mercredi 28 janvier 2009

Fouilles archéologiques sur AVON

Le Hasard et la Nécessité (Jacques Monod 1965 Prix Nobel)


De nombreux Avonnais s’inquiètent, et nous ont demandé ce qui se passait au Square DAUBENTON (célèbre collaborateur de Buffon), rue des Déportés ?

Disons-le tout de go, pour ne pas passer pour un éternel râleur, toujours prompt à critiquer : le résultat sera sans doute excellent, quel qu’en soit le prix à payer.

Ce que nous voulons dénoncer ici, c’est la méthode de travail, pour le prix, nous vous en laisserons juge.

Historique : lors de la commission travaux du 3 novembre 2008, nous sommes informés de l’aménagement d’une aire de puisage d’eau claire sur le square Daubenton et qu’un marché pour un montant de 30.000 € est en cours de négociation.

1ère anomalie ou dysfonctionnement, il aurait été plus intéressant d’en discuter auparavant en commission (les travaux sont déjà commencés depuis plusieurs mois). Remarquez que le maire en avait le droit, mais est-ce bien là de la concertation, et où est le rôle de la commission.

2ème anomalie ou(et) dysfonctionnement, l’adjoint chargé des travaux déclare en réunion MDLV, qu’ils ont été surpris de découvrir un lavoir à cet emplacement ! Soit ils ont la mémoire courte (la superstructure du lavoir a été démontée dans les années 70), soit ils n’ont pas d’archives, ce qui est grave quand on creuse (câbles, etc.), soit ils ne connaissent pas la ville (tous les habitants du quartier connaissent ce lavoir, et le très bon livre de Bernard Pamart, Mémoire en Images AVON donne 2 photos du lavoir, 20€ dans toutes les bonnes librairies ou à la mairie, pub gratuite).

Pour revenir à la genèse de l’affaire, nous étions intervenus en Conseil Municipal, vers l’année 2003, puis nous avions rédigé un article dans ELAN pour signaler que la très belle fontaine à Maria coulait abondamment, et qu’il aurait été intelligent de se servir de cette source, plutôt que de tirer l’eau du robinet pour arroser nos plantes exotiques (des palmiers à Avon !). C’était une solution gagnant gagnant : économie d’eau pour le contribuable, et eau qui n’allait pas à la station d’épuration, à moins qu’elle aille directement au collecteur Seine.

On pouvait donc tirer directement cette eau dans une tonne à la fontaine, mais c’était sans doute trop simple. Tout ce qui est gratuit est sans doute insignifiant. 5 ans plus tard, on décida donc de faire de grands travaux dont on ne sait encore aujourd’hui combien ils coûteront.
On nous a aussi expliqué qu’il était impossible de tirer directement l’eau à la fontaine. Nous n’en croyons pas un seul mot : c’est un simple problème de robinet, niveau 6ème: le débit de la source étant à vue de nez de 10 m3/heure, il suffisait de pomper un peu moins d’une heure pour remplir une tonne.
Mieux, puisque l’on veut une ville désirable, on aurait pu directement capter l’eau par gravité, avec la pente, et remplir la tonne sans bruit. Voilà du développement vivable !

Dernières nouvelles, et nous nous en réjouissons, on a trouvé d’anciennes citernes et de nouvelles sources. Le résultat final sera, redisons-le très bien, et l’on ne peut que se réjouir de voir remettre en eau d’anciens lavoirs, mais conclusions :

1) la démocratie participative et la concertation (si l’on avait travaillé avec un conseil de quartier), coûte toujours moins cher au final,
2) avant de lancer les travaux, on aurait pu en estimer le coût et faire arbitrer ces choix en Conseil Municipal.