mardi 12 juillet 2011

JO d’Annecy 2018, c’est fini.


Paris 2024, c'est parti.

Le conseil municipal d’Avon avait voté, en séance du 10 mai 2011, une motion de soutien à la candidature d’Annecy 2018. Proches de Vous s’était abstenu. Monsieur le Maire parlait de mobilisation nationale. Nous trouvions le propos excessif. Pourquoi ?

Le Comité International Olympique est une structure complexe parfois contestée. Souvenez-vous des jeux de Salt Lake City : plusieurs membres du CIO ont été achetés pour favoriser la ville américaine. Souvenez-vous de la candidature de Paris aux jeux de 2012 : le comité organisateur avait bâti un dossier très sérieux, Jacques Chirac et Bertrand Delanoe avaient défendu avec honnêteté le projet et c’est Tony Blair qui a empoché la mise avec une majorité de 2 voix. Pour les jeux d’hiver de 2018, la douche fut froide : Monsieur le Président de la République ne s’est pas déplacé, François Fillon a parlé de géopolitique pour cacher sa déception et l’ampleur de l’échec.

Le dossier était visiblement mal préparé et ne faisait pas l’unanimité en région Rhône-Alpes. Les Verts de Haute Savoie nous avaient fait part de leur opposition au projet. Pour ceux qui connaissent Annecy, son lac, le Grand Bornand et les Aravis, le milieu naturel est fragile ; le cahier des charges du CIO n’était pas compatible d’une telle zone de montagne. La région en souffrira peu car elle est très dynamique économiquement, possède de belles infrastructures et ses habitants sont prêts à relever d’autres défis.

Il faut en revanche tirer les leçons de plusieurs échecs à l’organisation des jeux pour préparer 2024. Ce sera le centenaire, et Paris serait le lieu parfait pour faire revivre l’idéal de Pierre de Coubertin.

Paris 2024 c’est le projet de toute la région Ile de France. Les futurs médaillés ont aujourd’hui entre 10 et 18 ans, c’est maintenant qu’il faut lancer la préparation en donnant à ces jeunes talents (il y en a dans notre agglomération) des infrastructures modernes d’entraînement, en affectant des entraîneurs expérimentés, en proposant un suivi médical pour athlètes de haut niveau (kiné, ostéopathe, diététicien, spécialistes) et en finançant les compétitions nationales et internationales où ils progresseront au contact des meilleurs.

A Fontainebleau-Avon, nous possèdons avec le CNSD (ex EIS) un plateau sportif exceptionnel. Son avenir est incertain, on parle d’immobilier. Il faudrait réinvestir dans les installations et, à l’image des Australiens, le transformer en centre d’entraînement de haut niveau. La décision est politique, au sommet de l’Etat il faut un homme ou une femme qui voit loin. Le changement de cap sera pour 2012.