Comment faire le contraire de ce que l'on dit .
L’exposition de la phase 2 du soi-disant « éco-quartier » de la Gare n'a pas attiré les foules, (comment pourrait-il en être autrement quand on fait cela en catimini, pendant des heures interdites aux travailleurs, et dans un coin isolé ?), et c’est bien dommage, car c’est l’illustration typique des procédés de la municipalité de faire le contraire de ce que l’on dit.
Pour s’en convaincre, il suffit de lire le dernier panneau n°8, où il est écrit : « le PLU sera approuvé … afin d’autoriser les options urbaines envisagées » (sic). Cela veut dire clairement que l’on fera n’importe quoi sur ce quartier.
Nous pensions naïvement que la démarche PLU (Plan Local d’Urbanisme) était faite pour réfléchir globalement à ce que l’on souhaitait, à protéger l’environnement des agressions du béton grâce au PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durable). Et bien non, ce PLU s’est transformé en machine à faire du béton.
Nous avons préconisé souvent, ce que font d’autres villes de droite ou de gauche, une AEU, c'est-à-dire une Approche Environnementale de l’Urbanisme, c'est-à-dire une réflexion globale sur l’utilité et la possibilité des aménagements. Ici, pour un éco-quartier, on nous propose seulement des toits végétalisés (pour cacher le hideux béton) et, peut-être des capteurs solaires. Ce coup là, on nous l’a déjà fait quand le maire, en conseil municipal, avait proposé de faire un bâtiment HQE (Haute Qualité Environnementale) avec déjà des capteurs solaires pour la résidence étudiante, justement dans ce quartier de la gare, promesse qui fut naturellement écartée : « trop chère » quand il s’est agit de bétonner.
Le plus « beau » si l’on peut dire, est que dans cet éco-quartier(resic), il est prévu de faire les bâtiments les plus hauts (R+6), justement sur la partie la plus haute du terrain, sur l’avenue, certainement pour que l’on voit bien le béton de loin, et pour cacher la forêt aux touristes qui viendraient par la gare. Et l’on a pris le prétexte de faire comme les bâtiments environnants les plus laids de la commune, heureusement ravalés récemment.
Comme vous l’avez compris, il n’y a rien d’un éco-quartier, il s’agit seulement de faire la part belle aux promoteurs, sur le dos des contribuables qui paieront les infrastructures du pôle gare (voie de la Petite Vitesse), sans améliorer aucunement les transports.
Jean-Marie VIROT est ingénieur Arts et Métiers, ancien conseiller municipal, tête de liste Proches de Vous aux élections municipales de 2008
vendredi 14 novembre 2008
AVON : Eco-quartier de la gare
Libellés : Opinions