Vote des taux d'imposition 2012 à Avon

La grande entourloupe

Intervention du groupe Proches De Vous au conseil municipal du 27 mars 2012.

« Après 4 années de hausse des taux d’imposition, il n’y aura pas d’augmentation en 2012 ». C’est le message que le service communication de la ville va diffuser dans les quartiers. La presse locale, dès lundi, va relayer l’information dans ses colonnes, avec une interview exclusive de Jean-Pierre LePoulain, protecteur des Avonnais et meilleur gestionnaire du Sud Seine-et-Marne.

Les citoyens vont y croire. Ils sous-estiment la suppression de l’abattement à la base. En octobre, ils vont recevoir leur feuille d’imposition de la taxe d’habitation et découvrir avec horreur une augmentation forfaitaire de près de 100 Euros. C’est une belle somme, si vous payez 2 000 Euros de taxe, cela fera 5% d’augmentation, si vous payez 200 Euros, cela fera + 50%. Nous ne sommes plus dans le cadre d’un impôt progressif et juste. C’est un abus de pouvoir comparable aux 1 000 Euros prélevés en sus sur chaque habitation de Grèce.

Mesdames et Messieurs de la majorité vous êtes gourmands : des bases de la taxe d’habitation qui augmentent de plus de 19%, un produit d’impôts en hausse de 700 000 Euros à plus de 8 000 000 Euros. C’est du jamais vu, un prélèvement sans précédent sur le pouvoir d’achat des Avonnais et ce en pleine crise économique. Votre action irresponsable accélère la paupérisation de la ville.

Nous allons, à la fin de cette séance, honorer la mémoire d’un grand homme, Charles Ziegler, interprète à la mairie d’Avon, arrêté en mai 1944 et mort en déportation pour la France. C’est un très grand honneur que d’être conseiller municipal à Avon, nous succédons à un grand conseil, celui des années de guerre. Je me sens tout petit à côté de ces anciens. Mais si Rémy Dumoncel est revenu se jeter dans les griffes de la Gestapo, Jean-Pierre Le Poulain aujourd’hui prend les eaux à Marseille. Autres temps, autres mœurs. François Hollande appelle à une république juste, il suggère une réduction de 20% des indemnités. Etes-vous prêts à sacrifier votre confort et donner l’exemple ? Vous prenez beaucoup aux Avonnais, nos anciens ont tout donné, même leur vie. Ils passeront à la postérité, vous serez très vite oubliés.

Inauguration des travaux de la rue Gambetta à Avon

L’inauguration a eu lieu en grande pompe le samedi 4 février 2012. Peu de public était présent : les élus locaux s’auto-congratulaient, les citoyens étaient absents. Comment expliquer cette désaffection pour la chose publique ?

Le projet d’un montant de près de 2 000 000€ visait à moderniser le sud de l’agglomération. Deux années de travaux ont été nécessaires pour remplacer les branchements au plomb, moderniser l’éclairage, enfouir les réseaux, redessiner les trottoirs et refaire la chaussée. Deux longues années pour les riverains surpris de voir les entreprises se succéder sans grande coordination et laisser la rue dans un éternel chantier. Deux années trop longues pour les commerçants du quartier qui ont vu leur chiffre d’affaires chuter lourdement faute d’accès.

Samedi les élus classaient le dossier. Mais il reste le service après-vente à assurer.

La rue est aujourd’hui très dangereuse. Les feux tricolores ont été remplacés par une zone 30, des carrefours surélevés et des priorités à droite. Une zone 30 est un grand progrès, mais on ne compte plus les excès de vitesse et le non-respect des règles élémentaires du code de la route. La rue est devenue une zone de non-droit où les gestes d’humeur et les grossièretés rythment les flux de circulation. Au carrefour de la rue du Souvenir les premiers accidents matériels ont laissé des débris sur le bas-côté et l’on craint les premiers blessés. Rue Rémy Dumoncel, c’est celui qui force le passage qui gagne. Les enfants se rendant à pied à l’école sont en très grand danger.

Beaucoup de places de stationnement ont été supprimées, les voitures saturent aujourd’hui les rues adjacentes. Le conseil régional, associé à l’opération, annonçait sur de grands panneaux la réalisation d’une piste cyclable. Nous la cherchons, peut-être s’agira-t-il de décalcomanies sur la chaussée qui donnent l’illusion d’une voie douce dans une ville en développement durable ?