vendredi 27 janvier 2012

L'Esigetel s'associe à l'Efrei

Avon perd son école d'ingénieurs.

C’est une très mauvaise nouvelle qui a été annoncée fin 2011. Il y a quelques années l’Ecole Supérieure de Commerce d’Avon située au port de Valvins avait fermé ses portes dans la plus grande indifférence. Aujourd’hui c’est le tour d’un établissement de qualité qui forme chaque année une promotion de 120 ingénieurs spécialisés en informatique et télécommunications. Le domaine d’activité est en pleine expansion. L’école emploie 150 professeurs (vacataires et titulaires) et abrite des laboratoires de recherche. L’Esigetel déménage à Villejuif dans les locaux de l’Efrei.

Le regroupement des écoles d’ingénieurs est un fait acté dans le paysage éducatif français. Une mutualisation des moyens est souhaitée. Il faut aujourd‘hui une taille critique en terme de diplômés annuels, laboratoires, publications, partenariats et financements. Une forte visibilité internationale est attendue dans un marché de l’éducation qui ne connaît plus de frontières. Les entreprises multinationales recrutent dans les meilleures écoles.

Avon n’est plus ville universitaire. La chute est rude. Posséder un établissement d’enseignement supérieur est valorisant. Chaque année, de jeunes étudiants s’installent en ville. Ils apportent leur diversité, leur dynamisme. Ils font vivre le commerce local et participent aux manifestations, comme en juin dernier, lors des jeux de Seine-et-Marne. Et puis, ils poursuivront leur carrière, en gardant toujours un bon souvenir de la ville de leur jeunesse.

La communauté de communes a-t-elle fait tout ce qu’il fallait ? Oui, en votant une subvention de 20 000 € annuelle. Non en proposant des infrastructures insuffisantes pour desservir le campus : par exemple, les trottoirs n’ont jamais été réalisés, les pistes cyclables idem, la fréquence des bus est insuffisante. Non en oubliant de créer, animer et développer une synergie universitaire dans l’agglomération. Le succès serait venu en mettant en relation les filières techniques (Esigetel, Ecole des Mines, IUT) et les filières commerciales (Insead, IUT,BTS).

Monsieur le maire d’Avon n’a même pas protesté. Il a annoncé dans la presse être intéressé par les bâtiments, sans préciser le financement de l’opération qui ne peut être porté par la commune déjà très endettée. Il a parlé d’une extension de l’école d’hôtellerie. Mais la France a besoin de techniciens, d’ingénieurs et de commerçants pour se développer, ne proposer à nos enfants que les carrières de la restauration est insuffisant.