mercredi 9 février 2011

Remplacement d’un délégué à la Communauté de communes, ou l’irrespect du maire d' Avon pour son adjointe.

Intervention du groupe Proches de Vous au conseil municipal du 8 février 2011

Nous sommes choqués par la forme et le fond de cette décision qui nous est proposée. En démocratie locale, il y a des choses que l’on fait et d’autres que l’on ne fait pas. L’élégance politique est une attitude.

Dans les familles, dans les groupes politiques il arrive que l’on se chamaille : je t’aimais, je t’aime, je ne t’aime plus, je t’aimerai. Le linge sale se lave en famille et non au lavoir communal.
On peut trouver des artifices : l’année passée Odette Hugot était gravement "malade", ce qui a permis d’expliquer au bon peuple qu’il fallait élire un nouveau président à la tête de la CCFA . Nous vous rassurons : Odette se portait et se porte toujours très bien.

Quand Proches de Vous critique l’action de la majorité, c’est la fonction que nous mentionnons : nous parlons de M. le Maire et non de JP Le Poulain, la vie privée est sacrée et ne doit jamais être attaquée.

Dans la décision d’aujourd’hui, le rédacteur mentionne explicitement Béatrice Rucheton : « considérant l’existence de désaccords persistants entre Mme Rucheton et l’équipe municipale, notamment sur les dossiers communautaires, et que ces désaccords créent des dissensions au sein de la majorité municipale et troublent le bon fonctionnement de l’administration municipale ». Trouble du bon fonctionnement, trouble de l’ordre public, nous sommes devant un tribunal. Quels faits lui reproche-t-on dans le détail ?

« Considérant que Mme Rucheton a perdu la confiance du Maire et de toute l’équipe municipale » : nous ne sommes pas en Tunisie chez Ben Ali, à Proches du Vous, nous respectons le travail fait depuis de nombreuses années par Mme le Maire adjointe à la culture.

Tout cela sent mauvais, tout cela ressemble à une purge stalinienne.

Nous étions, Béatrice et moi-même, présents l'été dernier à l’anniversaire de l’assassinat de Georges Mandel, ministre de la république, exécuté par la milice en juillet 1944. Une très belle lettre a été lue : celle écrite par sa fille à la fille d’un collaborateur jugé et exécuté : « Madame, mes enfants seront toujours fiers de porter le nom de leur grand-père, les vôtres auront honte « . L’image est si importante.

M. le Maire, vous manquiez de respect pour l’opposition, aujourd’hui, c’est le tour de votre majorité. Nous ne participerons pas à ce vote mascarade.