mercredi 26 janvier 2011

Grave pollution à Avon: la centrale d'enrobés Goulard en faute








C’est une fine couche de poussière noire qui se dépose sur les toitures. C’est une odeur de bitume qui, au gré des vents, envahit la ville et oblige à rentrer dans les maisons tant l’air est irrespirable. Ce sont des convois de semi-remorques qui traversent Avon-centre. Ce sont des bruits de concassage qui épuisent les riverains.

La centrale d’enrobés Goulard située 92 rue Gambetta est aujourd’hui une très grave source de pollution dans notre ville. Près de 6000 personnes vivent dans rayon de 1,5 kms autour de la centrale. Les fumées toxiques émises dans le processus de fabrication des enrobés routiers s’abattent sur la ville. Elles sont dangereuses pour la santé : dioxyde de soufre, dioxyde d’azote, mono-oxyde de carbone et surtout des Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques dont certains sont hautement mutagènes et cancérigènes.

Comment la Préfecture de Seine-et-Marne a-t-elle pu renouveler en 2008 le permis d’exploitation ?

Comment la mairie d’Avon a-t-elle pu accorder un permis de construire pour édifier en limite de propriété une résidence de 50 appartements ?

Comment une société aussi prestigieuse que Vinci peut-elle exploiter une usine d’un autre âge, très polluante, en centre-ville ?

Comment peut-on délibérément mettre en péril la santé de nos enfants ?

Nous demandons l’arrêt immédiat de l’installation, son démantèlement et la dépollution du site.Un principe de précaution s’impose, ne répétons pas le scandale de l’amiante.


mercredi 19 janvier 2011

Terrain de la rue des Déportés à Avon: une vente dangereuse


Intervention du groupe « Proches de Vous » au Conseil municipal du 14/12/2010

C’est un dossier délicat : politiquement, économiquement et écologiquement.

Il y a le candidat Jean-Pierre Le Poulain qui a promis, durant la campagne 2008, un gymnase à Avon-Centre. C’est un des rares terrains disponibles dans le village pour construire ; lors d’un précédent conseil M. le Maire nous a expliqué qu’il était trop exigu pour un gymnase olympique.

Il y a un dossier économique. La commune vend un terrain de 3533 m2 pour un montant de 275 000 € TTC, soit 78€/m2 . C’est la moitié du prix marché. Une consultation a été lancée pour trouver un aménageur qui viabilisera et construira 4 pavillons. Il n’y a eu que 3 offres : une première à 275 000€, une seconde à 83 000€ et une dernière à 50 000€. Pourquoi ? Comment expliquer cette désaffection pour un terrain bien situé, en centre ville ?

Nous découvrons que le terrain est pollué. Nous savons tous qu’une casse était installée et qu’un atelier de peinture automobile y travaillait. Nous nous sommes renseignés auprès des services techniques : 4 sondages superficiels ont été effectués révélant des traces d’hydrocarbures et pour l’un des carottages une concentration en métaux supérieure aux normes. 1 litre d’huile de vidange pollue 1 m3. La dépollution revient à 850€/m3 ( soit 2 500 000€ pour un terrain de 3000 m2), en sachant que les pollutions non identifiées peuvent avoir diffusées (nous sommmes situés sur la cote de résurgence des eaux de la nappe).

Nous abordons le dossier écologique : une ville prétendument orientée développement durable vend un terrain pollué en demandant à l’acheteur qui est un artisan et qui n’a pas des relevés exhaustifs, de dépolluer et de construire des pavillons. C’est un montage juridique très fragile. La vox populi veut que désormais « le pollueur soit le payeur ». Première question : comment a été négocié l’achat de ce terrain à la Société Foncière de Rénovation en 2002 ? Le vendeur de l’époque peut-il être mis en cause dans la pollution constatée ? Deuxième question : dans le contrat actuel de vente, la commune dégage-t-elle toute sa responsabilité ? Imaginons le pire : le promoteur vend 4 maisons de standing au « clos du lavoir », des familles s’installent, des enfants jouent dans le jardin, un petit déclare une leucémie, les parents découvrent le pot aux roses et se retournent contre la ville d’Avon, le promoteur ayant disparu.

Nous jouons à un jeu très dangereux pour la santé publique. Un principe de précaution s’impose. Le terrain doit être dépollué avant sa vente. Notre responsabilité pénale est engagée.

mardi 11 janvier 2011

Forte augmentation du prix de l'eau à Avon

En 8 ans, le prix de l’eau a augmenté de 50%, et ce n’est pas fini. Pour une famille moyenne consommant 160 m3 d’eau par an, la facture est passée de 384 € à plus de 568€.

Comment expliquer cette inflation galopante ? La facture comporte deux postes : la consommation d’eau et le traitement des eaux usées. La part de ce dernier est aujourd’hui de près de 55% (il était de 48% en 2003).

Dans la consommation, il y a un abonnement (versé à la société des eaux assurant la distribution) qui a doublé en valeur depuis 2003, une part distributeur qui a augmenté de 20%, une part versée à la communauté de communes qui a baissé de 50% et une part pour l’Agence de l’eau qui a pris 20%.

Dans le poste de traitement des eaux usées, un abonnement a été créé en 2009. La part distributeur a augmenté de 11%, la part versée à la communauté a augmenté de 90%, et la part réservée aux organismes de 67%.

La modernisation du réseau en 2008 et le lancement de la nouvelle station d’épuration en 2009 ont poussé les tarifs vers le haut.

Sur Fontainebleau-Avon, ce sont 30834 habitants qui sont desservis ; 5732 abonnés ont consommé, en 2009, près de 1 867 237 m3 d’eau. Les eaux usées collectées dans un réseau de 91 km ont été retraitées à la station d’épuration de Valvins.

Il y a peu de concurrence dans la distribution de l’eau. A Paris, Bertrand Delanoé a remunicipalisé la distribution de l’eau en 2010, et vient d’annoncer pour 2011 une baisse du prix du m3 qui est en moyenne de 2,93 €.

Le contrat liant la communauté de communes à l’exploitant arrive à échéance fin juin 2011. Nos élus communautaires auront-ils la bonne idée de mettre en concurrence les entreprises du marché pour demander une baisse de 30% du prix de l’eau, à qualité de service égale ?

mardi 4 janvier 2011

Démission de James Gaulon au conseil du 14/12/2010


ou la difficulté d'être conseiller municipal à Avon.
Mesdames, Messieurs,

C’est avec un certain pincement au cœur que je m’adresse à vous en cette fin d’année pour vous présenter ma démission. Celle-ci, décidée avant le décès de mon fils, a deux raisons :

· La première est interne à notre groupe « Proches de vous, pour Avon, ville éco-citoyenne » : je m’étais engagé auprès de Jean-Marie VIROT pour un passage au sein de cette assemblée afin d’y apporter ce que je suis et mes quelques compétences. Cette permutation permettant d’initier et de former à la vie politique le plus grand nombre.
· La seconde lui est totalement liée et c’est mon constat: 2 ans pour si peu de résultat !

En effet, quand je fais le déroulé de ma présence comme conseiller auprès de vous monsieur le maire, comme vous avez aimé à m’appeler en juin dernier, il en ressort :

1. Qu’il aura fallu plus d’un an pour qu’une « commission Avon durable » sur laquelle vous avez très vite, beaucoup trop vite, communiqué se réunisse une première fois…pour rien
2. Et trois mois de plus pour que vous la démontiez…sans rien faire de plus
3. Tout cela en m’indiquant ici même, le 9 février dernier (voir article de la REP), que je n’étais plus tout à fait au courant de ce qu’était le développement durable, « car il fallait aussi penser santé et éco-gestion responsable ». Ces propos me montraient que vous veniez tout juste de lire le sommaire de ce qu’est une véritable préparation d’un Agenda 21, qui comporte de multiples autres sujets de réflexion comme l’emploi, le logement, l’éducation, la solidarité, la culture, le sport, l’urbanisme : en résumé, tous les volets de la vie civile des avonnais, tout cela dans le seul objectif du bonheur des hommes, qui nécessite un développement humain et économique dans le respect de notre environnement.

Quant aux projets qui nous semblaient importants, vous avez tenu votre ligne qui refuse tout dialogue :
· Aux Fougères, un comité de sécurité au lieu d’un comité de quartier ; un point d’accès au droit au lieu d’une maison de quartier (ou il peut y avoir un accès au droit d’ailleurs) ; la répression au lieu de la prévention.
· Pour la ZAC de la gare, aucun programme réfléchi en commun (l’Agenda 21 est un outil unique pour cela !) et donc un éco-quartier qui ne le sera que dans vos discours ! Tout au plus y aura-t-il quelques bâtiments à énergie positive ?

Mon bilan est donc proche de zéro…mais peut-être pas tout à fait, du moins je l’espère :
· Car face aux électeurs avonnais : je suis fier d'avoir porté, auprès du conseil municipal, des convictions et des revendications pour lesquelles ils m'ont fait confiance....
· face à vous M. le Maire et à votre majorité : une grande déception car aucune des propositions de l'opposition n'a été prise en compte, l'opposition est et reste toujours pour vous une force à abattre à tout prix et tout ce qui vient d'elle est à proscrire …ou à récupérer !

Pourtant, au CM de novembre, j’ai pu voir une assemblée qui s’écoutait, des élus de la majorité qui s’exprimaient : cela m’a réjoui le cœur. Dans la motion que nous venons de voter, je sens les prémices d’une volonté d’aller dans le bon sens :
· Pour créer une véritable communauté de commune sans prééminence d’aucune et avec la présence de représentants de l’opposition en son sein
· Pour agir réellement pour le développement économique
· En vous appuyant sur la démarche globale proposée par l’Agenda 21

Je souhaite sincèrement que cette volonté affichée se traduise dans la réalité et je sais que la démarche est longue pour réfléchir collectivement puis informer et agir chaque jour…mais permettez-moi, monsieur le maire, d’avoir quelques doutes après l’expérience que j’ai vécue ici.

Je termine donc mon mandat bénévole au milieu de vous, mais si vous souhaitez sincèrement, un jour, vous inspirer vraiment de mes quelques compétences, je répondrai à votre invitation, comme je répondrai sans aucune hésitation à mes collègues de "Proches de Vous", pour les soutenir dans leur engagement en faveur de la démocratie locale et de l'environnement auprès des Avonnais.

James Gaulon est ingénieur Arts et Métiers, chef d'entreprise et membre de plusieurs associations .