Retour sur le conseil municipal du 18 mai 2010
Ce dernier conseil avait pourtant bien commencé. A la demande de « Proches de Vous », le maire avait en effet accepté de ne pas être président de séance, prise de fait par le premier adjoint, compte tenu que l’on débattait des comptes administratifs 2009 (c’est la loi). Le maire a quitté la séance. Pour la première fois depuis de nombreuses années, le débat a pu avoir lieu dans la sérénité, arguments et réponses des deux côtés étant écoutés, analysés et les avis respectés.
Une fois le maire revenu, il n’y a plus eu de débat, ni d’échange. Dans sa magnanimité, il nous autorise tout juste à exprimer notre point de vue, toujours trop longuement à son goût d’ailleurs, mais systématiquement sans réponse, sans échange alors que c’était le cas le quart d’heure précédent : le maire a toujours raison, il fait ce qu’il veut, quand il veut, comme il veut !
De ce fait, le ton monte…et pas spécialement de notre fait : « Ensemble pour Avon » et « Avon, l’avenir en action » ont donné de la voix pour essayer de se faire entendre et obtenir ce débat démocratique que nous recherchons tous.
Passons vite sur les différents points à l’ordre du jour : le maire continue de refuser le débat et à l’occasion envoie quelques propos désagréables ou proprement scandaleux à l’intention de l’opposition. Nous débattons (plus exactement : « devions débattre ») de l’adhésion de Recloses au sein de la CCFA. Celle-ci, de fait, va amener Avon à être minoritaire au sein de la communauté de communes : un risque réel qui mérite débat ! L’échange est vif et au milieu des invectives de part et d’autre, notre maire en rajoute, crie le plus fort (comme si l’intensité sonore était un moyen de piloter une équipe municipale : c’est plutôt, à notre avis, la preuve d’une impuissance à le faire !). Il nous accuse alors de « l’injurier sur nos blogs, moyennant quoi il ne répondra plus à nos questions ! »
Comment respecter un maire qui ne vous respecte pas ?
Par contre, ce qu’il fait avec son équipe municipale et comment il le fait mérite notre attention et notre jugement : c’est notre mission d’opposition et elle n’est pas simple quand on nous refuse l’information à tous les niveaux et que nos moyens sont plus que limités. Nous ne jugeons pas la personne, nous jugeons son action politique. Sa façon de faire est un déni de démocratie:
a. Refus de débat sur des dossiers qui engagent l’avenir de la ville telle la ZAC de la gare
b. Refus du débat sur les dossiers d’aujourd’hui comme les Fougères
c. Refus de débat sur les dossiers structurants, dont l’ « Agenda 21 » sur lequel devait travailler la Commission « Avon Durable ».
En effet, ce dossier est important à nos yeux car il prépare l’avenir de nos enfants : il n’y a pas plus belle mission politique ! Obtenu de longue lutte, elle n’est aujourd’hui après un an qu’une chambre d’enregistrement. On y liste ce qui est fait : le standard, le plus facile…et on fait beaucoup de mousse avec un petit savon. Quant à l’avenir, on n’a pas encore le temps d’en parler !
Si on écoute notre maire, tout est ou sera durable à Avon (y compris les chantiers, mais leur durée ne fait pas toujours plaisir !). L’affichage est parfait dans les journaux, Elan et toute la communication suit. Mais en réalité, le débat n’existe pas et pour être sûr qu’il ne puisse pas y en avoir, notre maire divise pour régner. Sur les trois volets du développement durable, deux seront désormais traités par la commission « politique de la ville » (Domaines social et économique : décision unilatérale du maire) et un seul, l’environnement, par la commission « Avon durable ». Non seulement le débat politique sera parcellaire, mais l’action importante qu’est l’organisation des services en structure de projets ne verra certainement pas le jour. Chacun tirera dans son coin. Pour l’information des Avonnais, on trouvera bien quelques actions à monter en épingle, même si cela n’est pas justifié : puisque votre maire vous le dit !
Le comble dans tout cela, c’est que notre maire ne croit même pas à ce qu’il fait ! Relisez l’éditorial d’Elan N°63. Il ironise sur le sujet et pense même que l’on exagère le problème. Les guerres pour le pétrole, l’augmentation des coûts et les stocks limités ne suffiraient pas, selon lui, à justifier d’agir aujourd’hui : c’est pourtant son slogan ! On comprend alors que son seul souci soit de paraître agir en exploitant son relationnel local (multiplication des rendez-vous écologiques en soirée)…mais surtout de ne rien faire. Le « green washing » ou blanchiment vert type !
Et si le problème, à Avon, s’appelait Jean-Pierre Le Poulain.
samedi 29 mai 2010
Les raisons d’une colère : trop c’est trop !
Libellés : Politique