« Service Minimum d’Accueil » ?
Monsieur le Maire a décidé d’octroyer le 22 mai 2009, vendredi de l’ascension, au personnel municipal afin que les agents municipaux puissent faire le « pont ». Pour cela il a pensé que les enfants pourraient avoir classe le mercredi 20 mai en lieu et place du vendredi. Les enfants d’Avon auront donc école le mercredi et bénéficieront de tous les services habituels comme la cantine et les accueils pré et post-scolaires.
Cette modification du calendrier scolaire s’est déroulée en catimini. Aucun document officiel à faire signer par les parents, un affichage tardif. Pour seul moyen de communication, un mot daté du 7 mai et copié par les enfants eux-mêmes dans le cahier de liaison.
Beaucoup d’enfants devront effectuer un choix difficile : école ou activités sportives, culturelles ou religieuses pratiquées d’ordinaire le mercredi ? L’école étant par nature obligatoire, les enfants qui iront au foot, à la danse ou à l’atelier théâtre seront-ils accusés d’absentéisme ?
Que vont devenir les enfants dont les parents travaillent le vendredi ? Qui va s’en occuper ? Qui va les garder ? Qui va les faire déjeuner ? Pourront-ils aller au centre aéré et déjeuner à la cantine ? Non, Monsieur le Maire a fermé tous les services municipaux.
Sur le site de la Mairie, une information : « afin d’accueillir vos enfants dans les meilleures conditions, merci de faire connaitre vos besoins… » Cette information n’est valable que pour le mercredi 20 mai. En ce qui concerne le vendredi, la réponse est très claire : rien n’est prévu, il va falloir que vous trouviez vous-même une solution.
Lorsque les enseignants déposent un préavis de grève, la loi impose la mise en place d’un service minimum d’accueil (SMA). Les enfants dont les instituteurs ou institutrices sont en grève sont alors gardés par des employés municipaux. Lorsque le Maire décide seul de modifier le calendrier scolaire et supprime un jour d’école : pas de SMA ?
mardi 19 mai 2009
Pont de l'Ascension dans les écoles d'Avon : une improvisation totale
Libellés : Société