mercredi 22 avril 2009

Rémy Dumoncel, le maire d'Avon qui force l'admiration


A l'occasion du 65e anniversaire de son arrestation, le 4 mai 1944, il est nécessaire de rappeler l'histoire de Rémy Dumoncel.

Le 4 mai 1944, à 18h30, Rémy Dumoncel descend du train qui le ramène de Paris où il travaille comme éditeur. Il a été prévenu par téléphone qu'Aristide Roux, Etienne Chalut-Natal et Charles Ziegler, adjoints au maire et interprète de la mairie, ont été arrêtés dans la journée. Pourtant, il a décidé de rentrer pour, dit-il, dans le wagon, à une personne de connaissance, "accompagner dans leur captivité ses subordonnés de la Mairie". Dès qu'il pose le pied sur le quai de la gare d'Avon, il est arrêté par la gestapo.

Ce 4 mai 1944, une dénonciation précise - avoir favorisé la désertion d'un soldat de l'armée allemande - semble être l'occasion saisie par l'occupant pour arrêter une personnalité gênante depuis longtemps. Emprisonnés d'abord à la prison de Fontainebleau, Rémy Dumoncel, Aristide Roux, Etienne Chalut-Natal et Charles Ziegler sont transférés à Compiègne puis déportés en Allemagne, (au camp de concentration de Neuengamme près de Hambourg pour trois d'entre eux). Aucun n'a survécu au régime des camps.

Avant lui d'autres membres de l'équipe municipale avaient déjà été arrêtés puis déportés, Léon Guéneau, responsable de la cantine scolaire, le 3 mai 1943, Paul Mathéry, le secrétaire de mairie qui faisait les faux papiers, le 15 janvier 1944, et Lucien Canus, responsable du ravitaillement à la mairie, le 29 février 1944.

Le Père Jacques, directeur du petit collège des carmes, avait également été arrêté le 15 janvier 1944 ainsi que trois des enfants juifs qu'il cachait avec l'aide de la municipalité. Tous ont disparu.

Au total 23 habitants d'Avon ont été déportés (5 seulement sont revenus).

Après la Libération, sur une fiche de reconnaissance de la qualité de résistant de Rémy Dumoncel, il est signalé comme membre du réseau Vélite Thermopyles, organe de la France combattante (travaillant donc pour le gouvernement de la France libre dirigé par le général de Gaulle à Londres), avec cette mention : "M. Dumoncel a aidé de tout son pouvoir tous ceux qui se sont adressés à lui pendant l'occupation allemande. Il a fait délivrer des cartes d'identité et d'alimentation pour des jeunes gens du STO et des juifs de la Commune. Bienveillant avec tous, il a pris une large part de responsabilité depuis le début de l'occupation, jusqu'à son arrestation, le 4 mai 1944."

Rappelons enfin que, pour leur aide aux juifs pendant l'Occupation, Rémy Dumoncel et le Père Jacques à Avon en 1985, Paul Mathéry à Paris en 2003, ont reçu, à titre posthume, la médaille des Justes.

Comme chaque année le dernier dimanche d'avril, le 26 avril prochain sera la journée nationale du souvenir des déportés.
Une cérémonie aura lieu à 10h30 à l'Hôtel de ville puis sur la tombe du Père Jacques, suivie de l'inauguration d'une plaque sur le mur extérieur du couvent des carmes (pour rappeler l'arrestation du Père Jacques et des trois enfants juifs), enfin au monument aux morts dans le cimetière d'Avon. A 14h30, le Souvenir français organise, à la Maison dans la Vallée, la projection du documentaire "Les enfants du Père Jacques", complément historique au film de Louis Malle, "Au revoir les enfants".
Proches de Vous ne peut qu'encourager les Avonnais à assister à ces manifestations.

lundi 13 avril 2009

Aménagement du quartier de la gare d'Avon: les incohérences des projets en cours













2 projets sont en cours pour aménager le quartier de la gare : le premier appelé « Pôle gare » est lancé, il s’agit de revoir la gare routière. Le deuxième appelé « Plateau de la gare » est à l’étude, il prévoit la construction d’un ensemble de logements sur les deux terrains mitoyens de la gare.

I- Tout d’abord quelques mots sur le Pôle gare…malheureusement démarré !

Les travaux ont démarré et la circulation des bus va être aberrante : deux boucles de part et d’autre de la gare (avec 2 feux tricolores) : perte de temps, d’énergie et pollution sonore, visuelle et CO². La proposition que nous avions faite de tunnel sous les voies aurait permis une circulation plus rapide et moins polluante…et le coût n’en aurait guère été changé (on aurait même pu en profiter pour faire du parking souterrain !)

La création du doublement de la rue de la petite vitesse, vu la déclivité du terrain, va nécessiter la réalisation d’un véritable viaduc…de béton bien sûr. Bel horizon pour les futurs habitants du plateau Est !

Le tunnel entre les deux quais demeure le problème majeur de la gare de Fontainebleau-Avon. Il avait été demandé d’améliorer l’accessibilité aux trains pour les personnes à mobilité réduite. Des rampes en pentes douces ont été refusées : elles prendraient trop de place ! Faute de crédits, les ascenseurs et escaliers mécaniques sont remis à plus tard (Ils figuraient dans le dossier soumis à enquête publique en juin 2007).

Dans l’entrelacs de voies pour bus, autos et taxis, les piétons et cyclistes sont oubliés.

Les espaces verts seront revus, il y a un grand risque que les arbres à haute tige sur le parvis soient abattus, un urbaniste souhaitant améliorer la visibilité de la gare.


II- Plateau de la gare : une dénomination d’ « Eco-quartier » usurpée !


Cet aménagement n’aura rien d’un Eco-quartier. D’abord parce qu’il ne comportera pas de logement social, mais aussi par la difficulté, à certains endroits, d’ouvertures au sud nécessaires à l’habitat bioclimatique. C’est le cas en particulier pour les immeubles R+6 au niveau de l’avenue du Général de Gaulle, à l’angle de la rue de la petite vitesse. En effet, ces constructions feront au minimum R+12 vu le niveau du plateau (environ moins 20 m par rapport au carrefour) et les appartements des niveaux bas, orientés Est, ne pourront donc pas avoir accès au Sud ! Pour le reste, ce sera plus aisé…à condition de bien travailler le plan de masse !

Le projet ne correspond pas aux besoins de la cité. En effet, un Eco-quartier est un quartier étudié et pensé Développement Durable, c'est-à-dire soucieux par définition :
du développement de l’homme social et de sa famille, quels que soient son âge, ses conditions de vie, son handicap éventuel, etc. : la finalité du Développement Durable c’est l’homme avant tout et pas l’inverse !

Ceci signifie que cet homme et sa famille doit pouvoir travailler, sur place si possible, à une tâche de production, matérielle ou intellectuelle, respectueuse de la préservation des ressources (matériaux, énergie, eau, absence de pollutions diverses)…

…afin de préserver son environnement dont il est interdépendant : la dimension écologique est nécessaire, mais n’est qu’une conséquence de la priorité première qui est l’homme !

Le plateau de la gare doit être avant tout un lieu d’activité tertiaire et de services, et non un lieu prioritairement de résidence

Bien évidemment, dans ces services, il faudra en profiter pour mettre ceux qui manquent aujourd’hui à Avon : halte garderie, accueil touristique classique et même développé (organisation d’activités sports et nature créatrices d’emploi), résidence de services type « Résid’ensemble » (Marque déposée des HLM de Marseille) où se côtoient des personnes âgées qui y trouvent des services et de jeunes couples heureux de trouver l’aide de grand-mères sur place, un foyer de jeunes travailleurs, une pépinière d’entreprise, etc. sans oublier un petit commerce de dépannage qui n’entre pas en concurrence avec les commerçants des Fougères et de la Butte.

On voit bien que si l’on veut vraiment avancer sur ce dossier, la mairie doit établir une véritable concertation avec des associations, qui travaillent bénévolement à la mise en forme de propositions citoyennes dans l’intérêt des Avonnais, et organiser aussi des réunions de quartiers dans lesquelles la libre expression puisse ne pas être un vain mot.

Faute de quoi, le plateau de la gare sera bétonné, comme le pôle gare lui-même va l’être, sans répondre aux besoins que les Avonnais n’ont pas encore eu l’occasion d’exprimer… une fois de plus : chacun sait en effet qu’à Avon les réunions dites de concertation ne sont que des réunions d’information sur ce qui est décidé ailleurs !

lundi 6 avril 2009

Bilan 2008 de la majorité municipale d'Avon

Un an après, le cher bilan.

+ 4,9% : c’est l’augmentation 2008 de la taxe d’habitation ; la majorité municipale ne maîtrise pas les frais de fonctionnement et laisse dériver les comptes de la commune ; les familles quittent la ville pour aller s’installer dans les villages où les logements sont plus spacieux et la fiscalité plus faible. Proches de Vous est le seul groupe à demander une baisse des impôts gage d’une gestion rigoureuse.

+ 30% : c’est la progression choquante des indemnités des élus ; les membres de la majorité sont aujourd’hui des salariés de la ville. 183 000 € sont inscrits au budget 2009.

100 € : c’est la somme promise durant la campagne par le candidat Le Poulain à chaque enfant scolarisé. A la rentrée 2008 nos bambins n’ont rien eu. En revanche, des classes ont été supprimées.

290 000 € : la ville a acheté au prix fort le Buffet de la Gare. Tout cela pour s’apercevoir qu’elle n’avait pas les moyens de le faire fonctionner et qu’elle devait le rétrocéder à la Communauté de Communes.

10 000 000 € : c’est le bénéfice estimé dans l’opération d’aménagement lancée par la mairie sur la ZAC de la gare; les logements ne seront pas destinés aux Avonnais mais à des arrivants séduits par un nouveau concept : « travailler à Paris, dépenser à Paris, dormir à Avon ». Les charges (études, accès, écoles …) seront supportées par la commune, les profits seront pour un promoteur privé. Comment expliquer cette frénésie à bétonner qui a saisi MM. Le Poulain et Dezert ? « Business is business » a répété plusieurs fois en réunion M. Le Maire.