aurions aimé discuter des possibilités : délégation ou régie. L’eau n’est pas un produit commercial comme les autres, c’est un droit pour tous. Rien n’a filtré de la négociation, tout s’est fait en catimini sans les élus municipaux. Etrange façon de procéder. Les tarifs ont baissé de 10%, et la part d’assainissement de la ville a augmenté de 20% .Car la nouvelle station d’épuration coûte très cher, le double de la normale, elle défigure les bords de Seine. Une bonne nouvelle dans ce marigot : le président de l’Agence de bassin, Monsieur Santini, a été remplacé par une jeune femme intelligente, Anne le Strat, maire adjoint de Paris. On peut s’attendre à un changement de politique.

Le troisième, c’est l’affaire du logement social. L’OPH a été repris par FSM (Foyers de Seine et Marne). Pendant plus d’un an, on a joué au monopoly avec plus de 1000 familles. C’est affligeant. L’ami de Jean-François Copé (le maire de Fontainebleau) a poussé à l’achat des barres de la Faisanderie pour un montant de 16 millions d’euros, elles valent aujourd’hui 1 euro symbolique.C’est une faute grave qui a déstabilisé l’office. FSM essaie de revendre une partie des appartements : 1000 euros/mois pendant 30 ans pour un F3, c’est un pari audacieux. Le parc HLM a besoin de rénovation, espérons que FSM ait les moyens de mener à bien sa mission. Il faut préserver une mixité sociale dans notre ville.

Les conseillers communautaires avonnais ont évité plusieurs fois le pire en demandant un vote à bulletin secret. Nous avions tous signé l’année passée une déclaration qui était une feuille de route des plus intéressantes. Nous parlions d’intérêt général, d’efficacité, de respect. Serions-nous les derniers idéalistes dans un monde de brutes ?

vendredi 2 décembre 2011

Téléthon 2011 à Avon

2 et 3 décembre 2011, Maison dans la Vallée, organisé par le Collège de la Vallée

Au programme :

Vendredi 2 décembre 2011

· 19h50 : Présentation d’un monologue de Jean-Michel Ribes
· 20h00 : Comédie musicale : « Cabaret » avec Carine et les chanteurs de l’association Arpège

Samedi 3

· 15h00 : Poésies et chants par les élèves de l’école Avon-Centre
· 16h30 : Chorale de Mme Ripet par les élèves du Collège de la Vallée
· 17h05 : Danses par les élèves du Collège de la Vallée
· 17h30 : Théâtre
· 17h50 : Capoera par l’association Libre Attitude de Moret sur Loing
· 19h00 : Danse contemporaine par l’association ODNI
· 20h00 : Chant et Musique Pop-Rock

Entrée : 2,50€. Venez nombreux soutenir la recherche contre les maladies génétiques !

lundi 28 novembre 2011

Suppression des commissions à la mairie d'Avon

Une chasse aux sorcières.

Lors du conseil municipal du 15 novembre 2011, il a été procédé à la suppression des commissions mises en place au lendemain de l’élection de 2008. Le motif officiel était de renouveler les membres suite à la nomination de certains conseillers à des postes d’adjoints ou de conseillers délégués.

Il y a 10 commissions en activité : travaux-urbanisme, culture et patrimoine, scolarité-jeunesse, sports, action sociale, budget-finances, petite enfance, cohésion sociale, fêtes et cérémonies, développement durable.

Elles sont composées chacunes de 8 conseillers municipaux et sont un lieu d’information, de débat et de proposition. Certaines fonctionnent très bien : les commissions se réunissent régulièrement au complet, les travaux sont publiés. D’autres se font plus rares, d’autres encore ne fonctionnent plus du tout, il s’agit alors d’un semblant de démocratie.

Leur pouvoir est consultatif : il est arrivé que tous les membres (majorité et opposition) soient d’accord sur un texte, et bizarrement en conseil, c’est la position opposée qui a été proposée et retenue.

Le 15 novembre, les commissions ont été dissoutes. Proches de Vous a demandé au maire les régles du jeu pour la nouvelle élection car nous pressentions un coup fourré. 6 places sont réservées à la majorité, 2 à l’opposition. Monsieur le maire est reparti du scrutin de 2008, et n’a pas voulu tenir compte de la nouvelle distribution du conseil : la liste « Avon l’avenir en action » a été comptabilisée dans l’opposition alors que ses membres sont passés depuis dans la majorité, le groupe dissident de la majorité animé par Béatrice Rucheton s’est vu interdire de présenter des candidats car il n’existait pas en 2008. Bilan final, la place réservée à l’opposition réelle s’est réduite, et des conseillers compétents ont été sortis de force des commissions. On a même assisté à un événement cocasse : les deux conseillers du groupe « Avon l’avenir en action », Jean-Michel Schaar et Geneviève Tabourel, étaient absents, et malgré cela ils ont présenté des candidats et ont été largement élus avec le soutien actif et compréhensif d’une partie de la majorité.

Démocratie avonnaise ou autocratie ?

jeudi 17 novembre 2011

Débat d'orientation budgétaire 2012 à Avon

Une majorité conservatrice, un groupe Proches de Vous pour une ville en mouvement.

Intervention du groupe Proches de Vous lors du conseil municipal du 15 novembre 2011.

C’est la meilleure séance municipale de l’année. Le législateur a prévu un temps différent : il n’y a pas de vote, chaque conseiller est invité à débattre sur l’orientation budgétaire de la commune, et par là sur l’avenir de la ville.

Pierre Vaissière a comme chaque année très bien décrit le contexte politique, économique et financier dans lequel nous vivons. Citons « Au regard de la crise actuelle,[…], ce Dob est rédigé dans un contexte incertain et évolutif », et « il est rappelé qu’il convient d’être prudent sur la capacité à rembourser alors même que le recours à l’emprunt est possible ».

Avon est une ville exceptionnelle : les trottoirs et les chaussées sont refaits à neuf, les bâtiments sont entretenus, l’éclairage est surpuissant, des fleurs abondantes ornent les lieux publics, les services fonctionnent. Et l’on organise même des fêtes sportives où l’on écrit comme à Athènes à la gloire des stratèges. La majorité est sûre d’elle, elle maîtrise tous les événements et s’auto-congratule dans la presse. Y-a-t-il encore une place pour l’avis de modestes élus d’opposition ?
Pour essayer de comprendre, j’ai analysé les comptes administratifs des années 2008, 2009 et 2010. Cela donne une bonne idée de l’orientation du mandat.

Une ville se décline en 10 fonctions : services généraux, sécurité, enseignement, culture, sport, social, famille, logement, aménagement urbain, action économique. Si l’on analyse le budget de fonctionnement, entre 2008 et 2010, trois fonctions ont fortement augmenté : la famille People&Baby (+67%), la sécurité (+37%) et l’aménagement urbain (+6%). Trois fonctions ont vu leur budget baisser : le social, le sport et l’éducation. En budget d’investissement, la part consacrée aux aménagements urbains est passé de 32% à 57%. Voilà la tendance, vous êtes très conservateur. Nous aurions fait exactement l’inverse. Votre modèle date des années 1970, Il est à 3 dimensions, il manque la quatrième : le temps, qui veut dire mouvement. A Proches de Vous, nous croyons que la richesse d’une ville est dans ses hommes et ses femmes.

Quelles seraient nos orientations ? La première serait l’action économique. A Avon, la fonction est à zéro, chaque année on nous explique que c’est la communauté de communes qui l’a en charge. C’est vrai, mais ce n’est pas suffisant. La première préoccupation d’un maire est de développer l’activité sur sa commune. Ce n’est pas facile, mais c’est mieux qu’inaugurer les chrysanthèmes. Il y a quelques semaines, nous étions quelques conseillers avonnais à une réunion sur le Grand Gâtinais et son développement économique. Il y avait beaucoup de beau monde : plusieurs préfets, les maires de Sens, Montereau, Nemours, Montargis.Curieusement les maires de Fontainebleau et Avon étaient absents, comme d’habitude, non concernés. Je laisserai parler Denis Oulès, ingénieur polytechnicien et ancien cadre EDF, qui anime une association Pôle Sud Paris. Il a écrit l’année passée un article d’économie fiction où il proposait deux scénari pour le développement de notre agglomération : le premier était optimiste, il est déjà malheureusement caduc ; le second pessimiste, nous sommes en train de le vivre. « 17 juin 2017 : Mme le ministre des Affaires sociales inaugure dans le château de Fontainebleau une maison de retraite pour personnes âgées sans ressources », « Pourquoi la vocation du château a changé ? En 2015, Les 260 salariés de l’école des Mines sont partis pour Saclay […] En 2013 l’Esigetel isolée à Valvins est partie dans le Val de Marne. Dans ces conditions, les deux départs effaçant l’image locale d’enseignement supérieur, la question du maintien de l’Insead s’est posée dès 2012. […] Les professeurs regrettaient de manière croissante de ne pas trouver à Fontainebleau une proximité de ville moderne, une interaction avec une communauté professionnelle jeune et dynamique, une interaction avec d’autres chercheurs, des entreprises high-tech et des membres du gouvernement local.[…] . Le départ de l’Insead avait pour conséquence une perte économique (1000 emplois) et une perte d’identité internationale. […] Dans la foulée le départ des 150 chercheurs de Corning fut réalisée ».
La situation décrite par Denis Oulès est très réaliste. Avon a besoin d’emplois, de commerces.

Une deuxième orientation budgétaire serait pour nous à donner sur le social et notamment l’éducation. Je rejoins François Hollande qui veut en faire une priorité. Aujourd’hui un garçon avonnais sur deux ne connaîtra pas le lycée. 250 jeunes sont sans emploi. La ville d’Avon fait beaucoup, mais elle doit faire mieux pour accompagner ces enfants dès le plus jeune âge. Car la société évolue, elle est toujours plus complexe . Claudine Bloc donnait lors du dernier conseil le profil des familles utilisant la halte-garderie : 25% sont monoparentales, 30% au RSA. Vous avez diminué le budget des affaires scolaires, il faudrait l’augmenter de 25%.

La troisième orientation serait environnementale et écologique. Où en est l’Agenda 21 ? Est-on dans une démarche de développement durable ? Cela demande des budgets. Justement, tous les projets de développement durable et d’accessibilité PMR ont disparu. Il serait bien que la mairie d’Avon se prononce sur les forages à fracturation hydraulique en forêt de Fontainebleau. Nous avons une usine d’enrobés très polluante rue Gambetta : l’air est suffocant , 6000 Avonnais respirent des vapeurs toxiques et classées cancérigènes. Que fait la mairie ? Rien. Il faudrait déménager l’unité, dépolluer le site et proposer un aménagement urbain : à la gare, des emplois, rue Gambetta du résidentiel.

jeudi 10 novembre 2011

Monsieur le maire d’Avon inaugure le bar de la gare.

La ville s’engage dans l’immobilier commercial.

Le buffet de la gare de Fontainebleau-Avon a rouvert ses portes après 7 ans de fermeture. La rénovation est de qualité, les voyageurs retrouvent un endroit sympathique où l’on peut prendre son café, déjeuner, ou dîner.

L’histoire de l’établissement n’est pas un long fleuve tranquille. Propriété de la SNCF, il a vu se succéder nombre de gérants et a finalement fermé il y a quelques années. En 2008, durant les élections municipales, le candidat Le Poulain a promis démagogiquement d’en faire un cyber café. Elu, il a immédiatement acheté le bâtiment en ruines pour 290 000 €, une somme déraisonnable. Les services de la ville se sont vite aperçus qu’il faudrait investir autant pour le rénover. Las, le stratège avonnais, sans le sou, s’est tourné vers la communauté de communes qui n’en a pas voulu. Il l’a ensuite proposé pour le Parc National qui verra peut-être le jour dans 10 ans. Il s’est finalement résigné à le louer à un professionnel de la restauration.

Le montage financier de l’opération est subtil : le locataire rénove à ses frais le bâtiment, la ville signe un bail de 18 ans, et demande un loyer de 200 €/mois.

Entre-temps la ville a rénové la toiture et enlevé la cuve à fioul, et le locataire a fait près de 600 000€ de travaux.

Est-ce la mission d’une ville de se lancer dans l’immobilier commercial ? Oui, parfois, dans un petit village quand le dernier commerçant est parti, mais pas à Avon où les restaurateurs du quartier peuvent très légitimement parler de concurrence déloyale, le loyer qu’ils paient eux n’étant pas comparable.

L’opération est-elle rentable pour la ville ? Non, avec un rapport annuel de moins de 1% brut, c’est une mauvaise affaire financière qui risque de perdurer 18 ans, soit un préjudice final de plus de 400 000€. Les impôts versés par les contribuables méritent une affectation d’intérêt général et non un investissement privé. C’est une grave erreur de gestion.

Il reste à souhaiter bonne chance à la gérante, qui prend beaucoup de risques. Sans changer le concept du lieu, il est à craindre un nouveau dépôt de bilan . Car la profession souffre aujourd’hui : interdiction de fumer, interdiction de boire, régime alimentaire, baisse du pouvoir d’achat, internet sont autant de freins au développement de lieux de convivialité. La mairie d’Avon a-t-elle rempli son devoir de conseil ?

jeudi 3 novembre 2011

Rue Gambetta à Avon : les travaux d’aménagement avancent

Cela fait déjà 2 ans que les riverains supportent d’importants travaux menés par la Communauté de communes.

Tout a commencé par le remplacement des branchements au plomb sur le réseau d’eau potable. L’opération a été exécutée par une filiale de la société des eaux. La rue a été défoncée devant chaque maison, les trous ont été mal rebouchés et la chaussée s’est affaissée.

Une nouvelle entreprise est ensuite intervenue pour enterrer les lignes électriques et téléphoniques. Les trottoirs ont été défoncés puis reconstitués sommairement en plein hiver, les intempéries ont ralenti les travaux qui ont pris du retard. Plusieurs commerçants du quartier ont fait faillite, les clients ne pouvant plus accéder à leur magasin.

3ème étape, la chaussée a été entièrement reprise par tronçon, le dernier est en cours. Le résultat final est probant : une rue modernisée et sécurisée avec de vrais trottoirs.

Quelques remarques des riverains : la vitesse limite est passée à 30 km/h mais la sécurité de déplacement s’est dégradée. Le remplacement des carrefours avec feu tricolore par une simple priorité à droite s’avère accidentogène : il est extrèmement dangeureux de s’aventurer dans le croisement sans visibilité et confronté à des automobilistes qui ne respectent pas le code la route. Idem pour les piétons, ils sont aujourd’hui sans protection et les enfants se rendant à l’école sont très vulnérables.

Les plantations réalisées sont certes esthétiques mais réduisent la visibilité. L’éclairage surpuissant n’est pas dans une démarche de développement durable.

La chaussée a été rétrécie, mais les camions ( ordures, pompiers) ne peuvent plus passer. Le stationnement des véhicules a été réduit, un nombre insuffisant de places de parking a été créé et toutes les rues contiguës sont aujourd’hui surchargées.

Plus grave, beaucoup d’aménagements ne respectent pas la réglementation sur l’accessibilité des personnes à mobilité réduite. Avant 2015, il faudra recasser et mettre aux normes. Que font les bureaux d’études en charge de la conception ?

Dernier point : le conseil régional annonce la création d’une piste cyclable sur le tronçon. Elle n’est visiblement pas prévue en site propre, il ne pourra s’agir que de quelques décalcomanies sur la chaussée.

Peut mieux faire.

mercredi 26 octobre 2011

Bilan 2010 de la majorité municipale d'Avon

3 ans après, l'irrespect du maire.



  • + 3,05% : c’est l’augmentation 2010 de la taxe d’habitation ; les tarifs des services municipaux ont progressé, pour certains, de près de 20%.



  • 290 000 € : la ville a acheté, en 2008 et au prix fort, le Buffet de la Gare en très mauvais état. En 2010, l’investissement n’a toujours rien rapporté à la commune qui, désemparée, envisage de le louer en 2011 pour 200 € /mois. Une affaire !



  • 1 200 000 € : c’est le prix du terrain de 5600 m2 acheté près du centre technique, rue Gambetta; un terrain communal pollué, rue des Déportés, a été vendu 78 € /m2. Après cela, il ne reste plus d’argent pour la culture à Avon, quand Montereau inaugure sa deuxième médiathèque.



  • 1 250 000 € (près de 8 200 000 Francs): c’est le montant versé à une société privée, domiciliée à Paris, pour assurer la garde de 70 enfants en bas âge (près de 9% du budget de fonctionnement de la ville). Les charges de fonctionnement ont augmenté de 20%.



  • 80 000 000 € : c’est le montant des ventes d’appartements espéré sur la Zac de la gare ; le choix de l’aménageur est fait ; les profits sont pour le promoteur, les pertes éventuelles pour la ville. Un nouveau quartier se prépare dans les coulisses sans consultation des citoyens.


2010 a été l’année de toutes les brimades pour l’opposition, la plaque de notre groupe a été déposée et est retenue en otage depuis 400 jours.


2011 se poursuit difficilement, Mme le Maire adjoint à la culture a été limogée.

mercredi 19 octobre 2011

Exploitation du pétrole par fracturation hydraulique en forêt de Fontainebleau

Le permis n'est toujours pas abrogé.




Dimanche 23 octobre aura lieu un grand rassemblement contre la poursuite de la fracturation hydraulique en Seine-et-Marne. Les permis exclusifs accordés ne sont pas abrogés malgré la loi votée cet été. Le préfet aurait autorisé Toreador à créer un réseau de 14 ouvrages de surveillance de la masse d'eau des réserves de Champigny à Doue et Jouarre. Dans quel but ?

A Avon, nous aimerions que le maire se positionne clairement sur le sujet et publie un arrêté interdisant la recherche et l’exploitation de pétrole ou de gaz de schiste par la technique de fracturation hydraulique sur le territoire de la commune.

Nous disons que :
- les permis sont attribués sans aucune concertation et information des populations concernées
- la fracturation hydraulique requiert d’importantes quantités d’eau, l’utilisation de nombreux produits chimiques et la mise en place de nombreux sites de forages
- il y a atteinte à la ressource en eau et à la qualité de l’air
- il y a mitage du paysage.

Nous demandons :
- l’interdiction des forages pour l’exploration et l’exploitation de gisement de pétrole ou de gaz dits de schiste
- que l’eau communale ne soit pas utilisée aux fins de l’exploitation ou de l’exploration liée au gaz de schiste
- que les eaux pompées après forage ne puissent être traitées dans la station d’épuration de la commune
- que les eaux des nappes phréatiques ne soient pas polluées par des forages.

Si la protection de la forêt de Fontainebleau est consensuelle (le projet de parc national avance), la protection du sous-sol est moins évidente. Monsieur le maire d’Avon a dit en conseil que la fin justifiait les moyens, nous craignons que la fièvre de l’or noir n’emporte les meilleures intentions et ne provoque un désastre écologique.

mercredi 12 octobre 2011

Résultats du 1er tour des primaires citoyennes à Avon

Un grand succès pour la démocratie.



Les résultats du scrutin du dimanche 9 octobre 2011 sont les suivants :
- inscrits : 8696 ( 8830 aux régionales de 2010 )
- exprimés : 598
- Arnaud Montebourg : 105 voix, soit 18%
- Martine Aubry : 197 voix, soit 33%
- Jean-Michel Baylet : 3 voix, soit 0,005%
- Manuel Valls : 37 voix, soit 6%
- François Hollande : 210 voix, soit 35%
- Ségolène Royal : 46 voix, soit 7%

Si Jean-François Copé a minimisé le succès de la primaire en parlant de 4% de participation, François Fillon a retenu le principe pour l’élection de 2017.




A Avon, ce sont 598 électeurs qui se sont déplacés sur un total de 8696, soit une participation de 6,8%. Si l’on tient compte d’une abstention usuelle de 50%, la participation monte à 13%. Si l’on compare avec les élections régionales de l’année passée où Jean-Paul Huchon avait recueilli 939 voix, c’est 64% des électeurs socialistes qui ont participé aux primaires. Un chiffre remarquable, car dimanche était une journée pluvieuse et froide d’automne, il fallait du courage pour se déplacer et afficher ses convictions de progrès.




Dans les bureaux de vote régnait une ambiance détendue et bon enfant. L’organisation était parfaite : isoloirs, urnes, listes. Les scrutateurs, pour beaucoup novices dans la fonction, accueillaient avec le sourire les citoyens. Un mot sur beaucoup de lèvres : il faut remplacer le président sortant qui a failli, il faut du changement pour renouer avec la confiance en une France solidaire, fraternelle, créative et innovante.




Dimanche 16 octobre, c’est vous qui choisirez le ou la candidate du parti socialiste. Votez !

jeudi 6 octobre 2011

Beaucoup de lacunes dans la réorganisation des bus de Fontainebleau-Avon

Lettre ouverte à Monsieur le Maire d’Avon

De Madame Marie Thérèse F., La Butte Montceau, 77210 Avon

Monsieur le Maire,

Je me permets d’attirer votre attention sur les conséquences de la suppression de la ligne C depuis le 5 septembre 2011.

La réorganisation des lignes Aérial de transport public sur les communes de Fontainebleau et Avon centralise tous les départs de bus à partir de la gare routière. Ceci oblige les habitants de la Butte Montceau à aller d’abord par la ligne 1 jusqu’à la gare routière pour prendre un bus des lignes 2 ou 3 pour se rendre à Avon-Centre et à l’hôpital.

Les arrêts Bezout, Jacques Durand, Collège, Maison dans la vallée se trouvent complètement supprimés. Comment se rendre à des rendez-vous ? Garder des relations ? Régler des questions adminitratives ? lorsque les temps de transport et d’attente sont parfois triplés et fatigants.
L’allongement de la durée de la vie entraîne le fait que des personnes âgées, par prudence ou par nécessité, n’ont plus de voiture et sont contraintes à prendre les transports publics. Que faire quand ceux-ci deviennent impraticables ? et que le calcul des heures de départ et d’arrivée est difficile et problématique.

Je vous demande de bien vouloir intervenir rapidement pour qu’une ligne directe puisse relier facilement les quartiers « Butte Montceau » et « Vieil Avon », et vice-versa, et que les habitants d’Avon ne soient pas coupés les uns des autres.

Soyez attentifs à la voix et aux besoins des personnes qui vieillissent.



Marie-Thérèse a 88 ans, elle a transmis un dossier détaillé à la société Véolia prestataire de la communauté de communes. Le développement durable est à intégrer dans la politique de la ville.

mercredi 28 septembre 2011

Primaires socialistes à Avon : le grand jour approche

C'est une grande nouveauté démocratique: les citoyens vont pouvoir choisir leur candidat pour l'élection présidentielle de 2012.

A Avon, deux bureux de vote seront ouverts dimanche 9 octobre 2011, et dimanche 16 octobre si nécessaire.

Pour les électeurs des bureaux 1,2,3,4,8,9 et 10, le vote aura lieu salle Léon Béra à la Butte Montceau. Pour les électeurs des bureaux 5,6 et 7, le scrutin se déroulera salle polyvalente des Terrasses aux Fougères.

Pour tout savoir : http://www.lesprimairescitoyennes.fr/

jeudi 22 septembre 2011

Très forte augmentation de la taxe d'habitation à Avon en 2012

La suppression de l’abattement à la base provoquera une hausse de la taxe comprise entre +5 et + 35%.

Intervention du groupe Proches de Vous au conseil municipal du 20 septembre 2011.

Nous avons reçu, il y a quelques jours, un étrange courrier de Monsieur le maire nous menaçant de poursuites en diffamation. Il est difficile d’être un conseiller d’opposition à Avon. La loi nous demande de contrôler l’action de la majorité, Monsieur le maire veut nous réduire au silence : notre local a été cadenassé, notre plaque a été démontée (elle est retenue en otage depuis un an), on nous interdit de recevoir les citoyens, on nous promet de nous envoyer des gros bras pour nous casser la tête. Et bien nous ne nous tairons pas. Cet été, nous avons dit dans la presse « de graves erreurs de gestion sont commises par la majorité municipale ». Monsieur le maire ne comprend pas. Surprenant, aujourd’hui, dans cette séance, beaucoup de décisions sont totalement incohérentes.

La plus grave est la modification des abattements de la taxe d’habitation. En faveur des citoyens, pas du tout. La présentation de la délibération est séduisante : « afin de péréniser les services publics existants, il est proposé de supprimer l’abattement général, mais dans le même temps de ne pas pénaliser les plus fragiles ». Hypocrisie, démagogie. 6033 familles, soit 90% de la population vont voir leur taxe d’habitation augmenter. La recette attendue supplémentaire est de 474 000 €, rapportée à un produit annuel de 2 890 232 € en 2011, elle se traduira par une hausse moyenne de plus de 15% de la taxe d’habitation. Du jamais vu. Un habitant d’un logement de valeur locative moyenne (3 700 €) verra sa contribution augmenter de 30%.

La France est championne en terme de fiscalité : plus de 45% de nos revenus sont déjà prélevés par l’Etat. Si chaque hobereau joue avec la fiscalité, nous ne pourrons pas nous en sortir. Un pays fait pire aujourd’hui en Europe, c’est la Grèce qui est en quasi faillite. Un impôt vient d’y être créé en toute urgence, il s’agit d’un prélèvement annuel de 1000 EUR par appartement, à régler sur la facture d’électricité. La ville d’Avon est aux abois, ce sera 85 euros par foyer. Est-ce la chronique d’une faillite annoncée ?

Cette mesure est une honte. Je vais demander à Monsieur Le Préfet d’intervenir sur le dossier. Nous cache-t-on des choses ? Pour modifier la fiscalité, il faut d’abord un budget qui explique et justifie, puis procéder. Je doute de la régularité de votre démarche. Enfin, en tant que contribuable, et comme Angela Merkel le fait, je vais vous demander de mettre en place un plan de redressement de la commune d’Avon : pour donner l’exemple, -25% sur les indemnités versées aux conseillers municipaux, -25% sur les achats extérieurs, un blocage de la masse salariale et une réduction de 25% des investissements.

jeudi 15 septembre 2011

Cambriolages d'été à Avon

Retour de vacances chahuté : la porte du garage a été forcée, quelqu'un est entré dans la maison, des bijoux et de l’argenterie ont disparu. Plusieurs personnes ont connu ou entendu parler de cette mésaventure. C’est devenu banal mais cela reste une expérience difficile.

Direction le commissariat de Fontainebleau pour rédiger une déclaration de vol. Le fonctionnaire de police à l’accueil est très précis dans ses questions. Le doute se glisse, le délit a-t-il réellement eu lieu ? Suis-je un affabulateur ? Après quelques bafouillements, je suis invité à patienter en salle d’attente pour une durée de 2 à 4 heures.

La salle est petite et sale. Les locaux du commissariat sont vétustes. Comment la Police Nationale peut-elle travailler et accueillir les citoyens dans de telles conditions ? Les personnes convoquées par les inspecteurs et celles déposant une plainte sont assises face à face et se dévisagent : partageons nous la même affaire ? Le temps est long. Les cloisons sont mal insonorisées, on entend la radio de la police qui égrène les affaires en cours en Seine-et-Marne : vol à main armée à Pontault Combault, bagarre à Melun. A l’accueil arrivent d’autres plaignants : un nouveau cambriolage, un vol de papiers. Finalement je ne suis pas seul dans mes malheurs : derrière la vitre opaque du commissariat un autre monde existe, plus sombre que celui de la place du marché inondée de soleil.

Après trois heures d’attente, un officier de police judiciaire me reçoit. Son bureau est un Algeco dans la cour du commissariat. Il prend ma déposition avec beaucoup de professionnalisme. A mes questions sur l’origine de ces cambriolages, il répond de manière évasive et blasée : le cas est si courant. Après une demi-journée de procédure, je ressors hagard, la perte des biens matériels devient accessoire après ce voyage au bout de la nuit.

Quelques semaines plus tard, je recevrai un courrier du procureur classant l’affaire faute de preuves.

Que faire pour lutter contre cette criminalité ? La mairie d’Avon a doublé les effectifs de la police municipale. Les délits persistent, la police rassure les retraités mais n’est pas efficace contre les professionnels bien organisés. Il y a l’alarme électronique : elle se déclenche pour un rien et l’intervention de la société de surveillance prend du temps. Il reste les voisins qui peuvent surveiller discrètement votre maison et prévenir si un camion de déménagement entreprend le chargement de vos biens lors d’une absence. Et puis, il y a la Police Nationale qui doit disposer de moyens en matériels et en hommes pour assurer sa mission : enquêter, remonter les filières, arrêter les coupables. La protection des biens et des personnes est une mission trop sérieuse pour une commune, elle est du ressort de l’Etat.

jeudi 8 septembre 2011

La vérité sur la fin du cinéma "Le Select", place Bonaparte, à Fontainebleau



Fermé depuis décembre 2006 en raison de sa vétusté, le cinéma le Sélect de Fontainebleau devait rouvrir ses portes au début de 2009. Classé art et essai, ce cinéma était destiné à offrir aux cinéphiles de la région des films de qualité mais s’adressant à un large public. Le Conseil régional d’Ile-de-France et le Conseil général de Seine-et-Marne participaient au financement de cet ensemble de cinq salles équipées en numérique qui pouvaient accueillir 1000 spectateurs. En 2009, le permis de reconstruction a été suspendu par un recours déposé par une association de protection du patrimoine. Le 1er juin 2011, la propriétaire a annoncé l’abandon du projet : il y aurait eu une baisse de 28% de la fréquentation des cinémas bellifontains en 2010, contre 13% au niveau national. Les banques se sont désengagées.


Dans la presse locale, et chez les élus UMP, nous avons assisté à une campagne très violente contre les associations : interview et radio-trottoir à l’appui, les coupables étaient désignés à la vindicte populaire.


La vérité, comme toujours, est beaucoup plus nuancée. Première erreur de la mairie de Fontainebleau : elle a autorisé la démolition de l’ancien bâtiment avant validation définitive du permis. Le quartier est aujourd’hui une friche industrielle. Deuxième erreur : la mairie n’a pas suivi les recommandations de l’Inspecteur général de l’Architecture et du patrimoine, qui en juin 2009, écrivait : « ce projet est de nature à porter gravement atteinte aux abords du Château de Fontainebleau ». Il y a eu ensuite un dialogue insuffisant entre le propriétaire, l’architecte, les pouvoirs publics et les associations. La crise est arrivée et le Select est mort d’une réalité économique incontournable qui s’appelle la rentabilité.


Et pourtant, nous apprécions beaucoup notre cinéma bellifontain de quartier. La programmation est éclectique, l’accueil parfait. Il est agréable de sortir en ville pour voir un bon film, puis d’aller diner en urbanité et non dans une zone industrielle. Les propriétaires ouvrent leur cinéma aux écoles, recoivent les réalisateurs et acteurs de films à petit budget, accueillent les associations pour des projections engagées avec Amnesty International ou pour les grandes causes écologiques. Mais il est difficile de résister face au matraquage des grands groupes : un réseau de comité d’entreprises proposait récemment un E-billet à 4,25 €.


Que faire pour aider les cinémas de ville ? Augmenter l’attractivité commerciale ! Il faut des parkings gratuits pendant 3 heures. Il faut un accès facile en transports en commun tard dans la soirée. Il faut soutenir un réseau de bars et restaurants, lieux de convivialité et complémentaires du cinéma. Il faut compléter l’offre commerciale et de loisirs. Il faut garder les étudiants. En un mot : promouvoir une ville accueillante, vivante et différente.

jeudi 1 septembre 2011

Pourquoi faut-il financer la Mission Locale de la Seine et du Loing ?

Valérie Lacroute, maire de Nemours et présidente de la Mission Locale est venue présenter, le 28 juin 2011, au conseil municipal d’Avon , son rapport d’activités 2010. Cette association loi 1901 accueille, informe, oriente et accompagne les jeunes de 16 à 25 ans sur des questions liées à l’emploi, la formation, la santé, la mobilité, la citoyenneté et au logement. Dans un monde parfait, si tout jeune sortait du système éducatif avec un métier, elle n’aurait pas lieu d’être. Dans notre société moderne, elle complète l’action de Pôle Emploi et des services sociaux.

Elle intervient sur 79 communes du Sud Seine-et-Marne, En 2010, 2113 jeunes ont été accueillis dont 329 Avonnais. 73% sont sans emploi.

La Mission Locale a pour objectif de favoriser l’insertion professionnelle et sociale des jeunes déscolarisés ou en rupture avérée de scolarité. Une conseillère assure l’accueil à la Maison des Jeunes d’Avon, le mardi matin et le jeudi matin de 9h à 12h. Les demandes portent sur l’aide à la recherche de formation, au soutien dans l’élaboration du projet professionnel et dans l’aide à la recherche d’un emploi. Depuis le début de l’année, 10 jeunes avonnais ont participé à un parcours d’orientation professionnelle, 21 jeunes ont signé un contrat CIVIS pour bénéficier d’un accompagnement soutenu. 5 500 € ont été versés par la Mission pour les soutenir dans leurs démarches d’insertion (aide au permis de conduire, aide au financement de formation, aide dans la recherche d’emploi). Le conseil général a octroyé 3 243€ dans le cadre du Fonds d’Aide aux Jeunes.

Pour se financer la Mission sollicite les communes : 1€ par habitant/an, soit pour Avon 15 000 €. En 2009, la mairie d’Avon victime de la crise a suspendu sa cotisation. Monsieur le Maire reprochait le manque de transparence de la Mission et le peu d’informations sur le suivi des Avonnais. Valérie Lacroute a repris en main l’association, remplacé le directeur tombé en longue maladie, publié le rapport d’activités et a édité une toute nouvelle lettre d’informations. « L’accès à l’emploi des jeunes garantit l’avenir et le dynamisme de notre territoire », cette démarche fédère l’ensemble des maires du Sud Seine-et-Marne. En conseil municipal, et après plusieurs plaidoyers de conseillers de la majorité et de l’opposition, Monsieur le Maire a promis de rétablir le versement de la cotisation de la ville.

Deux autres associations (Partage77 et Coup de Pouce) sont complémentaires à la Mission et s’adressent à tous les adultes. Elles proposent de redonner une dignité par le travail. Plusieurs membres de Proches de Vous interviennent bénévolement au conseil d’administration et dans la vie des ces associations.

François Hollande a fait de l’emploi des jeunes une priorité pour 2012.

vendredi 29 juillet 2011

Rénovation du stade du Rocher: les travaux sont en cours

Les engins de terrassement sont à pied d’œuvre pour préparer la mise en place de la nouvelle pelouse synthétique du terrain de football du stade du Rocher. Les vestiaires et les tribunes ont été démontées. Tout devrait être prêt pour la reprise du championnat : l’US Avon disposera de moyens modernes pour former les jeunes de l’école de football et participer aux compétitions.
A Proches de Vous, nous soutenons ce projet de modernisation.

Seul problème : la mairie réalise des travaux sur un terrain dont elle n’est pas propriétaire ou locataire sous une convention en bonne forme.

En juin 2011, le conseil municipal d’Avon a été appelé à s’exprimer une troisième fois sur l’achat de la parcelle aujourd’hui propriété de l’Etat et cadastrée forêt domaniale de Fontainebleau.
Pour la troisième fois, nous disons que la décision du conseil municipal est illégale : une forêt domaniale est un bien de l’Etat inaliénable, seule une loi peut autoriser un échange ou une vente. Dans les documents de synthèse, nous n’avons aucun document attestant la décision prise par l’Etat français.

Il est bien de vouloir protéger la forêt de Fontainebleau avec la mise en place d’un parc National. Mais nous ne pouvons tolérer que l’on transporte des sections domaniales de Fontainebleau au Chatelet en Brie ou à Dammarie les Lys, comme l’on accorde des permis d’exploration de gaz de Schiste pour détruire le sous-sol de la forêt.

Pour information, le nouveau centre d’Eco-tourisme lancé par le conseil régional et le conseil général à Franchard a été construit sur une parcelle en convention. C’est la forme juridique la plus adaptée pour utiliser une parcelle forestiaire à des fins sportives ou culturelles.

mardi 19 juillet 2011

Aménagement des horaires de la bibliothèque d’Avon.

Une mesure très intéressante.


Lors du conseil municipal du 28 juin 2011, il a été décidé à l’unanimité d’augmenter l’amplitude horaire d’ouverture de la bibliothèque et de la porter de 25 à 27 heures hebdomadaire. Elle sera ouverte maintenant le jeudi de 14h à 18h et non plus le matin.
La bibliothèque d’Avon est peut-être le plus bel endroit de la ville d’Avon.
Elle est située dans un cadre exceptionnel : le parc de Bel Ebat, haut lieu de la musique, de la littérature et des arts plastiques.
Elle est au centre de la ville : toutes les écoles s’y rendent à pied. Les enfants ont leur étage réservé et de belles collections pour leur donner envie de lire.
L’accueil est toujours parfait : les bibliothécaires très compétentes sont au petit soin pour les lecteurs. Toute la journée, les Avonnais entrent dans l’établissement pour lire ou retirer un livre, consulter la presse. C’est bien d’avoir analysé les fréquentations et de les adapter au besoin. C’est bien d’ouvrir plus longtemps un lieu de culture. C’est le succès d’un musée comme le Louvre.
Des livres, partout des livres. Quel bonheur. Un seul problème : il n’y a plus de place. Monsieur le Maire a placé son mandat sous les thèmes de la sécurité, de l’aménagement urbain et de People&Baby. Nous aurions, nous, lancé en priorité l’extension de la bibliothèque, sa connexion à la fibre optique et sa transformation en médiathèque.
« La culture doit être mise en avant pour nous inspirer, nous faire grandir et nous réunir », c’est un mot de Martine Aubry. La culture est l’avenir d’une ville. Il faut y affecter des budgets. La politique conservatrice actuelle de la mairie ne prépare pas le futur.


La bibliothèque municipale est ouverte cet été. Bon été littéraire à Avon plage.

mardi 12 juillet 2011

JO d’Annecy 2018, c’est fini.


Paris 2024, c'est parti.

Le conseil municipal d’Avon avait voté, en séance du 10 mai 2011, une motion de soutien à la candidature d’Annecy 2018. Proches de Vous s’était abstenu. Monsieur le Maire parlait de mobilisation nationale. Nous trouvions le propos excessif. Pourquoi ?

Le Comité International Olympique est une structure complexe parfois contestée. Souvenez-vous des jeux de Salt Lake City : plusieurs membres du CIO ont été achetés pour favoriser la ville américaine. Souvenez-vous de la candidature de Paris aux jeux de 2012 : le comité organisateur avait bâti un dossier très sérieux, Jacques Chirac et Bertrand Delanoe avaient défendu avec honnêteté le projet et c’est Tony Blair qui a empoché la mise avec une majorité de 2 voix. Pour les jeux d’hiver de 2018, la douche fut froide : Monsieur le Président de la République ne s’est pas déplacé, François Fillon a parlé de géopolitique pour cacher sa déception et l’ampleur de l’échec.

Le dossier était visiblement mal préparé et ne faisait pas l’unanimité en région Rhône-Alpes. Les Verts de Haute Savoie nous avaient fait part de leur opposition au projet. Pour ceux qui connaissent Annecy, son lac, le Grand Bornand et les Aravis, le milieu naturel est fragile ; le cahier des charges du CIO n’était pas compatible d’une telle zone de montagne. La région en souffrira peu car elle est très dynamique économiquement, possède de belles infrastructures et ses habitants sont prêts à relever d’autres défis.

Il faut en revanche tirer les leçons de plusieurs échecs à l’organisation des jeux pour préparer 2024. Ce sera le centenaire, et Paris serait le lieu parfait pour faire revivre l’idéal de Pierre de Coubertin.

Paris 2024 c’est le projet de toute la région Ile de France. Les futurs médaillés ont aujourd’hui entre 10 et 18 ans, c’est maintenant qu’il faut lancer la préparation en donnant à ces jeunes talents (il y en a dans notre agglomération) des infrastructures modernes d’entraînement, en affectant des entraîneurs expérimentés, en proposant un suivi médical pour athlètes de haut niveau (kiné, ostéopathe, diététicien, spécialistes) et en finançant les compétitions nationales et internationales où ils progresseront au contact des meilleurs.

A Fontainebleau-Avon, nous possèdons avec le CNSD (ex EIS) un plateau sportif exceptionnel. Son avenir est incertain, on parle d’immobilier. Il faudrait réinvestir dans les installations et, à l’image des Australiens, le transformer en centre d’entraînement de haut niveau. La décision est politique, au sommet de l’Etat il faut un homme ou une femme qui voit loin. Le changement de cap sera pour 2012.

mardi 5 juillet 2011

Nouvelle carte des communautés de communes en Seine-et-Marne












Ou comment vivre à 53000 quand à 30000 cela se passe déjà mal ?

Monsieur le Préfet souhaite mettre en application la loi du 16 décembre 2010 qui vise à rationaliser la carte des communautés de communes. Le texte impose à toutes les communes d’être rattachées à un EPCI d’au moins 5000 habitants, de supprimer les enclaves et discontinuités territoriales, d’accroître la solidarité financière, de réduire le nombre des syndicats, et de rationaliser les structures d’aménagement, de protection de l’environnement ou de développement durable.



Le projet préfectoral prévoit la fusion de la Communauté de Communes Fontainebleau-Avon (en jaune sur la carte), de la Communauté de Communes "entre Seine et Forêt", Samoreau, Vulaines-sur-seine, Héricy), de la Communauté de Communes "Pays de Seine" (Bois-le-Roi, Fontaine-le-Port, Samois-sur-Seine, Chartrettes), ainsi que de deux communes "isolées", Recloses et Bourron-Marlotte. Soit au total 11 communes regroupant 53094 habitants.



Monsieur le Préfet propose et impose sous six mois une nouvelle carte des communautés. Gaston Deferre, grand artisan de la décentralisation, se retourne dans sa tombe. Nous sommes revenus au temps de la France jacobine, au 1er Empire.

Le constat est amer. Marier de force deux jeunes gens fait rarement leur bonheur. Il faut du temps pour s’apprécier et bâtir un projet commun. Au conseil municipal d’Avon, nous avions, il y a quelques mois, travailler en commission pour définir ce que nous pouvions apporter à la communauté de communes. Notre démarche avait été analytique : rechercher des économies d’échelle ou créer de nouveaux services. Nous étions tous d’accord, preuve s’il en est que nous partageons les mêmes valeurs, même si nos idées sont différentes. Nous demandons à Monsieur le Préfet une étude détaillée sur les plus d’une communauté à 50 000 habitants (aujourd’hui : on parle de la suppression de deux syndicats ).

A Proches de Vous, nous sommes pour une évolution du périmètre de la communauté Fontainebleau-Avon. Mais il faut garantir un fonctionnement moderne et démocratique du nouvel ensemble. Car notre communauté de communes dirigée par l’UMP va toujours aussi mal. Nous avons rédigé une proclamation il y a 6 mois, mais rien n’avance. Il n’y a plus de compte-rendus de séances. En mai, le contrat de délégation de service de l’eau a été reconduit, sans aucune communication, sans aucun débat avec les conseillers municipaux. Attristant.

La loi encadrant le fonctionnement des communautés de communes est imparfaite, il faut une représentation réelle des oppositions et attendre 2014 pour bénéficier des fondations juridiques solides permettant de vivre à 50 000. Nous n’osons pas imaginer la cacophonie en janvier 2012. Nous savons tous que la première action de la nouvelle communauté sera de construire un « grand bâtiment » pour y abriter les services administratifs redondants.

Le quinquennat arrive à son terme. Les historiens seront très sévères sur le bilan. La France a été grande quand Dominique de Villepin a prononcé son discours en 2003 à l’ONU, elle a été faible quand elle a envoyé nos parachutistes se faire tuer en Afghanistan dans une guerre perdue ou a parlé d’envoyer les CRS mater la révolte tunisienne. Jacques Chirac ne s’y est pas trompé, il nous annonce que le prochain président sera de Corrèze. Un mot de François Hollande : « l’enjeu du prochain mandat sera de clarifier la responsabilité de chacun, des respecter les acteurs sociaux et de promouvoir la culture de la négociation et du compromis ». Ce que nous connaissons au niveau national, nous le vivons tous les jours dans la communauté de Fontainebleau-Avon.

mardi 21 juin 2011

« Water makes money », in Avon too ?


Collecteur des eaux usées de Fontainebleau-Avon en sortie de la station d'épuration et se déversant dans la Seine (juin 2009).

Arte a diffusé le 22 mars 2011 un documentaire « Water Makes Money » sur la gestion de l’eau en France et en Allemagne. Réalisé par Leslie Franke et Herdolor Lorenz, ce film dénonce les manœuvres des marchands d’eau qui se sont appropriés la distribution de l’eau potable et de son assainissement, non pour le bien-être des consommateurs et l’avenir de la planète, mais pour engranger des profits très importants. Jamais des journalistes français n’auraient pu parler avec autant de franchise de ce sujet qui dérange.

Une enquête minitieuse, dans plusieurs villes, retrace les faits marquants de la fourniture de l’eau potable et des relations très ambigues entre les politiques et les sociétés délégataires. Raymond Avrillier, ancien adjoint au maire de Grenoble, affirme que la Lyonnaise des Eaux a, dans les années 90, corrompu le maire. Ellea ainsi obtenu la délégation de service, puis a augmenté le prix de l’eau , tout en réduisant l’entretien du réseau, et ce pour plus de profits (Alain Carignon a été condamné à 4 ans de prison ferme). Le maire de Brunswick avoue, qu’après avoir accepté un droit d’entrée lors de la privatisation du service de l’eau, il a transféré la dette de la commune sur les consommateurs. Un expert-comptable a relevé toutes les anomalies dans la gestion de l’eau à Bordeaux, les consommateurs ont payé le service 30% trop cher.

Il y a aussi des politiques honnêtes qui détaillent les décisions prises : Anne Le Strat, maire adjoint de Paris explique que le retour en régie de la distribution de l’eau va permettre de récupérer chaque année 40 millions d’euros qui seront fort utiles pour améliorer le réseau et faire baisser les prix. Christian Ude, maire de Munich affirme « On apprécie la privatisation les premiers jours quand on encaisse les bénéfices, puis vient le moment où l’on a plus rien, on perd toute influence sur les prix et sur la qualité environnementale. On a en d’autres termes abdiqué ses fonctions de conseiller municipal » . La ville de Munich a signé des conventions avec les exploitants agricoles installés dans les zones de captage : ils passent en bio afin de réduire les taux de nitrates et de pesticides.

En mai 2011, la communauté de communes de Fontainebleau-Avon a reconduit pour dix ans le contrat de délégation de service public la liant à la Société des Eaux de Melun. Un appel d’offres réglementaire a été lancé. Le choix s’est fait en catimini, sans aucun débat public, les conseillers municipaux des deux villes n’ont reçu aucune information. C’est dommage. Il aurait été intéressant d’échanger sur ce dossier. Des conseillers de droite et de gauche étaient prêts à le faire. Les partisans de la délégation de service public auraient pu défendre l’intérêt de s’appuyer sur un professionnel compétent qui possède un savoir-faire et propose des économies d’échelle. Les défenseurs de la régie municipale auraient parlé du bien général et de la préservation de la ressource.

Le secret qui entoure ce dossier amène à se poser des questions :
- Comment expliquer la santé financière exceptionnelle de la société des Eaux de Melun filiale de Veolia ?
- Pourquoi le réseau de distribution est-il en si mauvais état ( 20% de fuites ) ?
- Pourquoi avoir choisi de construire une nouvelle station d’épuration si chère (2 fois le prix normal) et dotée d’une technologie de filtration complexe et onéreuse en fonctionnement ?
- Que faisait le maire d’Avon au congrès de l’IWA à Montréal en juillet 2010 (l’Agence internationale de l’eau est une association de promotion de l’eau financée par Veolia et Suez) ?



Ps : vous pouvez revoir le documentaire sur Dailymotion.

lundi 6 juin 2011

16e Jeux de Seine-et-Marne à Avon du 11 au 19 juin 2011





Le mot du Président.


Attaché au développement de la pratique sportive, le Conseil général de Seine-et-Marne s’associe à l’organisation de la 16éme édition des Jeux de Seine-et-Marne, aux côtés du Comité Départemental Olympique et Sportif et de la ville d’Avon.



Présent dès les premières éditions de ce grand rendez-vous sportif du département, le Conseil général se félicite du succès de ces Jeux à travers les années. Les valeurs qui les animent (solidarité, fraternité, tolérance, respect de soi, des autres et des règles,…) sont celles que nous défendons à travers notre charte départementale des sports.



Parce que le sport doit rester accessible à tous, le Conseil général de Seine-et-Marne poursuit son soutien à l’ensemble des acteurs sportifs, et ce malgré un contexte budgétaire difficile.
Et ces Jeux ne pouvant avoir lieu sans eux, nous tenons à rendre hommage aux nombreux bénévoles qui oeuvrent pour faire de cette fête du sport en Seine-et-Marne une grande rencontre de la convivialité et du partage.



Nous vous attendons nombreux pour ce grand rendez-vous et souhaitons bonne chance à tous les participants.

Vincent Eblé
Président du Conseil général de Seine-et-Marne



jeudi 26 mai 2011

Le rapport du Trésor Public qui fait trembler la mairie d’Avon

C’est une note rédigée par le percepteur de la ville d’Avon en 2010. Elle analyse rétrospectivement la période 2006-2009 pour connaître les évolutions de la capacité d’auto-financement, des produits fiscaux, des investissements et de l’endettement. Le Trésor Public simule dans un deuxième temps la situation financière sur la période 2010-2014.

Pour tous ceux qui travaillent dans le monde de la gestion financière ou de la comptabilité, le vocabulaire sera familier. Pour les autres, les diagrammes et les commentaires seront fort utiles pour comprendre les perspectives financières de la commune.

Les conclusions du document sont alarmistes : « A terme, la ville pourrait rencontrer des difficultés à respecter les règles de l’équilibre réel dans le cadre du vote de son budget ». Une commune ne peut voter un budget en déficit, les recettes doivent impérativement équilibrer les dépenses.

Un autre thème traitant des taux d’imposition est particulièrement intéressant : « Les taux votés par la commune pour la taxe foncière sur les propriétés bâties et la taxe d'habitation sont pratiquement comparables aux taux moyens observés pour des collectivités similaires au plan départemental, mais supérieurs à ceux observés au plan régional. La marge de manoeuvre de la commune se réduit progressivement ». En un mot, les impôts sont très lourds à Avon et ne devront plus être augmentés.

Nous dénonçons depuis 3 ans les erreurs de gestion du maire d’Avon. Il raille les conseillers municipaux d’opposition, se moque des avis des spécialistes de la gestion financière, réfute les conclusions de la Direction Générale des Finances Publiques et conteste même les travaux de la commission des finances qui compte en son sein des hommes et des femmes compétents.

La loi du 6 février 1992 relative à l’Administration Territoriale de la République ouvre dans son article 17 « la possibilité à toute personne morale ou physique de se faire communiquer, à ses frais, la copie des budgets ou des comptes d’une commune, aussi bien du maire que des services extérieurs de l’Etat ».

Pour une démocratie locale exemplaire et dans un souci de transparence totale, nous mettons le rapport à disposition de tous les citoyens de la ville. Ils pourront ainsi se faire une juste opinion.

Il vous suffit de cliquer sur le raccourci :
https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=explorer&chrome=true&srcid=0B1UHd__H1JcIYTc1NmZlNWYtYTMwMS00Y2U5LWE1MGQtMWZmNzVmYTcxZGRj&hl=fr&authkey=COuOzpgP

vendredi 20 mai 2011

Compte administratif 2010 de la ville d'Avon

Des charges galopantes

Intervention du groupe Proches de Vous au conseil municipal du 10 mai 2011, débat sur le compte administratif .

Monsieur Le Maire va s’octroyer la palme du meilleur gestionnaire. Je serai plus nuancé. Le résultat brut augmente, le net baisse.

Si je présentais ces résultats devant un conseil d’administration d’une entreprise, je serais immédiatement licencié. Pourquoi ? Les recettes stagnent à + 2%, les charges augmentent de 20%.

J’ai sous les yeux, l’analyse prospective 2010-2014 réalisée par le Trésor Public . Le rapport est alarmiste. Je cite la conclusion : « Avec une dette de 18 millions d’euros en 2014 (elle était de 6 en 2008), la ville pourrait rencontrer des difficultés à respecter la règle de l'équilibre réel dans le cadre du vote de son budget ». En un mot, en 2014, la ville dépose son bilan.

En 2010, vous avez décidé d’augmenter les impôts mais le trésorier municipal note : « Les taux votés par la commune sont pratiquement comparables aux taux moyens observés pour des collectivités similaires au plan départemental, mais supérieurs à ceux observés au plan régional. La marge de manoeuvre de la commune se réduit progressivement ».

Vous avez augmenté les tarifs des services public (+16%). Vous avez taillé dans les budgets (affaires scolaires, sport, culture). Vous faites glisser les projets d’investissement dans le temps, ce qui permet de repousser l’emprunt.

Quelques exemples de dysfonctionnements: la petite enfance sous-traitée. Nous avons les chiffres 2010, le budget consacré a augmenté de 67%, le déficit de la fonction qui était de 414 000 euros en 2008, est passé à 662 000 en 2010. Il y a certes un nouveau service de halte-garderie et nous reconnaissons le professionnalisme du prestataire, mais le surcoût du privé peut être évalué à 200 000 euros. C’est une belle somme pour ne plus s’impliquer dans le dossier. L’effort fait par la ville est trop important, Avon s’est arrêté de vivre pour se payer People & Baby. Il y aurait une solution, c’est le RAM : relais d’assistante maternelle, service subventionné par le Conseil général. Il est à noter que People&Baby est le partenaire des jeux de Seine et Marne, c’est aujourd’hui une grande entreprise locale.

Un autre exemple : l’achat d’un terrain pour 1 200 000 euros. Beaucoup trop cher pour une immobilisation surtout quand on la finance à crédit.

Autres postes très lourds : l’eau, l’électricité et le chauffage (300 000 euros), le carburant (63 300, +6%), l’entretien des bâtiments ( 300 000 euros), la maintenance (121 000, + 50%) et … les relations publiques (115 800 euros, +5%).

En conclusion de notre intervention, un seul mot : vous ne disposez pas des ressources pour financer tous vos projets, soyez raisonnables, ne surendettez pas la ville !

mercredi 11 mai 2011

Restauration scolaire à Avon

Osera-t-on introduire le bio ?

Le Comité Consultatif de la Vie Scolaire s’est réuni début avril pour débattre de la restauration collective proposée aux enfants de la ville. Peu de parents étaient présents pour un sujet qui est très médiatique.

A Avon, c’est près de 11 000 repas qui sont servis mensuellement dans les 5 restaurants de la ville (écoles maternelles et élémentaires, centre aéré). La cuisine du prestataire est située à Montereau, les repas sont livrés en liaison froide, les plats sont réchauffés et servis sur place par le personnel communal. Il y a des menus pour petits enfants, pour grands, pour adultes, avec ou sans porc et même spécifiques pour jour de grève. Des animations mensuelles avec des repas à thème sont prévues dans le cahier des charges.

La réglementation évolue, en septembre 2011 il faudra respecter les recommandations du GEMRCN (Groupe d’Etude des Marchés de Restauration Collective et de Nutrition). Tout est spécifié : la composition des repas, la fréquence de présentation des plats, le service de l’eau, du pain, du sel, la taille des portions selon l’âge des convives. Les objectifs nutritionnels sont clairement donnés : augmenter la consommation des fruits des légumes et des féculents, diminuer les apports lipidiques, diminuer la consommation de glucides simples ajoutés, augmenter les apports de fer et de calcium. La démarche fait la part belle aux grandes campagnes télévisuelles sur la santé des enfants, mais se révèle parfois fausse pour un nutritionniste confirmé qui, par exemple, connaît les limites des bienfaits des produits laitiers ou de l’huile de tournesol 5ème pression.

Les parents sont globalement satisfaits de l’offre actuelle. Ils savent que l’on ne remplacera pas les petits plats d’une maman ou d’un papa à la maison, mais ils souhaiteraient toutefois que l’on progresse encore.

Leur demande porte sur plus de variété de pains : pourquoi ne pas essayer des pains semi-complets ? Le prestataire explique qu’il est difficile de trouver un boulanger pouvant assurer la livraison locale. Les parents souhaiteraient connaître la provenance des aliments. La société évoque une centrale d’achats qui achète de la viande « européenne », des fruits et légumes internationaux ; le circuit court et local ne serait pas adapté au business de la restauration collective. Les parents demandent une introduction du bio : un fruit, une vraie pomme, plus petite mais juteuse et parfumée que l’on peut manger sans l’éplucher. La mairie ne croit pas au bio, et pourtant le Grenelle de l’Environnement imposera 20% des repas en bio en 2012.

La restauration collective est aujourd’hui une grosse affaire commerciale, réglementée, aseptisée et informatisée. Le plaisir de manger un bon repas existe-t-il encore ? Que reste-t-il à nos enfants pour bien grandir et bien étudier ?

mercredi 4 mai 2011

Convention entre la commune d'Avon et les associations

Lors du conseil municipal du 5 avril 2011, des conventions d’objectifs et de moyens ont été signées entre la commune d’Avon et quatre grandes associations de la ville : Avon Musique et Culture (AMC) dotée d’une subvention annuelle de 93 000 €, Activités Avonnaises de Pleine Nature 77 (2APN77) dotée de 31 750 €, Avon Sportif Et Culturel (ASEC) dotée de 36 200€ et Union Sportive Avonnaise Football dotée de 49 500€.

On ne parlera jamais assez du formidable travail effectué par tous ces bénévoles qui permettent aux enfants de pratiquer une activité sportive ou culturelle si importante pour leur épanouissement. Certaines associations sont de petites entreprises qui gèrent des salariés, qui possèdent une organisation et dont le président est responsable, juridiquement et économiquement, du bon fonctionnement.

Comme le foot-ball s’apprend dès 5 ans dans une école labellisée, la musique, la danse et l’art dramatique s’apprennent dans une structure adaptée. Nous rappelons la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales : article L216-2 du code de l’éducation : « les établissements d’enseignement public de la musique, de la danse et de l’art dramatique dispensent un enseignement initial sanctionné par des certificats d’études qui assure l’éveil, l’initiation puis l’acquisition des savoirs fondamentaux nécessaires à une pratique artitistique autonome. Ces établissements relèvent de l’initiative et de la responsabilité des collectivités territoriales »

Quelques mots du législateur : « L’éducation artitistique est un des vecteurs de la démocratisation culturelle. Elle permet de développer la sensibilité et l’éveil, de former le sens esthétique, par l’approche et la connaissance d’œuvres de référence. Elle est reconnue comme constitutive de la formation de la personnalité de chaque individu en participant au développement de sa culture personnelle, de sa capacité de concentration, de mémoire, de prise en compte de l’effort individuel, mais aussi d’échange et de sociabilité ».

Nous voudrions revenir sur des propos tenus par M. le Maire lors du conseil de novembre 2010 : pour lui, ce sont les manquements de l’Education Nationale qui obligent la mairie à proposer un service complémentaire. Nous rappelons que L’Education Nationale n’a pas le monopole de l’enseignement artistique ou sportif.

La commune est directement impliquée dans l’organisation des activités pour les enfants, elle s’appuie sur des associations ou des écoles qu’elle aide financièrement. Elle a des droits et des devoirs.

Soutenons nos associations !

mercredi 27 avril 2011

Les tribulations d’un étudiant dans les transports en commun de l’agglomération de Fontainebleau-Avon.







Kevin a vingt ans, il est étudiant à Fontainebleau et loge à Avon. Il est « bus dépendant », il ne possède pas de voiture et son vélo, vandalisé par deux fois, a été rangé dans le grenier.



Nous l’avons rencontré à un arrêt, attendant stoïque sous la pluie, l’arrivée du bus. Kevin nous a parlé de son angoisse chaque matin de voir le bus en retard ou annulé. Tous les jours, il y a des imprévus et un trajet de 4 kms se transforme fréquemment en grande aventure. Sur les 4 lignes, la ligne A est l’objet de toutes les attentions (bus modernes, fréquence portée au quart d’heure dans les heures de pointe, calage sur les trains en provenance et à destination de Paris). Les autres lignes sont bien moins loties : le matériel roulant est ancien, parfois mal entretenu, voire accidenté et souvent sous-dimensionné pour le nombre de passagers qui s’y entasse. Certaines destinations ne sont plus accessibles à certains moments de la journée et la vitesse de déplacement n’excède parfois pas 6 kms/h, quand le bus est passé et repassé par la gare très difficile d’accés.

Kevin souhaiterait une amélioration de la qualité du service : plus de confort, une meilleure fréquence et une ponctualité parfaite. Les abris bus sont rares sur le réseau, les panneaux d’affichage reliés par radio au bus et annonçant son heure d’arrivée sont réservés à la ligne A. Beaucoup d’arrêts ont été déplacés et ne sont plus conformes à la réglementation sur le handicap : dernièrement, le bus s’est arrêté devant une tranchée, et Kevin a du prendre dans ses bras une personne âgée bloquée sur le marche-pied. Un matin de février, une épaisse couche de verglas recouvrait les rues ; l’avis de non-circulation des bus a été transmis par internet, mais trop tardivement, il était 7h30 et Kevin attendait depuis une heure un bus fantômatique.

Ils sont 6 600 voyageurs comme Kevin à utiliser chaque jour le réseau urbain de la communauté de communes de Fontainebleau-Avon, 6 600 citoyens pris en otages par un système géré par la communauté, le Syndicat des Transports d’Ile de France et l’exploitant Veolia. Qui est reponsable de ces insuffisances ? Personne, c’est le problème majeur de cette organisation, où le service public et l’intérêt du citoyen disparaissent devant les objectifs de rentabilité de l’exploitant, l’éloignement du Stif et les errances de l’exécutif local qui fait dans les effets d’annonce et utilise personnellement très peu le transport par bus.

Kevin étudie le développement durable, il rêve de transports en site propre et d’une mobilité complète. Ses chaussures usées trahissent sa dure réalité : la marche à pied sportive est toujours d’actualité. C’est décidé, lorsqu’il travaillera, son premier achat sera … une voiture.

vendredi 15 avril 2011

Nouvelle augmentation des taux d'imposition à Avon

La 4ème augmentation en 4 ans.

Avon, Conseil muncipal du 5 avril 2011

L’histoire se répète : tous les ans, au printemps, nous parlons des impôts et c’est la 4ème année consécutive où ils progressent. Après une augmentation de la taxe d’habitation de 4,9% en 2008, de 4,5% en 2009, de 3% en 2010, M. le Maire propose plus de 3% en 2011. Officiellement, si on lit le document de synthèse il s’agit de 1,50% , « égal à une augmentation moyenne de l’inflation ». La réalité est tout autre : nous délibérons sur les taux mais la réévaluation des bases décidée par l’Etat n’est pas connue. Il faudra ajouter plus de 1,50% au 1,50% pour être proche de la réalité. Notre débat d’aujourd’hui est prématuré voire nul juridiquement. La taxe sur le foncier bâti va progresser de 2%, sur des bases deux fois plus fortes que la taxe d’habitation.

Cela fait beaucoup, au moment même où les contribuables voient leur salaire ou leur retraite stagner. Les sommes en jeu sont très lourdes, c’est plus d’un mois de salaire. Regardez les villes du sud Seine et Marne qui se portent bien : elles n’ont pas augmenté leur taux depuis 2007. Augmenter les impôts est un signe de mauvaise gestion. Il est facile de demander au contribuable l’effort que l’on ne veut pas faire soi-même. A Avon il y aurait beaucoup de gains financiers à faire en travaillant mieux. Répertoriez les 10 postes budgétaires les plus en dérapage (Top ten), reformulez les fonctions et vous dégagerez des économies de près de 15% du budget de fonctionnement.

Mais vous n’écoutez rien, vous êtes enfermés dans vos certitudes. En 2014, les contribuables vous rappelleront les réalités. Proches de Vous s’oppose à cette nouvelle augmentation.

mercredi 6 avril 2011

Limogeage du maire adjoint à la culture d'Avon

Une décision irrespectueuse

Déclaration du groupe Proches de Vous au conseil municipal du mardi 5 avril 2011.

L’éthique en politique est une valeur qui n’a plus cours au conseil municipal d’Avon. En février, nous avons assisté à un procès politique. Aujourd’hui c’est un départ en exil au goulag. Aucun conseiller de la majorité ne prendra la parole pour dénoncer ce fait du prince. Alors, au nom de Proches de Vous, 1er groupe d’opposition, je vais rendre hommage à celle qui s’est consacrée pendant plus de quinze ans à notre ville. On ne peut pas parler de culture à Avon, sans penser à Béatrice Rucheton qui a su animer avec talent le service culturel et créer des événements originaux. J’associerai, Claude son mari, les enfants et les grands parents qui ont tous mis la main à la pâte. Aujourd’hui, c’est une famille avonnaise respectable qui est brûlée en place publique. Nous avons honte.

La Ve République a connu un grand premier ministre, Michel Rocard. Ce huguenot très intègre et compétent a été limogé par le Président de la République à qui il faisait de l’ombre. Le deuxième septennat fut catastrophique. Le Parti Socialiste, 20 ans plus tard, n’a toujours pas retrouvé le chemin de la victoire lors des élections nationales. Michel Rocard a fait une grave erreur en 1990 : il n’a pas parlé aux Français de la maladie de François Mitterand. Monsieur le Maire, les Avonnais se posent des questions. Vous avez mauvaise mine ; depuis de nombreux mois vous êtes souffrant. Avez-vous aujourd’hui tous vos moyens physiques pour diriger la ville ? Ne serait-il pas plus judicieux de confier la charge à votre premier adjoint ? Ce troisième mandat est crépusculaire.

En ces moments difficiles, et pour remettre un peu de baume au coeur de Mme le Maire adjoint, je dirai simplement que la grande histoire entre les Avonnais et Béatrice n’est pas terminée. Un nouveau chapître, j’en suis sûr, s’écrira dans quelques mois. Les électeurs sauront reconnaître le mérite.

Nous votons pour le maintien en fonction et nous demandons un scrutin à bulletin secret afin que chaque conseiller puisse s’exprimer en son âme et conscience.

mardi 29 mars 2011

Gaz et huiles de schiste en forêt de Fontainebleau


Urgence c'est maintenant chez nous !

Vous avez certainement déjà entendu parler du gaz et de l’huile de schiste qui sont contenus dans la roche à des profondeurs de deux à quatre kilomètres. Non exploités jusqu’à maintenant, leur extraction étant très coûteuse, ces hydrocarbures dits « non conventionnels » font l’objet d’une attention toute particulière de la part de compagnies américaines et européennes qui ont flairé l’aubaine avec la hausse des prix des énergies fossiles et leur raréfaction.

Leur extraction par hydrofracturation est extrêmement polluante pour les nappes phréatiques (injection de produits chimiques hautement toxiques) et honteusement consommatrice en eau. Elle génère également des nuisances pour les riverains. Elle s’accompagne donc de risques écologiques et sanitaires lourds de conséquences. Comme les Etats-Unis et le Canada sont largement concernés, le New York Times a révélé la dangerosité des déchets toxiques que cette exploitation a générés aux Etats-Unis et le film de Josh Fox Gasland dont vous trouverez un extrait ci-dessous est limpide sur le cynisme des compagnies exploitantes et sur les risques sanitaires et écologiques qui pèsent sur des régions du Nord-Est des Etats-Unis.

http://www.courrierinternational.com/article/2011/03/10/quand-le-gaz-de-schiste-libere-son-poison http://www.20minutes.fr/article/577633/planete-gasland-documentaire-choc-tombe-mal-industrie-petroliere

Au printemps 2010, Jean-Louis Borloo, alors Ministre de l’Écologie, a octroyé 17 permis d’exploration de gaz de schiste à des groupes tels que Total, GDF-Suez, Schuepbach Energy ou encore Toreador Energy, France SCS (de Julien Balkany). Depuis, de nombreuses régions de France sont concernées par les explorations de gaz de schistes ou d’huile de schistes. Dans la plupart des cas, les populations et même les élus locaux sont tenus à l’écart des décisions. Les compagnies investissent des terrains de particuliers qui n’ont pratiquement aucun droit.

Il faut dire que le gouvernement, sans l’accord du Parlement, et de manière précipitée, a modifié le Code Minier en janvier 2010 afin de favoriser les permis de recherche. Le code autorise, entre autre, la non communication au public des documents de prospection pendant 20 ans pour les hydrocarbures. Face aux craintes, des élus, des associations de défense de l’environnement et des citoyens qui se sont mobilisés. C’est pourquoi les ministères de l’écologie et de l’énergie ont lancé un moratoire sous la forme d’une mission d’étude sur le sujet qui doit rendre des conclusions au mois de juin 2011. Une mission d’information de l’Assemblée nationale doit également rendre ses conclusions dans la même période. Or, ce moratoire est une technique de communication qui permet de faire patienter l’opinion publique jusqu’à ce qu’elle oublie l’affaire. Corinne Lepage (voir 2è lien ci-dessous) explique avec des arguments juridiques la manœuvre du gouvernement et du lobby pétrolier.

http://www.vie-publique.fr/actualite/alaune/energie-exploitation-gaz-schiste-question.html http://www.terre.tv/fr/3678_exploitation-du-gaz-de-schiste-en-france--le-coup-de-gueule-de-corinne-lepage

Vous savez peut être aussi qu’il y a eu une grande manifestation à Doue dans le Nord de la Seine et Marne le 5 mars dernier pour protester contre les forages qui doivent se mettre en place sur le territoire de la zone dès le 15 avril, avant même que soient rendus publics en juin les rapports définitifs du Gouvernement et de l’Assemblée Nationale. Les liens suivants expliquent avec une grande clarté les enjeux et les conséquences de cette entreprise. Prenez le temps de regarder l’émission de TV77 en entier, le porte-parole du collectif « Stop pétrole de schiste », éclaire le sujet avec pédagogie.

Ainsi l’Ile de France et en particulier la Seine et Marne sont devenus des eldorados pour plusieurs compagnies pétrolières ! Celles-ci utiliseraient des puits de pétrole conventionnels pour faire des essais, ce qui serait déjà le cas dans le Nord de Melun…

http://web.tv77.tv/tv-rattrapage-463-Face-7-du-03032011.html http://www.dailymotion.com/video/xgzm8h_huile-de-schiste-visite-du-chantier-de-doue_news http://www.evous.fr/Huile-de-schiste-risque-imminent,1147635.html

Mais savez-vous qu’une zone de + 300 km2 incluant la région de Moret sur Loing, Fontainebleau et Montereau serait concernée également par l’exploration d’huile de schiste ? La candidate écologiste aux Cantonales pour le canton de Moret sur Loing, Rose de la Fuente, révèle dans son tract n°2 la copie d’une demande d’exploitation des huiles de schistes dans notre secteur par une firme pétrolière en mai 2010. Sous forme de carte, cette demande est visible ci-joint dans le bulletin d’information de novembre 2010 du bureau exploration-production des hydrocarbures disponible sur le site du ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement

http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/bull-beph_11_2010.pdf http://rosedelafuente.eelv-cantonales.fr/2011/03/07/menace-de-notre-ressource-vitale-leau/

Un collectif s’est mis en place pour lutter contre les projets d’extraction de gaz et d’huile de schiste en Seine et Marne. Il est plutôt actif dans le Nord du département. Il a mis en ligne une pétition (voir lien ci-dessous) mais il faut faire pression sur nos élus locaux pour qu’ils se mobilisent autant que ceux de la région de Meaux.

http://www.mesopinions.com/--Petrole---de-schiste-en-Seine-et-Marne--et-en-France--arretez-tout--petition-petitions-cc2ad0f8da229304cad4952ddc0b9531.html http://www.20minutes.fr/article/665408/planete-vers-collectif-anti-gaz-schiste-seine-et-marne

Vous ne mesurez peut être pas les dangers et les conséquences de cette entreprise. Le film Gasland m’a aidé à ouvrir les yeux ainsi que les nombreux liens qui jalonnent ma présentation. L’émission de France Inter (lien ci-dessous) est également éloquente. J’espère que nous pourrons nous mobiliser massivement contre une exploitation locale, bien que le combat se situe aussi à l’échelle nationale, européenne et mondiale.

http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2115 http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2116

mardi 22 mars 2011

Office HLM : le mélange des genres

Le journal « Le Monde », dans son édition du 14 mars 2011, relate le licenciement de la directrice de l’office HLM de Montereau après une grave maladie. « Le poste a toujours été très politique » a affirmé, au journaliste, le délégué CGT de l’Office. Le maire de Montereau en a profité pour la remplacer par un proche.

Nous nous sommes procurés le rapport publié en août 2010 par la Trésorerie Générale et rédigé par la Mission Interministérielle d’Inspection du Logement Social. L’office de Montereau gère fin 2008, près de 3123 logements essentiellement à Surville. La mission a noté des défauts de gourvernance : le chef de cabinet du maire, est intervenu jusquà fin 2009 directement dans la gestion, court-circuitant le comité directeur. Les indicateurs financiers sont mauvais : sans un financement externe l’Office ne peut plus fonctionner et le redressement escompté n’est pas pour demain . Les coûts de gestion sont exorbitants, les effectifs ramenés au parc géré sont le double de la médiane nationale. Le cœur du métier ( administration, gestion des logements, suivi technique ) est lui aussi mal maîtrisé.

Qu’en est-il à Fontainebleau-Avon ? Plusieurs offices se partagent le parc immobilier social : l’OPH (Office Public de l’Habitat du pays de Fontainebleau) gère 1460 logements, FSM 784, 3 Moulins Habitat 110, 3F Immobilier 67 et La Sablière 70. Il y a eu en 2009, 148 demandes de logement à Avon et 189 à Fontainebleau. Les familles mono-parentales constituent 36% des demandes, suivies des célibataires (28%) et des couples avec enfants (23%). Les appartements de 3 pièces sont les plus recherchés.

En 2010 l’OPH a été dissous. Retour sur une disparation annoncée dés 2008 par la Mission Interministérielle d’Inspection du Logement Social en audit à Fontainebleau. En 2007, l’OPH rachète à l’armée les barres de la Faisanderie, 280 logements situés à l’entrée de Fontainebleau. L’opération est menée tambour battant par Jean-François Copé alors ministre du Budget et le maire de Fontainebleau. Le montant de la transaction, 14,5 millions d’euros, est beaucoup trop élevé (M. le maire d’Avon le confirmera en conseil municipal fin 2010), c’est une très grave erreur de gestion à imputer aux deux élus UMP.

Fin 2008, la mission interministérielle évalue, à la différence de Montereau, positivement l’office : « L’OPH loge dans des conditions globalement satisfaisantes . Les coûts de gestion sont maîtrisés. Quelques insuffisances (diagnostic amiante, suvi des ascenceurs, des réclamations et de la propreté) sont relevées. ». Mais elle note aussi « l’équilibre financier est compromis par le portage de l’opération de la Faisanderie, l’office doit envisager une solution extérieure ».
En analysant la structure financière (autofinancement faible, endettement important), les auditeurs ont prévu ce qui allait se passer.

2009 : le projet piétine. La mise en conformité technique s’avère plus complexe que prévu, la modification du Plan Local d’Urbanisme tarde, les politiques imposent à l’OPH des orientations.

2010 : l’OPH rembourse un emprunt, encaisse peu de loyers et n’a pas les moyens de financer le projet. L’OPH annonce en juin 2010, un dépôt de bilan pour 2011. Les municipalités ( Fontainebleau, Avon et Champagne), sans ressources financières, ne peuvent recapitaliser l’office et envisagent de le céder. Le Logement Français (société anonyme) est pressentie. Le département intervient, et finalement fusionne l’OPH avec l’Office départemental qui rétrocèdera à FSM le parc de Fontainebleau-Avon. Octobre 2010 : la communauté de communes garantit un emprunt de plus de 16 millions d’Euros, sur une durée de deux ans. C’est une procédure rare et risquée pour une garantie de trésorerie court terme.

Le logement social ressort affaibli de ce monopoly. Les 40 emplois de l’OPH sont fragilisés. Les locataires sont ballotés et pris en otages par des politiques pleins de bonne volonté mais incompétents dans la gestion immobilière. Le patrimoine immobilier attise les convoitises, des amis des amis proposent leurs services pour gérer les importantes sommes d’argent brassées mensuellement. Seule la MIILOS travaille en professionnel, surveillant la bonne utilisation des fonds débloqués par l’Etat et demandant à chacun de respecter ses droits et ses devoirs pour un logement social de qualité.

mercredi 16 mars 2011

OUI à la reconstruction de l'hôpital de Fontainebleau

Lettre ouverte au journal "La République de Seine et Marne".

objet : débat sur les recours, vos éditions du 28/2/2011 et du 7/3/2011

Je n’avais pas répondu au débat que vous avez lancé dans la République du 28/2, sachant par avance que les personnes mises en cause allaient répondre, et que je ne voulais pas donner d’arguments redondants par rapport aux réponses que vous avez reçues, et qui me vont pleinement.

Par contre, le 7 mars des personnes désinformées émettent des doutes concernant l’hôpital. Etant à l’origine de cette démarche comme vous l’avez rappelé, je me dois de mettre leurs informations à jour :

1) Nous avons toujours été POUR un hôpital neuf.( cf République 2006). Depuis 2001 où j’ai rencontré le directeur de l’hôpital, nous voulions le refaire sur place. A l’époque, il n’y avait d’ailleurs pas d’autre alternative, et si l’on nous avait écouté, l’hôpital neuf serait déjà fait et fonctionnerait. Nous ne sommes donc pas responsables des retards.

2) Quel que soit le lieu de reconstruction, il n’y a a priori aucune atteinte aux emplois comme le craint votre lectrice.

3) La raison première de la reconstruction sur place est un choix politique de refaire un hôpital ouvert sur la ville, comme cela se fait maintenant à Paris, Nice ou Bayonne. Les hôpitaux hors la ville, c’est terminé, surtout quand ils sont inaccessibles sans voiture. De plus, ce serait mauvais pour le commerce de proximité de fermer encore une activité en centre-ville.

4) Nos grands-parents avaient prêté la forêt à l’armée, avec promesse de la récupérer. Faudrait-il que ce soit nous qui trahissions la promesse et rendions du béton à nos petits-enfants, alors que c’est l’année mondiale de la forêt, et que l’on met en avant le Parc National ? Nos petits-enfants ne nous le pardonneraient pas !

5) Enfin, pour finir, il faudrait que nos élus arrêtent de repeindre en vert leurs opérations immobilières en s’abritant derrière le développement durable ou le Parc National ! Le seul objectif qui justifierait une telle atteinte au reboisement serait un hôpital, s’il n’y avait d’autre endroit pour le faire. Or on sait parfaitement refaire un hôpital sur place, par des opérations-tiroirs, en minimisant les nuisances pour les personnels et les malades. A la limite, nous préférerions autre chose que l’hôpital au Bréau. Le ministère de la santé que nous avons rencontré, ainsi que le maire de Fontainebleau lorsqu’il était candidat, disaient n’avoir aucun a priori sur l’emplacement.

On prétexte aujourd’hui l’impossibilité de le refaire sur place, alors que l’on nous a promis des études comparatives que l’on attend toujours. Il y a des terrains disponibles, c’est un vrai pôle de santé qui existe actuellement avec école d’infirmières, maisons de retraite, IRM, polyclinique, hôpital avec d’importants travaux de mise en conformité et d’immenses sommes déjà investies.

Quel gâchis de raser tout cela au profit d’opérations immobilières.


Jean-Marie VIROT
Tête de liste Proches de Vous aux élections municipales 2008, président de Partage 77