vendredi 20 mai 2011

Compte administratif 2010 de la ville d'Avon

Des charges galopantes

Intervention du groupe Proches de Vous au conseil municipal du 10 mai 2011, débat sur le compte administratif .

Monsieur Le Maire va s’octroyer la palme du meilleur gestionnaire. Je serai plus nuancé. Le résultat brut augmente, le net baisse.

Si je présentais ces résultats devant un conseil d’administration d’une entreprise, je serais immédiatement licencié. Pourquoi ? Les recettes stagnent à + 2%, les charges augmentent de 20%.

J’ai sous les yeux, l’analyse prospective 2010-2014 réalisée par le Trésor Public . Le rapport est alarmiste. Je cite la conclusion : « Avec une dette de 18 millions d’euros en 2014 (elle était de 6 en 2008), la ville pourrait rencontrer des difficultés à respecter la règle de l'équilibre réel dans le cadre du vote de son budget ». En un mot, en 2014, la ville dépose son bilan.

En 2010, vous avez décidé d’augmenter les impôts mais le trésorier municipal note : « Les taux votés par la commune sont pratiquement comparables aux taux moyens observés pour des collectivités similaires au plan départemental, mais supérieurs à ceux observés au plan régional. La marge de manoeuvre de la commune se réduit progressivement ».

Vous avez augmenté les tarifs des services public (+16%). Vous avez taillé dans les budgets (affaires scolaires, sport, culture). Vous faites glisser les projets d’investissement dans le temps, ce qui permet de repousser l’emprunt.

Quelques exemples de dysfonctionnements: la petite enfance sous-traitée. Nous avons les chiffres 2010, le budget consacré a augmenté de 67%, le déficit de la fonction qui était de 414 000 euros en 2008, est passé à 662 000 en 2010. Il y a certes un nouveau service de halte-garderie et nous reconnaissons le professionnalisme du prestataire, mais le surcoût du privé peut être évalué à 200 000 euros. C’est une belle somme pour ne plus s’impliquer dans le dossier. L’effort fait par la ville est trop important, Avon s’est arrêté de vivre pour se payer People & Baby. Il y aurait une solution, c’est le RAM : relais d’assistante maternelle, service subventionné par le Conseil général. Il est à noter que People&Baby est le partenaire des jeux de Seine et Marne, c’est aujourd’hui une grande entreprise locale.

Un autre exemple : l’achat d’un terrain pour 1 200 000 euros. Beaucoup trop cher pour une immobilisation surtout quand on la finance à crédit.

Autres postes très lourds : l’eau, l’électricité et le chauffage (300 000 euros), le carburant (63 300, +6%), l’entretien des bâtiments ( 300 000 euros), la maintenance (121 000, + 50%) et … les relations publiques (115 800 euros, +5%).

En conclusion de notre intervention, un seul mot : vous ne disposez pas des ressources pour financer tous vos projets, soyez raisonnables, ne surendettez pas la ville !