Ou comment laver les assiettes propres en même temps que les sales.
La station d’épuration est rentrée en somnolence hivernale. Toutefois au-delà de ces problèmes de traitement par une station d’épuration, c’est l’ensemble de la collecte des eaux usées qui mérite d’être repensé et qui, en 15 ans de mandat dont se glorifie notre maire, n’a pas été traité autrement que par le mépris affiché chaque fois que nous posions des questions.
La situation actuelle est la suivante : la station d’épuration traite toutes les eaux, qu’elles soient usées, pluviales ou, comble d’ironie, qu’elles proviennent des sources. Ainsi, par exemple les eaux issues des sources qui jaillissent dans les propriétés rue du vieux Ru ou rue de la Moinerie vont à l’égout.
Que penseriez vous alors si on empilait ensemble les assiettes propres et les assiettes sales en les mélangeant dans un même placard avant de les laver ? C’est dans cette même logique qu’à Avon et à Fontainebleau, on met dans un même tuyau l’eau sale et l’eau propre. Il y a 78,36 km de canalisations unitaires pour 2 km de canalisations eaux usées et 5,55 km de canalisations eau de pluie.
En 15 ans, chaque fois que la ville procédait à des gros travaux de voirie ou sur les égouts il était possible de préparer l’avenir en construisant, rue après rue, un réseau spécifique collectant les eaux de pluie tombées sur les toits et les eaux de source. Nous n’ignorons pas que les eaux de pluies tombées dans les rues se chargent des pollutions routières et necessitent un traitement.
Depuis 15 ans les diverses oppositions ont à plusieurs reprises interpellé le maire et les adjoints en charge. M. Le Maire adjoint à l’urbanisme nous a toujours expliqué avec désinvolture que l’eau abondante dans les égouts était nécessaire au bon fonctionnement de la station d’épuration.
Alors nous nous posons des questions :
- Pourquoi, avec cette eau de source, la station d’épuration d’Avon Fontainebleau ne fonctionne- t-elle pas au point que le Préfet doive se fâcher et prendre des mesures coercitives ?
- Pourquoi les communes qui font des installations nouvelles construisent-elles les égouts et leurs stations d’épuration en séparant les eaux usées des eaux de pluie et de source selon un système dit séparatif ?
- Pourquoi, enfin, le cahier des charges de la ZAC de la gare prévoit-il un réseau séparatif dans le périmètre de la ZAC si ce n’est parce qu’ils y sont contraints par les cadres règlementaires actuels ? Ou bien nos idées auraient-elles mis 15ans pour être reconnues ?
Ce que nous voyons à ce jour, c’est que, faute de s’être engagé il y a 15 ans dans la création d’un réseau d’égout distinct séparant les eaux usées des eaux de pluie et de source, nous allons construire une station d’épuration pour traiter des volumes importants avec des surcoûts tout aussi importants financés par de l’argent public, qu’il s’agisse de nos redevances sur l’eau consommée (voir le détail de nos factures d’eau), les subventions versées par l’état, la région, le département, l’agence de bassin.
mercredi 20 janvier 2010
Avon: la gestion en bon père (maire) de famille
Libellés : Environnement