jeudi 16 septembre 2010

Avon : un été sécuritaire

Conseil municipal du 28 juin 2010.

Avant la campagne estivale du ministre de l’Intérieur et les reproches du ministre de l’Industrie, M. Le Maire d’Avon a décidé, en juin, de renforcer les effectifs de la police municipale ( +30% sur le budget sécurité).

L’objectif était très simple : pouvoir disposer d’une police municipale le samedi, et agrandir la plage horaire en semaine de 8h à 20h. Cela fut présenté comme une demande « légitime » des Avonnais en quête de sécurité. Pour cela, il est proposé aux agents de travailler chaque semaine 3 jours à raison de 12h/jour.

Nous sommes dubitatifs sur cette organisation du temps de travail : après 7 heures de travail, le salarié n’est plus aussi productif, les 5 dernières heures sont de la présence au bureau. Deux pauses de 20mn sont prévues, elles ne permettront pas de prendre un repas suffisant. Le surcoût pour la ville est de 90 000€/an (c’est le montant annuel de la subvention de fonctionnement allouée à l’association AMC qui gère l’école de musique et ses 200 petits élèves). Inefficacité, dérapage financier c’est le type même de décision que nous dénonçons dans la gestion approximative de la municipalité.

Quelle mission faut-il donner à la police municipale ? Nous aimons nos agents. Nous les voyons passer régulièrement dans la ville sur leur scooter : ils déposent des plis chez les conseillers municipaux, ils font fonction d’appariteur, ils encadrent les manifestations, ils patrouillent et assurent l’îlotage, ils discutent avec la population de tous les problèmes divers de la ville. L’été, ils peuvent à votre demande, vérifier que personne ne s’est introduit dans votre maison. Avon est un gros village composé de six hameaux, les policiers sont les garde-champêtres de notre commune.

Faut-il leur en demander plus ? Non. Il serait dangereux de risquer leur vie dans la gestion d’opérations de banditisme. Ils ne sont pas armés, ils ne sont pas formés, ils ne sont pas encadrés pour des missions complexes. Le maintien de l’ordre public est du ressort de la police nationale, on ne s’improvise pas policiers de la Brigade Anti Criminalité.

Nous étions, il y a quelques mois, présents dans un quartier pour discuter avec les habitants. Ils nous ont avoué qu’ils n’avaient pas vu un conseiller municipal depuis cinq ans. La meilleure des préventions est d’être présent partout, de ne pas laisser la désespérance s’installer.

Prévention-répression, un équilibre est à trouver dans notre ville.